Covid-19

Revues générales
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La coronavirus disease 2019 (COVID-19) est une pathologie infectieuse due au severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (SARS-CoV-2). Son tropisme principal est pulmonaire du fait d’une transmission respiratoire et de l’invasion ciblée des cellules du système respiratoire à l’origine d’une atteinte pulmonaire pouvant aller de formes pas ou peu symptomatiques au syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA).
À côté de l’atteinte pulmonaire, la COVID-19 peut être à l’origine d’un ensemble de lésions du système cardiovasculaire via l’invasion directe des cardiomyocytes ou une atteinte indirecte par des mécanismes immuno-inflammatoires et thrombotiques causant des atteintes variées : lésion myocardique, infarctus du myocarde, embolie pulmonaire, atteinte du cœur droit, arythmie et aggravation de pathologies cardiaques sous-jacentes.
Enfin, la COVID-19 peut être à l’origine de conséquences cardiovasculaires à long terme.

Revue de presse
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Pourquoi avoir exclu les femmes enceintes ou allaitantes des essais thérapeutiques contrôlés évaluant les vaccins contre le SARS-CoV-2 ? Cette question est posée dans un éditorial intéressant paru dans l’European Heart Journal. Son auteure rappelle ainsi les données d’un vrai problème pratique, médical et éthique, dans lequel elle explique les conséquences d’une telle initiative alors que l’exclusion des ces femmes des essais thérapeutiques contrôlés ne lui paraissait pas justifiée.

Revue de presse
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Dans un registre prospectif, la probabilité de positivité d’une RT-PCR chez des professionnels de santé ayant des anticorps anti-SARS-CoV-2 est faible à 31 semaines de suivi moyen (0,13 pour 10 00 jours à risque) et il n’y a pas eu de cas symptomatique chez ces personnes. Chez les personnes séronégatives, une positivité de la RT-PCR a été observée avec une incidence de 1,09 pour 10 000 jours à risque.

Numéro thématique : Covid-19
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L’épidémie de COVID-19 s’achève en Europe. Elle a cessé dans 50 pays et régions du monde. Cette phase aura un bilan mondial comparable aux épidémies de grippe saisonnière sévères. La recrudescence de la pandémie n’est qu’une hypothèse parmi d’autres : elle peut aussi s’arrêter spontanément. Les conséquences sociales, économiques et sanitaires du confinement généralisé vont être considérables. L’ensemble de ces effets entraînera un recul de l’espérance de vie.

Numéro thématique : Covid-19
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La mortalité directe causée par la COVID-19 est recensée méticuleusement par les autorités sanitaires. Pour autant, il est intéressant d’évaluer l’effet indirect du virus à l’échelle d’une population confinée dont les modes de vie et les systèmes de santé – hospitalier et préhospitalier – ont été modifiés.
Nous partageons ici l’expérience francilienne en utilisant les données du registre des arrêts cardiaques extrahospitaliers du Centre d’Expertise Mort Subite (CEMS). Les chiffres illustrent les effets collatéraux associés à cette pandémie.

Numéro thématique : Covid-19
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Les patients ayant une insuffisance cardiaque (IC) chronique seraient plus à risque d’être infectés par le SARS-CoV-2 et de développer des formes sévères de pneumopathies. Au cours de l’infection au SARS-CoV-2, l’atteinte myocardique peut être directe, par le virus qui pénètre dans les cellules cardiaques en se liant à l’ACE2, ou indirecte, secondaire à l’hypoxémie induite par la pneumopathie ou à un orage cytokinique.
Trois phénotypes cliniques d’IC sont possibles : une IC à fraction d’éjection préservée en phase précoce, une IC à fraction d’éjection réduite en phase tardive, une IC aiguë de novo due à une myocardite fulminante ou à un syndrome de Tako-Tsubo. Une élévation des peptides natriurétiques et/ou de la troponine doit être interprétée avec prudence en tenant compte de la clinique, l’échocardiographie demeurant l’examen clé.
Le traitement de fond de l’IC ou d’une HTA sévère doit être poursuivi en période d’épidémie, en dehors des patients hospitalisés pour une forme sévère de l’infection qui nécessitent une anticoagulation préventive du fait du risque thromboembolique accru. La téléconsultation revêt une place importante.

Numéro thématique : Covid-19
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Les mesures de confinement et d’urgence sanitaire (plan blanc), associées à une saturation des services de santé, ont été source d’effets collatéraux au 1er rang desquels une absence ou un retard de prise en charge des urgences cardiovasculaires avec comme conséquence directe un accroissement des formes plus graves et de la morbi-mortalité en général.
L’infection au SARS-CoV-2 peut être responsable par elle-même d’une déstabilisation d’une pathologie cardiovasculaire préexistante mais aussi d’une atteinte propre décrite comme “acute myocardial injury” et regroupant plusieurs tableaux cliniques pouvant mimer une pathologie coronaire aiguë. Il apparaît de ce fait préférable de privilégier une attitude invasive conventionnelle plutôt qu’une attitude pharmaco-invasive (fibrinolyse suivie ou non d’une angioplastie primaire) prônée par certaines équipes en particulier chinoises.
Les conséquences à court et moyen terme sur cette population de patients traités tardivement sont difficiles à quantifier et surtout à tracer. C’est souligner l’importance de la tenue de registres institutionnels, tels France PCI, pour une analyse épidémiologique fine. L’organisation et le fonctionnement des structures hospitalières vont être profondément et durablement (définitivement ?) impactés par les mesures barrières imposées (test, circuit, distanciation, etc.).