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Les limites de la raison (suite) : quand la mémoire s’efface, l’histoire recommence

“… nous devons accepter une vérité fondamentale :
nous sommes tous le produit d’une époque et d’un lieu particuliers.”
Dans Laurence Rees, La pensée nazie. Éditions Arpa, 2025, 546 p.

J’ai interrompu il y a déjà plusieurs mois une série d’articles sur “Les limites de la raison”. Cette série parlait entre autres de biais cognitifs et proposait une synthèse de divers ouvrages de psychosociologie. Après plusieurs billets consacrés à la déferlante “intelligence artificielle”, il m’a semblé utile, au prisme de diverses lectures récentes et de l’actualité, de reprendre cette série où elle s’était arrêtée.

Dans ce billet, nous allons voir, à travers quelques exemples, que la vérité est complexe, qu’il est facile de la travestir, et que de ne pas faire preuve d’esprit critique peut conduire à ce que l’histoire recommence dans ses aspects les plus dramatiques.

Passerelles
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Le diagnostic des infections par les virus Herpes responsables d’uvéites aiguës ou chroniques repose sur des techniques directes de détection des acides nucléiques viraux et des techniques indirectes sérologiques, pratiquées sur des échantillons d’humeur aqueuse. Ces techniques ont une bonne sensibilité, limitée essentiellement par les faibles volumes de liquide oculaire disponibles et une excellente spécificité. Les techniques de PCR sont utiles au diagnostic aux phases aiguës des uvéites antérieures et des rétinites, et la quantification de la charge virale présente un intérêt dans le suivi thérapeutique. Le dosage des IgG spécifiques dans le sérum et l’humeur aqueuse permet de mettre en évidence l’existence d’une synthèse intraoculaire spécifique du virus causal aux phases tardives de l’infection.

Passerelles
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Le traitement des kératites herpétiques peut varier d’une situation très simple à d’autres bien plus complexes. En pratique, le premier temps est l’analyse sémiologique de la forme clinique à laquelle le médecin doit faire face. Cette analyse sémiologique doit être complétée par un interrogatoire précis de l’histoire de la maladie, car une première atteinte ne se prend pas en charge de la même façon qu’un nouvel épisode d’une suite de récidives. En fonction de ces éléments, l’ophtalmologiste doit choisir le traitement le plus adapté. Nous proposons dans cette revue de détailler les différents outils thérapeutique à la disposition du praticien, en insistant sur les aspects pratiques et la logique de leur utilisation.

Ophtalmologie
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Les HPV à bas risque d’oncogénicité (HPV6 majoritaire et 11) sont responsables des condylomes acuminés et les HPV à haut risque oncogène (HPV16, HPV18, HPV31, HPV33 et HPV45) sont les plus fréquemment retrouvés au cours des néoplasies intra-épithéliales du col utérin, de la vulve, du périnée et de l’anus. Le vaccin prophylactique Gardasil, lorsqu’il est administré avant tout rapport sexuel ou dans l’année suivant le 1er rapport est très efficace pour la prévention des condylomes. Pour la prévention des néoplasies intra-épithéliales de haut grade (CIN2+) du col de l’utérus, Gardasil et Cervarix assurent une excellente protection vis-à-vis des CIN2+ induites par HPV16 et 18. Cette protection vis-à-vis d’autres HPV oncogènes inducteurs de CIN2+ est moins bonne pour le Gardasil (43 %) que pour le Cervarix (70 %). Il en est de même pour l’impact sur le nombre de conisations. L’AMM pour cette vaccination cible les jeunes filles de 14 ans avec un rattrapage entre 15 et 23 ans si la jeune femme a des rapports sexuels depuis moins de 1 an. Le vaccin est remboursé à 65 % pour un coût d’environ 110 euros la dose. Il n’y a pas de recommandation préférentielle par le Haut Comité de Santé publique à administrer un vaccin plutôt que l’autre.
Les vaccins thérapeutiques font encore partie du domaine de la recherche. L’utilisation de longs fragments peptidiques issus des protéines E6 et E7 d’HPV16 représentent un réel espoir dans la prise en charge des néoplasies vulvaires intra-épithéliales VIN classiques.

Pédiatrie
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L’hypertension est un problème majeur de Santé publique pour la population adulte mais également pour la population pédiatrique [1, 2]. En effet, les enfants d’aujourd’hui sont les adultes de demain, et protéger leur système cardiovasculaire ressort de notre responsabilité.

La prise de la tension artérielle avec des valeurs seuils dans le carnet de santé devrait être obligatoire à chaque âge [3]. La fréquence de l’hypertension est de 1 à 5 % en pédiatrie. Elle est secondaire dans 82 % des cas ; ainsi paraît-il nécessaire de la dépister et d’en traiter la cause [4].

Le bilan de l’hypertension artérielle doit être fait en relation avec des néphrologues pédiatres expérimentés.