Revues générales

Insuffisance cardiaque
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La classification de la NYHA est simple, utile dans la vie quotidienne et largement utilisée dans les études cliniques. Toutefois, elle présente de nombreux inconvénients, à savoir sa subjectivité, sa faible reproductibilité, sa mauvaise corrélation avec le test d’exercice et enfin sa mauvaise valeur pronostique. Ainsi, pour pallier ces inconvénients, de nombreux autres systèmes d’évaluation fonctionnelle ont été mis au point, en particulier les échelles d’activités spécifiques et les questionnaires de qualité de vie. Récemment, l’équipe de la Mayo Clinic a proposé une classification de l’insuffisance cardiaque dérivée de celle mis au point par l’AHA en cinq stades prenant en compte les facteurs de risques de l’insuffisance cardiaque et l’échocardiographie en complément de la recherche des signes fonctionnels par l’échelle d’activité spécifique de Goldman. Les auteurs ont montré la valeur pronostique de cette évaluation. Cette approche a l’avantage de souligner l’importance de la détection des facteurs de risque de la maladie et des formes asymptomatiques pour une prise en charge
précoce dans le but d’empêcher ou de ralentir l’évolution vers l’insuffisance cardiaque symptomatique.

Cardiologie interventionnelle
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Les thromboses de stents restent le talon d’Achille de la méthode. Elles répondent désormais à des définitions précises établies par l’Academic Research Consortium. Elles sont classées en fonction du degré de certitude et du délai. Les thromboses de stents peuvent survenir au cours du premier mois (aiguës), entre le premier mois et la première année (tardives) et au-delà (très tardives). Les facteurs favorisants impliquent de très nombreux paramètres qui tiennent au patient, à l’opérateur et à la prothèse elle-même. Les facteurs “patients” concernent entre autres la compliance au traitement mais aussi le degré de réponse au traitement antiplaquettaire qui peut désormais être “mesuré”. Les paramètres techniques favorisent l’implantation du stent après une prédilatation au ballon et une postdilatation à haute pression. Quant à la prothèse elle-même, elle est responsable d’un délai de réendothélialisation variable, plus long avec les stents actifs de première génération.

Diabète et Métabolisme
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Des études ont démontré le bénéfice d’une réduction du LDL-cholestérol jusqu’à 0,70 g/L chez certains patients à très haut risque en prévention secondaire de l’infarctus du myocarde. L’emploi de fortes doses de statines (par rapport aux doses conventionnelles) pendant les deux ans qui suivent un syndrome coronarien aigu réduit essentiellement la mortalité totale et le nombre de revascularisations, mais pas le nombre d’infarctus du myocarde et d’accidents vasculaires cérébraux. Chez les patients coronariens stables, le bénéfice sur 5 ans porte sur la baisse du nombre d’infarctus du myocarde et d’accidents vasculaires cérébraux, et sur la diminution des revascularisations, mais non sur la mortalité totale ou les ré-hospitalisations. D’un point de vue pratique, il convient de s’en tenir aux recommandations de l’AFSSAPS, mais le louable “Primum non nocere” ne doit pas conduire à sous-utiliser de façon irrationnelle ces médicaments (sous dosage ou non prescription) sous peine de risquer de ne pas sauver un nombre important de patients, sous prétexte d’éviter un risque minime.

Rythmologie
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Les dernières recommandations d’experts ont mis l’accent sur l’importance relative du massage cardiaque externe (MCE) par rapport à la ventilation. Il est maintenant recommandé d’augmenter le ratio MCE/ventilation à 30: 2 pour limiter le nombre et la durée des interruptions des compressions thoraciques. Des récentes études suggèrent que la ventilation pourrait ne pas être nécessaire dans certaines conditions : à la phase initiale d’un arrêt cardiaque non hypoxique pour un témoin réticent à pratiquer le bouche à bouche et/ou n’ayant pas eu de formation préalable. Par contre, même si la fréquence recommandée est actuellement plus faible, l’association de la ventilation au massage cardiaque reste la règle en présence d’un témoin entraîné ou par des sauveteurs ou médecins.

Therapeutique
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Les études effectuées dans le post-infarctus du myocarde chez des patients ayant une dysfonction ventriculaire gauche et celles conduites chez des coronariens stables sans dysfonction ventriculaire gauche ont montré que les IEC peuvent et doivent être considérés comme un traitement indispensable de la maladie coronaire permettant de réduire la morbi-mortalité par un effet probablement indépendant de la diminution de la pression artérielle.

