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À propos des recommandations de la Haute Autorité de santé sur le diabète de type 2 : ça y est, la voilà !

C’était devenu une antienne. Chaque fois que l’on demandait quand allaient paraître les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le diabète de type 2 (DT2), la réponse était immanquablement “prochainement”. Et cela depuis des années, exactement depuis 2019, date de saisine de la HAS pour proposer de nouvelles recommandations sur le DT2, les précédentes datant de 2013. Dans l’entretemps, la façon d’aborder le diabète et son traitement a été profondément modifiée.

Divers
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Les purpuras thrombopéniques immunologiques (PTI) chroniques ont été récemment redéfinis comme un PTI dont la durée d’évolution est supérieure à 12 mois et non 6 mois comme auparavant [1]. Le traitement de référence des formes sévères symptomatiques reste à ce jour la splénectomie, mais son indication doit tenir compte de l’évolution spontanément favorable toujours possible après plusieurs années d’évolution. D’autre part, de nouveaux médicaments peuvent se discuter dans les formes très symptomatiques, tels que le Mabthera et les agents stimulant la thrombopoïèse, activateurs du récepteur de la thrombopoïétine.

Divers
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Situation du problème
Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) de l’enfant touche environ 2 % de la population pédiatrique, avec un pic de fréquence entre 3 et 8 ans. Lorqu’il n’y a pas de facteur de risque (réduction du calibre des voies aériennes supérieures [obésité, macroglossie, pathologies laryngées], malformations cranio-faciales, maladies neuromusculaires) qui augmentent la fréquence du SAOS et nécessitent un traitement spécifique, le SAOS apparaît comme une pathologie isolée. Dans ce cas-là, la première cause du SAOS est l’hypertrophie amygdalienne et la recommandation de la Société Française d’Oto-Rhino-Laryngologie et de chirurgie de la face et du cou [1] est la réalisation de première intention d’une amygdalectomie (AT), avec ou sans adénoïdectomie (AAT). Nous écartons volontairement de cet exposé les enfants ayant les facteurs de risque sus-cités comme causes de SAOS.

Pédiatrie
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L’augmentation régulière des consultations non programmées en pédiatrie auprès de l’ensemble des structures de soins suscite de nombreux problèmes : embouteillage des services d’accueil, augmentation des délais d’attente et risque de prise en charge inadaptée des urgences réelles.
Le réseau de soins ville/hôpital Courlygones se propose de réaliser une régulation en amont des urgences. Pour cela, il a élaboré et édité des fiches d’information-éducation destinées aux familles. Ces conseils de prise en charge sont diffusés sous trois formes : papier, site Internet et téléphone par le biais du SAMU-C15. L’ensemble des textes et des algorithmes a été validé par les acteurs concernés et les usagers.
Le suivi des parents d’enfants soumis aux conseils téléphoniques a montré que 80 % des appelants se conformaient aux conseils donnés.
La diffusion de ces recommandations à l’ensemble du territoire français pourrait être, à terme, une régulation adéquate pour la prise en charge des urgences pédiatriques.

Passerelles
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Le zona ophtalmique (ZO) est la conséquence de la réactivation du virus de la varicelle et du zona (VZV) dans la partie ophtalmique du ganglion trijumeau. La forme ophtalmique compte pour 10 % à 20 % de tous les zonas. Le risque moyen de ZO se situe entre 1 % et 4 % au cours d’une vie et on dénombre chaque année sur le territoire français 20 000 à 40 000 cas. En l’absence de traitement antiviral, il s’accompagne de complications oculaires dans environ 50 % des cas. Au-delà de l’atteinte conjonctivopalpébrale, toutes les structures de l’oeil peuvent être touchées. La prise en charge des complications oculaires de l’infection à VZV est maintenant bien codifiée, mais des séquelles peuvent néanmoins subvenir, malgré un arsenal thérapeutique efficace pour limiter la réplication du virus et ses conséquences immunitaires.

Cardiopathies congénitales
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Le syndrome de Marfan (SM) est la plus fréquente des maladies héréditaires du tissu conjonctif après l’ostéogenèse imparfaite, soit 1/5 000 à 1/7 000 naissances. Cette maladie est autosomique dominante, sa pénétrance est complète (pas de saut de génération), mais son expressivité est variable, même au sein d’une famille. Dans environ 90 % des cas, la maladie est secondaire à une mutation sur le gène de la fibrilline de type 1, porté par le chromosome 15. Le pronostic est dominé par l’atteinte cardiovasculaire (anévrysme, dissection aortique) et le risque de mort subite.

