Risque Cardio Vasculaire

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Le niveau de la fréquence cardiaque (FC) dépend de plusieurs facteurs tels que le sexe et l’âge, la présence de certaines maladies et le niveau d’activités physiques, mais également de facteurs métaboliques et hémodynamiques. En effet, la FC est constamment accélérée chez les patients hypertendus et les sujets qui présentent des troubles métaboliques. Il existe en effet des interactions multiples entre la FC, l’activité sympathique, l’insulinorésistance et le syndrome métabolique. Ainsi, l’accélération de la FC peut être considérée comme l’un des éléments clés du syndrome métabolique et du risque cardiovasculaire.

Autres
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Le manque de données sur le bénéfice et la sécurité d’emploi des statines chez le sujet âgé est responsable d’une sous-utilisation de cette classe après 70 ans. Les analyses de sous-groupes des grands essais cliniques, confortés par les résultats de HPS et de PROSPER, confirment le bénéfice des statines chez les patients âgés de 65 à 80 ans, sans effet délétère spécifique à cette classe d’âge. Il n’existe pas, en revanche, de données de sécurité d’emploi ou d’efficacité chez les sujets très âgés ou avec comorbidité ou troubles cognitifs. Les recommandations officielles donnent peu d’indications précises sur la prise en charge du sujet âgé. La décision tiendra compte de l’âge, des pathologies non cardiovasculaires associées, du contexte de prévention primaire ou secondaire et de la motivation du sujet.

Insuffisance coronaire
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L’évaluation du niveau de risque cardiovasculaire est une étape majeure dans la prise en charge de nos patients en prévention primaire. Associé à la recherche des facteurs de risque, le calcul du risque par des algorithmes validés devrait être systématique, mais ces derniers restent encore sous-utilisés. Ainsi, cette approche montre qu’en médecine générale, après 40 ans, le haut risque cardiovasculaire représente 17 % des patients et jusqu’à 40-50 % chez des populations spécifiques comme les dyslipidémiques et/ou les diabétiques. Néanmoins, si le haut risque impose des stratégies pharmacologiques spécifiques, cette notion est difficilement appréhendable par le patient, d’où l’utilisation, par de nombreuses équipes, de l’âge cardiovasculaire.

Insuffisance coronaire
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Les antioxydants suscitent un grand engouement en médecine préventive. En cardiologie, c’est sur la base de la théorie oxydative de l’athérosclérose (qui stipule que l’altération oxydative des lipoprotéines riches en cholestérol est la principale cause des lésions athéromateuses) que les antioxydants font espérer une protection significative contre les maladies ischémiques du coeur. L’épidémiologie d’observation a grandement contribué à la popularité de cette théorie et aux espoirs fondés sur les antioxydants. Inversement, la recherche clinique n’a pas, en général, confirmé que des antioxydants administrés à des populations non sélectionnées protégeaient contre les maladies cardiovasculaires. De plus, les résultats des essais cliniques randomisés avec les antioxydants constituent une forte réfutation de la théorie oxydative de l’athérosclérose et conduisent à rechercher ailleurs ou autrement une explication biologique plausible aux maladies cardiovasculaires. Toutefois, certains groupes de patients (insuffisants rénaux, par exemple) ou certaines populations déficientes (Finlandais de Karélie, Chinois du Keshan) trouvent de remarquables bénéfices à diverses stratégies de supplémentation en antioxydants adaptées aux particularités régionales.

Diabète et Métabolisme
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L’équilibration glycémique permet de réduire les complications microvasculaires des populations de patients diabétiques. A l’inverse, l’intérêt du contrôle glycémique strict comme facteur de protection cardiovasculaire dans le diabète de type 2 est encore débattu. Cela tient d’abord au fait que le diabète de type 2 est une pathologie très complexe caractérisée par la grande fréquence des facteurs de risque cardiovasculaire associés qui participent également au déterminisme des événements cardiovasculaires. D’autre part, les essais cliniques de grande envergure posant spécifiquement la question de l’équilibre glycémique comme facteur de réduction du risque cardiovasculaire n’ont débuté que récemment. Or il s’avère que ces essais, qu’ils soient en prévention primaire (étude UGDP, étude des Vétérans, étude UKPDS) ou secondaire (études DIGAMI-1 et 2, étude PROactive, étude ACCORD), n’ont pas permis de donner une réponse définitive à cette interrogation importante. Ainsi, si le contrôle glycémique se justifie toujours pour la prévention microvasculaire, il nous faut attendre les résultats des essais en cours (dont le bras glycémique de l’étude ADVANCE courant 2008) pour espérer avoir une réponse claire sur glycémie et risque cardiovasculaire et éventuellement changer nos pratiques. En attendant, le contrôle agressif des facteurs de risque cardiovasculaires des populations diabétiques est plus que jamais d’actualité.

