Auteur Dievart F.

Clinique Villette, Dunkerque.

Cardiologie interventionnelle
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Deux études et plusieurs mises au point ont confirmé les notions déjà entrevues dans les études disponibles; nous allons en effet bientôt disposer de nombreux nouveaux anticoagulants actifs par voie orale qui devraient modifier et probablement simplifier notre pratique. Lors des sessions scientifiques de la Société Européenne de Cardiologie, les résultats de l’évaluation clinique de deux de ces nouvelles molécules du groupe des anti-Xa, l’apixaban et le rivaroxaban, ont été présentés. Bien que les résultats détaillés de ces études n’aient pas été publiés, nous en rapporterons les principaux éléments.

Comptes rendus : Société Européenne de Cardiologie 2010
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L’objectif de l’étude SHIFT était d’évaluer l’effet d’une molécule, l’ivabradine, agissant exclusivement par une diminution de la fréquence cardiaque, sur le pronostic de patients ayant une insuffisance cardiaque symptomatique et un rythme sinusal avec une fréquence cardiaque au moins égale à 70 battements par minute. L’étude SHIFT a montré qu’un traitement par ivabradine en sus du traitement usuel de l’insuffisance cardiaque systolique chronique stable symptomatique, en rythme sinusal avec une fréquence cardiaque au moins égale à 70 bpm, permet de diminuer significativement l’incidence des décès cardiovasculaires et des hospitalisations pour aggravation de l’insuffisance cardiaque.

Comptes rendus : Société Européenne de Cardiologie 2010
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Même si elle soulève des interrogations légitimes, l’étude SHIFT est le premier essai thérapeutique qui, depuis plusieurs années, démontre qu’il est encore possible d’améliorer le pronostic de l’insuffisance cardiaque par un traitement pharmacologique. Ce traitement, l’ivabradine, doit donc faire partie de l’arsenal thérapeutique de l’insuffisance cardiaque.

Billet du mois
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Lors d’un congrès, j’ai eu la chance de pouvoir discuter avec le Pr Iradj Gandjbakhch, autour d’un petit déjeuner, sous le soleil tunisien. Langueur printanière aidant, entre les dattes et les abricots, nous avons parlé de ce qui avait constitué les progrès importants de la cardiologie lors des dernières décennies. Quelle ne fut pas ma surprise d’entendre le Pr Gandjbakhch dire qu’“en cardiologie, depuis une quarantaine d’années, s’il y a des progrès, ceux-ci constituent des avancées utiles, mais non des ruptures, c’est-à-dire que ces progrès ne sont plus des évolutions majeures.

Diabète et Métabolisme
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Au terme de 20 ans d’essais cliniques importants, les statines sont devenues une classe thérapeutique majeure de la prévention du risque cardiovasculaire. Leur utilisation doit être de première intention dès que le niveau de risque cardiovasculaire le justifie, et certaines indications donnant droit à remboursement sont en faveur d’une utilisation indépendante de la valeur des paramètres lipidiques au-delà d’un certain niveau de risque.

Hypertension artérielle
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En 2010 comme en 1990, il est nécessaire de mesurer régulièrement la pression artérielle de toute personne qui consulte. Il est toujours utile et bénéfique de lui proposer des conseils hygiéno-diététiques pour maintenir spontanément une pression artérielle aussi basse que possible mais supérieure à 115/75 mmHg et de lui proposer un traitement pharmacologique si, malgré ces mesures, sa pression artérielle est en moyenne le plus souvent supérieure à 140/90 mmHg afin de l’abaisser en dessous de ces valeurs.

Diabète et Métabolisme
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Au début des années 1990, il ne faisait pas de doute que la diminution de la glycémie en utilisant des antidiabétiques oraux, et la prise en charge des dyslipidémies en utilisant des fibrates étaient bénéfiques chez les diabétiques de type 2, notamment pour réduire leur risque cardiovasculaire. Plus avant dans la décennie, l’aspirine a été promue pour diminuer le risque cardiovasculaire des diabétiques de type 2, puis il en a été de même pour la diminution de la pression artérielle en dessous de 130/80 mmHg, et de même pour l’utilisation de vitamine E, afin de lutter contre l’oxydation des LDL petites et denses qui contribuent à majorer le risque cardiovasculaire des diabétiques de type 2. En 2010, plus aucune de ces théories ne constitue un support valide permettant de garantir un bénéfice clinique dans la prise en charge du diabète de type 2.

Diabète et Métabolisme
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Plusieurs stratégies complémentaires à l’abaissement de la glycémie ont été promues afin de diminuer le risque cardiovasculaire associé au diabète. Peu se sont avérées bénéfiques. Cet article est consacré au report des données d’évaluation des fibrates, de la vitamine E, de l’aspirine en prévention primaire et de la baisse de la pression artérielle en dessous de 130/80 mmHg.

Diabète et Métabolisme
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Les données d’évaluation sont concordantes et puissantes pour montrer que plus le LDL-cholestérol est diminué par une statine, meilleur est le pronostic cardiovasculaire.
Plusieurs essais thérapeutiques contrôlés ont validé le bénéfice clinique à court, moyen et long termes d’une posologie de 80 mg/j d’atorvastatine prescrite dès la phase précoce d’un syndrome coronaire aigu ou dans la maladie coronaire stable, et cela par rapport au placebo ou par rapport à une posologie d’une statine plus faible.
La prescription d’une telle statine à une telle posologie au long cours est une stratégie garante d’une amélioration du pronostic clinique dans la maladie coronaire.

Comptes rendus : American College of Cardiology 2010
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Pression artérielle et diabète

1. La pression artérielle comme marqueur de risque cardiovasculaire

Cela fait 50 ans qu’il a été prouvé qu’il existe une relation étroite entre la pression artérielle et le risque d’événements cardiovasculaires majeurs. La synthèse des études d’observation a démontré que plus la pression artérielle systolique ou plus la pression artérielle diastolique est élevée, plus le risque d’accident vasculaire cérébral ou d’infarctus du myocarde est élevé. La relation entre pression artérielle et événements cardiovasculaires paraît sans seuil, elle débute dès les valeurs de 115 mmHg pour la pression artérielle systolique et de 75 mmHg pour la pression artérielle diastolique.