Valvulopathies

Dossier : Prolapsus valvulaire mitral
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Les recommandations européennes chez les patients asymptomatiques atteints d’une l’insuffisance mitrale sévère par prolapsus plaident pour une surveillance semestrielle clinique et échographique attentive pour ne considérer la chirurgie que devant l’apparition d’une symptomatologie fonctionnelle, ou en présence de troubles du rythme supraventriculaire, d’une pression artérielle pulmonaire systolique > 50 mmHg, de signes de dysfonction ventriculaire gauche (FEVG < 60 %, diamètre télésystolique VG > 40 mm) ou d’une dilatation importante de l’oreillette gauche (volume indexé ≥ 60 mL/m²).
Certains auteurs défendent une chirurgie plus “précoce” chez ces patients asymptomatiques en rythme sinusal avec fraction d’éjection préservée, ventricule et oreillette gauche peu dilatés, quand le risque opératoire est faible et la réparation valvulaire avec bon résultat à distance quasi certaine.

Dossier : Prolapsus valvulaire mitral
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La plupart des études pronostiques menées à ce jour placent l’IM au centre des complications cardiovasculaires du PVM. Il semble néanmoins qu’un petit groupe de patients échappe à cette stratification pronostique et soit à risque de mort subite malgré l’absence de fuite mitrale sévère.
Il semble s’agir de femmes jeunes dont l’histoire personnelle est émaillée de palpitations, de syncopes et de fréquentes extrasystoles ventriculaires naissant du muscle papillaire postérieur. Leur prolapsus est en règle bivalvulaire profond avec feuillets épaissis, disjonction annulaire et mouvement d’enroulement de la paroi ventriculaire gauche postérieure, méritant l’appellation de PVM complexe ou de maladie myxoïde sévère.

Dossier : Prolapsus valvulaire mitral
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Le prolapsus valvulaire mitral (PVM) touche 2-3 % de la population dans les pays occidentaux. Le diagnostic est défini classiquement en échocardiographie par un recul ≥ 2 mm d’un feuillet valvulaire ou du point de coaptation dans l’atrium gauche en incidence parasternale gauche grand axe, par rapport au plan de l’anneau mitral. Ce phénotype, en particulier lorsqu’il est associé à un épaississement valvulaire marqué, est associé à la survenue d’événements cardiovasculaires.
À côté des formes typiques, telles que la dégénérescence fibro-élastique (FED) et la dégénérescence myxoïde (Barlow), des formes atypiques sont fréquentes. Ces formes atypiques sont représentées par le PVM-filamine A, marqué par l’association paradoxale à une restriction diastolique, les formes avec prolapsus antérieur ou commissural, les formes polyvalvulaires, les formes associées à des anomalies cardiaques mineures (bicuspidie, CIA, CIV…).
Enfin, des formes prodromales ou mineures ont été décrites, caractérisées notamment par un déplacement systolique minimal (recul dans l’atrium gauche ≤ 2 mm) ou le déplacement antérieur anormal de la coaptation (en lien avec une élongation anormale du feuillet postérieur). Ces anomalies mineures pourraient concerner plus de 5 % de la population.

Dossier : Prolapsus valvulaire mitral
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L’échocardiographie constitue la pierre angulaire du diagnostic d’insuffisance mitrale (IM) par prolapsus valvulaire et de sa sévérité. L’ETT seule suffit généralement pour apprécier la sévérité ou non de la fuite. Elle peut cependant être complétée par l’ETO en cas de doute sur la sévérité de l’IM, et pour préciser le mécanisme lésionnel.
La méthode de la PISA permet une quantification précise de la sévérité de la fuite mitrale, mais elle nécessite une bonne expertise technique et une bonne connaissance de ses limites. L’évaluation de la sévérité de la fuite ne peut donc se satisfaire uniquement de cette quantification par la PISA, elle doit incorporer les autres critères qualitatifs et semi-quantitatifs dans le cadre d’une approche multiparamétrique.
L’échocardiographie tridimensionnelle et l’IRM cardiaque ont remis au goût du jour l’évaluation de la fraction régurgitée hémodynamique qui complète l’évaluation multiparamétrique des recommandations, surtout si les paramètres échocardiographiques classiques semblent discordants ou s’ils sont pris en défaut.

Revues générales
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La régurgitation tricuspide est une pathologie d’actualité, difficile à aborder car sa quantification est très dépendante des conditions de charge. La survenue d’un épisode d’insuffisance cardiaque droite avec insuffisance tricuspide (IT) importante est un élément déterminant de la discussion médico-chirurgicale. Sa fréquence augmente du fait des progrès cardiologiques sur les pathologies du cœur gauche, de plus en plus vieillies, avec un retentissement droit de plus en plus prolongé. La mortalité des interventions redux sur cette valve explique les recommandations de prise en charge plus précoce au moment d’une chirurgie valvulaire gauche.
Cependant, d’autres pathologies telles que la fibrillation auriculaire et le vieillissement de la population génèrent des fuites tricuspides invalidantes. L’écho-Doppler cardiaque est l’examen de première intention, mais il ne faut pas hésiter à réaliser une IRM en cas de doutes sur l’indication chirurgicale.
L’avènement de nouvelles techniques percutanées va bouleverser la prise en charge de ces patients.

Valvulopathies
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Les insuffisances mitrales primaires ou organiques sont dues à une ou des lésions organiques de l’appareil valvulaire mitral. Si les indications de traitement chirurgical conventionnel sont parfaitement codifiées, privilégiant les techniques de plastie, un nombre important de patients ne peuvent en bénéficier du fait d’un risque chirurgical estimé jugé rédhibitoire.
Cette revue expose les techniques alternatives de traitement percutané actuellement en développement ou déjà à notre disposition, allant de systèmes de plastie au remplacement prothétique complet.

Revues générales
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Ces 15 dernières années ont vu l’apparition et l’essor des valves aortiques implantées par voie percutanée dans la prise en charge du rétrécissement aortique serré symptomatique. L’insuffisance aortique post-implantation, essentiellement paravalvulaire, pose la problématique de sa quantification précise en raison de son impact pronostique et de sa prise en charge, en cas de sévérité supérieure ou égale à modérée.
Des critères ont été proposés pour évaluer sa sévérité, à l’aide de techniques hémodynamiques et d’imagerie, mais l’évaluation est rendue difficile par son caractère anatomique spécifique. Sa prise en charge, parfois nécessaire, repose quant à elle sur différentes techniques, aussi bien préventives que curatives, réalisables en pré-, per- et post-procédure.

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