Therapeutique
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L’aldostérone joue un rôle très important dans l’homéostase du sodium et de l’eau, et contribue à élever la pression artérielle chez beaucoup de malades avec hypertension essentielle. Les antagonistes de l’aldostérone abaissent la pression artérielle de manière dosedépendante. Ils ont leur place dans l’arsenal thérapeutique de l’hypertension artérielle surtout en association avec d’autres agents antihypertenseurs. Le risque majeur lié à l’emploi de ces substances est la survenue d’une hyperkaliémie favorisée par la présence d’une diminution de la filtration glomérulaire.

Divers
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Cet article synthétise les données sur les facteurs impliqués dans l’addiction et la dépendance aux cigarettes. La nicotine a été l’objet de nombreuses recherches menées par les cigarettiers, notamment sur son pouvoir de rendre dépendant aux taux les plus faibles possibles. Le pH basique de la fumée des cigarettes, alcalinisée grâce à l’ajout de diammonium-phosphate et d’urée, favorise l’absorption et la diffusion transmembranaire de la nicotine. Le goût, l’odeur de la fumée et l’aspect visuel du paquet de cigarettes sont également des composantes sensorielles qui favorisent l’addiction. En l’occurrence le menthol, ajouté en grandes quantités aux cigarettes de nombreuses marques, permet une inhalation profonde de la fumée et une absorption abondante de nicotine par son effet anesthésiant et diminuant l’irritation. Finalement, le sucre, le cacao et la réglisse ajoutés aux cigarettes jouent également un rôle dans la dépendance et l’addiction aux cigarettes. L’adjonction des substances précitées augmente donc l’addiction et la dépendance aux cigarettes. Afin de combattre la dépendance tabagique, l’OMS recommande d’établir une liste exhaustive et contrôlée des substances ajoutées aux cigarettes.

Valvulopathies
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Une hémorragie majeure chez un porteur de prothèse valvulaire mécanique nécessite une hospitalisation pour prise en charge en urgence. Il faut :
– d’une part antagoniser l’effet des AVK au plus vite grâce à un concentré de complexe prothrombinique,
– d’autre part, lorsque cela est possible, envisager un geste hémostatique endovasculaire, endoscopique ou chirurgical.
La fenêtre de “normocoagulation” doit être la plus courte possible (48-72 heures), en sachant qu’en cas d’hémorragie intracérébrale, on peut être amené à arrêter le traitement anticoagulant pendant une à deux semaines, décision qui relève d’un avis multidisciplinaire et sera discutée au cas par cas.

Diabète et Métabolisme
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Peu de données sont disponibles sur la prévalence des différentes dyslipidémies en France. L’hypercholestérolémie pure reste une préoccupation majeure dans la mesure où plus de 30 % des sujets adultes sont porteurs de ce facteur de risque majeur. Les autres dyslipidémies sont également à prendre en considération puisque chez les patients coronariens, ce sont aussi 30 % environ des patients qui présentent un cholestérol HDL bas. Vis-à-vis d’un patient à risque ou d’un patient vasculaire, la première étape sera donc toujours de demander un bilan biologique lipidique complet afin de caractériser et de traiter les dyslipidémies chez les sujets à haut risque.

Divers
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La localisation myocardique d’une infection virale n’est pas rare. Souvent asymptomatique et difficilement détectable par les examens complémentaires habituels, elle représente toutefois, même dans ce cas, un facteur de risque pour la pratique du sport. D’une part l’activité physique module le système immunitaire, donc la susceptibilité aux infections, et peut aggraver ou retarder l’évolution du syndrome viral. D’autre part, le sport, avec la stimulation sympathique et l’augmentation des catécholamines circulantes qu’il induit, est susceptible de déclencher un trouble du rythme ventriculaire potentiellement fatal. Il apparaît donc raisonnable d’éviter la pratique du sport lors de la phase aiguë fébrile et tant qu’il persiste des courbatures. Après, la reprise sera progressive en volume et en intensité. L’apparition d’une symptomatologie cardiovasculaire impose une exploration complète et l’arrêt temporaire de toute activité physique.

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