L’incidence et la prévalence de l’insuffisance cardiaque augmentent du fait du vieillissement des populations. Ainsi, la prise en charge des insuffisants cardiaques concerne essentiellement aujourd’hui des personnes âgées, fragiles, à haut risque de décès et/ou de réhospitalisations.
Un grand nombre de ces réhospitalisations pourraient être évitées, en particulier lorsqu’elles sont en rapport avec une sortie mal organisée ou un suivi incomplet. Par conséquent, la surveillance clinique et biologique doit être accrue chez le sujet âgé, en particulier lors de la survenue d’un épisode aigu (infection, déshydratation, ajout d’un nouveau traitement, chute…). De même, une évaluation gériatrique est indispensable à la recherche d’éléments de mauvais pronostic comme les troubles cognitifs, l’insuffisance rénale, la dépression, la dénutrition, la perte d’autonomie ou l’isolement social.
Dans ce cadre, le suivi de l’insuffisant cardiaque âgé implique une étroite collaboration entre cardiologues, gériatres, médecins traitants, pharmaciens et personnels paramédicaux.