Pédiatrie
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La clinique des aspects dermatologiques des maltraitances de l’enfant est diverse. Si certaines lésions peuvent être facilement évocatrices d’un mécanisme susceptible d’avoir induit une maltraitance, d’autres peuvent évoquer des lésions dermatologiques d’origines différentes.
Il convient dans tous les cas de recueillir les éléments du contexte de la consultation, seuls susceptibles de relier à leur origine probable des lésions suspectes et d’induire des mesures de signalements administratifs (CRIP) ou judiciaires les plus appropriés.

Passerelles
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L’obstruction du site de filtration par une fibrose sous-conjonctivale excessive est la principale cause d’échec des chirurgies filtrantes, perforantes ou non perforantes. L’utilisation peropératoire et parfois postopératoire d’antimétabolites (mitomycine C, 5 fluoro-uracyle) permet dans certaines conditions de réaliser une chirurgie filtrante supplémentaire. Lorsque cela n’est pas possible, différents procédés physiques peuvent être utilisés pour coaguler sélectivement une portion du corps ciliaire, et ainsi réduire la production d’humeur aqueuse et la pression intraoculaire. De nouvelles techniques récemment développées permettent aussi de réduire le risque de survenue de complications potentiellement graves et habituellement rencontrées avec les méthodes classiques (réaction inflammatoire prolongée, baisse de l’acuité visuelle irréversible, phtyse du globe, etc.). Enfin, dans certaines conditions, il est possible d’implanter un tube de drainage associé ou non à une valve, et qui permettra de dériver l’humeur aqueuse en arrière de l’équateur du globe, zone où les réactions cicatricielles sont plus faibles.

Rhumatologie
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Certains programmes d’entraînement semblent avoir des effets bénéfiques sur le tissu osseux, notamment en réduisant significativement la perte osseuse post-ménopausique.
Les activités physiques en charge associées à des exercices de musculation et d’équilibre ont une action non seulement ostéogénique, mais peuvent agir sur les chutes et pourraient contribuer ainsi à réduire efficacement le risque de fracture. Néanmoins, les gains osseux apparaissent relativement limités et localisés au niveau des sites mécaniquement sollicités. De plus, il apparaît clairement que le maintien de l’entraînement est nécessaire à la conservation du gain osseux obtenu.
Les programmes d’entraînement proposés doivent nécessairement répondre à plusieurs contraintes, notamment être en adéquation avec les capacités physiques des sujets, mais également être relativement attractifs et peu contraignants, ce qui devrait augmenter leur adhérence.

Rhumatologie
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Depuis plus de 50 ans, l’hypothèse que l’alimentation de type occidental serait cause d’ostéoporose a été proposée sur la base d’investigations réalisées chez des patients souffrant d’insuffisance rénale chronique. Ces études ont suggéré que l’acidose métabolique de l’insuffisance rénale chronique était neutralisée par la mobilisation des bicarbonates présents dans le cristal osseux. D’où l’hypothèse que l’os contribuerait à l’équilibre acido-basique systémique, cela au détriment du bilan calcique. Cette contribution en cas d’insuffisance rénale chronique a été contestée sur la base d’arguments à la fois théoriques et expérimentaux.
Nonobstant cette sérieuse remise en question du rôle de l’os dans la neutralisation des protons en cas d’acidose rénale chronique, l’hypothèse a été reprise dans le contexte de l’ostéoporose survenant sans autres facteurs de risque à l’âge adulte, particulièrement chez les personnes âgées.
Parmi les nutriments, les protéines, surtout celles de source animale, seraient cause de l’ostéoporose observée dans la population générale. Leur influence supposée délétère sur la santé osseuse serait due à une acidose systémique dite “latente”, provoquant une dissolution du cristal osseux.
Cet article présente l’historique de cette théorie. Il décrit ensuite une série d’études cliniques analysées selon des critères de qualité rigoureux qui démontrent qu’il n’y a aucune relation causale entre l’excrétion d’une urine acide, un bilan protonique positif, une diminution de la rétention calcique, une perte osseuse accélérée et finalement un risque accru de fractures ostéoporotiques.

Insuffisance coronaire
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L’un de nos lointains ancêtres un jour s’est redressé. Il a dû y trouver un intérêt majeur et autre qu’“anecdotique”, car les bouleversements physiologiques qu’implique cette nouvelle posture sont considérables. Il paraît d’ailleurs inimaginable qu’ils aient pu se produire sur une ou deux générations, mais plutôt par tâtonnement sous la pression d’une sélection de type darwinien pour aboutir progressivement à ce que la position érigée devienne la règle.