Divers
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Cet article synthétise les données sur les facteurs impliqués dans l’addiction et la dépendance aux cigarettes. La nicotine a été l’objet de nombreuses recherches menées par les cigarettiers, notamment sur son pouvoir de rendre dépendant aux taux les plus faibles possibles. Le pH basique de la fumée des cigarettes, alcalinisée grâce à l’ajout de diammonium-phosphate et d’urée, favorise l’absorption et la diffusion transmembranaire de la nicotine. Le goût, l’odeur de la fumée et l’aspect visuel du paquet de cigarettes sont également des composantes sensorielles qui favorisent l’addiction. En l’occurrence le menthol, ajouté en grandes quantités aux cigarettes de nombreuses marques, permet une inhalation profonde de la fumée et une absorption abondante de nicotine par son effet anesthésiant et diminuant l’irritation. Finalement, le sucre, le cacao et la réglisse ajoutés aux cigarettes jouent également un rôle dans la dépendance et l’addiction aux cigarettes. L’adjonction des substances précitées augmente donc l’addiction et la dépendance aux cigarettes. Afin de combattre la dépendance tabagique, l’OMS recommande d’établir une liste exhaustive et contrôlée des substances ajoutées aux cigarettes.

Diabète et Métabolisme
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Peu de données sont disponibles sur la prévalence des différentes dyslipidémies en France. L’hypercholestérolémie pure reste une préoccupation majeure dans la mesure où plus de 30 % des sujets adultes sont porteurs de ce facteur de risque majeur. Les autres dyslipidémies sont également à prendre en considération puisque chez les patients coronariens, ce sont aussi 30 % environ des patients qui présentent un cholestérol HDL bas. Vis-à-vis d’un patient à risque ou d’un patient vasculaire, la première étape sera donc toujours de demander un bilan biologique lipidique complet afin de caractériser et de traiter les dyslipidémies chez les sujets à haut risque.

Hypertension artérielle
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HTA est un facteur de risque cardiovasculaire prépondérant puisqu’il concerne environ 10 millions de sujets en France et une consultation sur cinq en médecine ambulatoire. On estime que 20 % de la population adulte mondiale est hypertendue. L’hypertension artérielle est un facteur de risque cardiovasculaire indépendant, quantitatif et réversible. La causalité de la relation hypertension artérielle/complications cardiovasculaires est admise par tous les experts. Pourtant, seule une minorité de patients hypertendus est à la fois dépistée et traitée avec contrôle des chiffres de pression artérielle.

Autres
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Nous sommes confrontés à une épidémie d’obésité. Cette épidémie frappe les pays émergents comme les pays développés. Aux Etats-Unis, plus d’un adulte sur deux (56 %) est en surpoids et 25 % sont obèses. La France compte, quant à elle, un tiers d’adultes en surpoids et 10 % d’obèses. La conséquence prévisible de ce développement de l’obésité est le diabète. Aux Etats-Unis, la prévalence du diabète dans la population générale a crû de 50 % en 10 ans, passant de 4,9 % à 7,3 % des adultes. En France, la prévalence du diabète est actuellement estimée à 3 % avec un doublement attendu d’ici 2020.

Diabète et Métabolisme
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Le torcetrapib est une molécule qui permet d’augmenter le taux plasmatique du HDL cholestérol de façon dosedépendante, cette augmentation pouvant aller de 10 % à plus de 100 % des valeurs de base en fonction de la posologie utilisée. Le torcetrapib a donc suscité de grands espoirs. Ce médicament devait ainsi compléter l’action des statines chez les patients ayant une élévation du LDL-cholestérol et chez lesquels, malgré le traitement par statine, il persiste un risque cardiovasculaire résiduel non négligeable (voir encadré). Le torcetrapib devait être également particulièrement adapté pour réduire le risque cardiovasculaire des patients n’ayant pas d’élévation du LDL-cholestérol mais dont le HDL-cholestérol était bas.