Risque Cardio Vasculaire

Billet du mois
0

Une statine en fonction du niveau de risque et non du LDL

Plusieurs articles ont été récemment publiés afin d’inciter à modifier les recommandations pour la pratique concernant ce qui est désigné par le terme de “dyslipidémies”. Et ces articles vont dans le même sens : proposer une statine, et uniquement une statine, en fonction du niveau de risque et non du LDL, et sans cible de LDL.

Risque cardio vasculaire
0

Comment optimiser en 2011 la prévention cardiovasculaire des patients présentant le plus haut risque de complications ? C’est la question qui était abordée lors du symposium Les nouveaux visages du risque cardio-métabolique organisé dans le cadre du dernier congrés du CNCF à Lyon.

Comptes rendus : American Heart Association 2011
0

L’étude AIM HIGH (Atherothrombosis Intervention in Metabolic Syndrome with Low HDL/High Triglycerides : Impact on Global Health Outcomes trial) a été un essai thérapeutique conduit par une agence de santé américaine (le NHLBI) dont l’objectif était d’évaluer l’effet clinique de la niacine (acide nicotinique à libération prolongée) contre placebo, chez des patients en prévention cardiovasculaire secondaire et ayant un LDL bas et un HDL bas.
Elle a été interrompue avant son terme faute d’efficacité clinique du traitement alors que l’objectif lipidique était atteint : le HDL avait augmenté significativement, les triglycérides avaient diminué significativement, et plus encore, le LDL avait aussi diminué significativement sous niacine.

Insuffisance coronaire
0

L’aspirine et/ou le clopidogrel doi(ven)t être proposé(s) en prévention secondaire des maladies cardiovasculaires, c’est-à-dire chez les patients ayant eu un événement cardiovasculaire aigu et/ou une angioplastie coronaire avec ou sans stent.
En dehors de la prévention cardiovasculaire secondaire, le rapport bénéfice-risque de l’aspirine n’est pas suffisamment clarifié pour permettre son utilisation, y compris chez les diabétiques.
Des études sont en cours pour évaluer contre placebo le bénéfice de l’aspirine en prévention primaire chez les diabétiques (études ASCEND et ACCEPT-D). Dans l’attente de leurs résultats, le bénéfice clinique net d’un antiagrégant plaquettaire en prévention primaire, y compris chez les diabétiques, est à considérer comme non connu et non validé.

Comptes rendus : European Society of Cardiology 2011
0

>>> Microalbuminurie : nouveau marqueur du risque cardiovasculaire

La microalbuminurie est la fraction de l’albumine excrétée dans les urines et c’est l’un des premiers signes de dysfonction rénale chez les patients diabétiques ou atteints de néphropathies. Elle serait liée à une anomalie de fonction au niveau des cellules endothéliales des vaisseaux du rein. Gerstein et al. ont démontré en 2001 une association assez nette entre la présence de microalbuminurie et l’augmentation du risque relatif d’événements cardiovasculaire chez les patients diabétiques ou non. Ainsi, prévenir l’apparition d’une microalbuminurie, notamment en bloquant le système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA), reviendrait théoriquement à diminuer la morbi-mortalité chez tous les patients.

Billet du mois
0

De quelques lectures

Au premier semestre de 2011, plusieurs communiqués de la Fondation Cœur et Artères faisaient campagne sur le thème des maladies cardiovasculaires chez la femme. Un communiqué du 3 mars 2011 indiquait : “Aujourd’hui, les femmes négligent leur cœur et cela peut leur être fatal : les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité féminine devant le cancer ! Pour quelles raisons sont-elles plus touchées que les hommes ?”. Dans un communiqué du 16 mai 2011, la même fondation apportait une réponse “Parce que les femmes ne sont pas conscientes de leurs risques et ne connaissent pas les symptômes de la maladie”.

Lipides
0

La Société Européenne de Cardiologie et la Société Européenne d’Athérosclérose ont émis une recommandation sur la prise en charge des dyslipidémies. Ce document est une revue exhaustive sur le diagnostic et la prise en charge des différentes dyslipidémies. L’évaluation du risque cardiovasculaire est centrale dans cette prise en charge.
De nouvelles situations à risque sont discutées. C’est le cas de l’insuffisance rénale chronique.
Des objectifs thérapeutiques stricts sont réaffirmés. En particulier, pour le LDL-cholestérol et dans le cas d’un risque cardiovasculaire élevé, l’objectif sera d’obtenir un LDL-cholestérol de moins de 0,7 g/L.
En conclusion, ce document sur la prise en charge des dyslipidémies permet de faire le point sur les avancées de ces dernières années dans le domaine.

Diabète et Métabolisme
0

Plus que l’indice de masse corporelle, la répartition de la masse grasse joue un rôle capital dans le risque cardiovasculaire associé à l’obésité. Ainsi, seuls les obèses présentant un excès abdominal de leur masse grasse, une hypertension, un HDL-cholestérol bas ou une dysglycémie ont un risque cardiovasculaire élevé. De plus, l’apnée du sommeil est désormais reconnue comme un facteur de risque de mort subite par troubles du rythme cardiaque. En l’absence de complications associées, l’obésité ne réduit pas l’espérance de vie et peut même être considérée comme un facteur de protection cardiovasculaire.

Insuffisance coronaire
0

Chez l’insuffisant rénal terminal, le phosphore doit être considéré comme un facteur de risque cardiovasculaire. Chez les patients à fonction rénale normale ou subnormale, il peut être surtout le témoin de ce risque parce qu’il s’associe souvent à d’autres facteurs de risque d’athérosclérose. Il favorise cependant la rigidité artérielle. Le phosphore étant quantitativement élevé dans une alimentation occidentale fort riche, la relation entre cet ion et le risque cardiovasculaire n’est peut-être qu’indirecte. Pour prouver le rôle direct du phosphore sur le risque cardiovasculaire, il est nécessaire d’initier des études à plus grande échelle, prospectives et contrôlées, en connaissant l’alimentation des patients, leurs traitements et comorbidités et divers paramètres biologiques (lipidiques par exemple) à côté de la phosphorémie à déterminer à jeun.