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Les limites de la raison (suite) : quand la mémoire s’efface, l’histoire recommence

“… nous devons accepter une vérité fondamentale :
nous sommes tous le produit d’une époque et d’un lieu particuliers.”
Dans Laurence Rees, La pensée nazie. Éditions Arpa, 2025, 546 p.

J’ai interrompu il y a déjà plusieurs mois une série d’articles sur “Les limites de la raison”. Cette série parlait entre autres de biais cognitifs et proposait une synthèse de divers ouvrages de psychosociologie. Après plusieurs billets consacrés à la déferlante “intelligence artificielle”, il m’a semblé utile, au prisme de diverses lectures récentes et de l’actualité, de reprendre cette série où elle s’était arrêtée.

Dans ce billet, nous allons voir, à travers quelques exemples, que la vérité est complexe, qu’il est facile de la travestir, et que de ne pas faire preuve d’esprit critique peut conduire à ce que l’histoire recommence dans ses aspects les plus dramatiques.

Rhumatologie
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Les biothérapies ont révolutionné la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde, mais les premiers résultats des études évaluant ces biothérapies dans le lupus érythémateux systémique sont plutôt décevants. Le rituximab et l’abatacept n’ont pas démontré leur efficacité dans des études randomisées. Le rituximab fait malgré tout l’objet d’un protocole thérapeutique temporaire renouvelé en juillet 2010. Le belimumab est la première biothérapie ayant démontré sa supériorité par rapport au placebo chez les patients atteints de lupus érythémateux systémique sans atteinte rénale. Des résultats sont attendus pour l’atacicept. Les anti-TNF et le tocilizumab pourraient apporter un bénéfice chez certains patients lupiques. D’autres molécules candidates vont être évaluées dans les années à venir : anti-interféron-α et anti-interféron-γ, anti-CD28, anti-IL10 et monoclonaux dirigés contre le complexe d’attaque membranaire.

Rhumatologie
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La sclérodermie systémique (ScS) est une maladie auto-immune qui se complique fréquemment d’ulcères digitaux, souvent récidivants. Ces derniers peuvent engendrer infection et/ou gangrène, voire aboutir à une amputation. Ces ulcères sont à l’origine d’un handicap important. Leur prise en charge repose sur le traitement de l’ulcère actif, avec des soins locaux qui vont favoriser la cicatrisation et des traitements vasodilatateurs, Iloprost et inhibiteurs calciques, qui vont diminuer la douleur et accélérer la cicatrisation. Les mesures préventives reposent sur l’éviction des facteurs aggravant le phénomène de Raynaud,la limitation des facteurs déclenchant des ulcères (microtraumatismes), la prescription d’inhibiteurs calciques et, éventuellement, d’un inhibiteur des récepteurs de l’endothéline 1, le bosentan, en cas d’ulcères multiples récidivants.