Insuffisance Coronaire

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La conduite automobile est un droit subordonné à l’obtention d’un permis délivré par la préfecture après validation d’un examen. Il existe deux types de permis, un pour la conduite privée, un pour la conduite professionnelle. Dans ce dernier cas, un avis médical autorisé (médecin agréé) est requis et la validité du permis est limitée dans le temps.
En cas de syndrome coronaire aigu, l’avis du cardiologue est primordial et sera sollicité dans tous les cas. Cependant, il ne s’agit que d’un avis et en aucun cas d’une déclaration d’aptitude. Le cardiologue doit tenter de convaincre son patient de restreindre sa conduite temporairement, voire définitivement, et solliciter si nécessaire un médecin agréé pour statuer sur son aptitude. Cette information doit figurer en clair dans le dossier médical, mais le cardiologue reste soumis au secret médical vis-à-vis de la famille, du médecin du travail et des autorités.
Un arrêté de décembre 2017 précise les conduites à tenir à donner aux patients cardiaques tant pour la conduite privée que professionnelle.

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L’ischémie myocardique représente la première cause de mort subite de l’adulte. Environ 5 à 7 % des “STEMI” se compliquent de fibrillation ventriculaire avant l’arrivée à l’hôpital. Une meilleure identification des patients à risque d’arrêt cardiaque au cours d’un syndrome coronaire aigu est importante, permettant d’anticiper et d’optimiser leur prise en charge.
Le sexe masculin, un âge jeune, l’absence d’angine de poitrine préalable, l’absence de facteur de risque cardiovasculaire connu, et un délai court entre le début de la douleur thoracique et la prise en charge médicale, ont récemment été identifiés comme étant associés à un risque particulièrement élevé de survenue imminente d’arrêt cardiaque au cours d’un STEMI.

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Les patients admis pour un SCA ST+ avec des lésions pluritronculaires ont un risque de mortalité cardiovasculaire et de récidive ischémique élevé. Les études récentes orientent vers une revascularisation complète guidée par la recherche d’ischémie myocardique.
La réalisation différée d’une FFR (Fractional flow reserve) pendant la même hospitalisation pour guider les angioplasties complémentaires semble être la stratégie la plus efficace et sûre. À l’inverse, chez les patients en choc cardiogénique à la suite d’un infarctus du myocarde, il convient de traiter uniquement la lésion coupable.

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L’incidence des syndromes coronariens aigus (SCA) du sujet jeune, également appelés SCA prématurés, c’est-à-dire diagnostiqués chez des sujets de moins de 45 ans, est en augmentation depuis 10 ans en partie grâce à l’utilisation de l’imagerie endocoronaire comme la tomographie par cohérence optique (OCT) chez les patients avec un profil coronaire angiographique normal.
L’OCT permet de confirmer ce diagnostic difficile et d’en préciser le mécanisme étiologique. Elle permet également d’optimiser la stratégie thérapeutique en précisant les caractéristiques morphologiques de la lésion coronaire à traiter par angioplastie mais aussi en dépistant les défauts d’implantation des endoprothèses coronaires, qu’elles soient métalliques ou biorésorbables.

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L’estimation du risque résiduel (autrement dit, celui de refaire un événement ischémique) et les traitements de prévention secondaire sont deux éléments clés dans la prise en charge du patient coronarien après un syndrome coronaire aigu (SCA). 
Il existe globalement deux phases au cours du suivi d’un patient coronarien : les 6-12 premiers mois, durant lesquels le risque résiduel est très élevé (patient à très haut risque, courbe d’événements non linéaire qui décroît au fil du temps), et la période au-delà de 6-12 mois après l’événement initial
(patient stabilisé, risque qui devient linéaire au cours du temps mais qui est loin d’être nul).
Il est donc primordial pour le praticien de pouvoir identifier ces patients à risque de récidive afin de leur proposer un suivi plus rapproché et/ou une stratégie de traitement plus agressive.

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Les patients admis pour syndromes coronariens aigus avec sus-décalage du segment ST ont souvent une atteinte coronaire pluritronculaire qui va impacter leur pronostic. Il est clairement démontré que la revascularisation par angioplastie de la lésion coupable en phase aiguë est capitale pour améliorer le pronostic. Il est aussi de plus en plus clair qu’une revascularisation des lésions non coupables est nécessaire pour réduire le risque d’événement dans le suivi.
De plus en plus d’arguments plaident, non pas pour une revascularisation préventive à la phase aiguë ni même pour une revascularisation en période hospitalière, mais plutôt pour une revascularisation à distance faisant intervenir la FFR (Fractional flow reserve) pour une étude hémodynamique des lésions sélectionnées par l’angiographie.

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Le “sportif du dimanche”, sédentaire ou entraîné, est exposé lors d’efforts au risque de mort subite, rare mais dramatique avant 35 ans et révélant une pathologie cardiaque méconnue, plus fréquente après 40 ans et très souvent d’origine coronaire.
C’est l’interrogatoire minutieux qui évalue les risques cardiovasculaires, les antécédents familiaux, un symptôme évocateur, mais aussi l’intensité et la pratique du sport ainsi que le profil psychologique. L’ECG, non optionnel, détecte la plupart des cardiopathies létales.
Chez le senior, on évalue les risques d’aggravation d’une coronaropathie, d’une myocardiopathie ou d’un trouble du rythme.
Dans tous les cas, le rôle du cardiologue doit se partager entre les conseils pour pratiquer un sport, toujours bénéfique pour la santé, et les indications fermes concernant les limites à ne pas dépasser.
Le certificat de non-contre-indication engage le praticien qui doit peser le risque et ne déclencher les examens complémentaires qu’à bon escient.

Dossier : Sténoses carotides
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La découverte d’une sténose carotide est une situation fréquente, que ce soit dans le cadre d’un bilan de dépistage systématique ou du bilan étiologique d’un accident ischémique cérébral.
Si la présence de cette sténose carotide est un facteur de risque d’ischémie cérébrale ipsilatérale faisant parfois discuter un traitement de revascularisation, elle est également un très bon marqueur du risque vasculaire, en particulier coronaire. En effet, les patients ayant eu un accident ischémique cérébral lié à la présence d’une sténose carotide, de même que ceux qui ont un simple souffle carotide, présentent un risque de survenue d’infarctus du myocarde et une mortalité vasculaire plus élevés. Ces mêmes patients ont également un risque plus élevé d’avoir des sténoses coronaires occultes, avec une association forte entre la sévérité et la diffusion des lésions d’athérosclérose des artères à distribution cérébrale, en particulier carotide, et la présence et la sévérité des lésions coronaires.
Cependant, la décision de dépister une maladie coronaire asymptomatique chez les patients ayant une sténose carotide symptomatique ou asymptomatique doit rester individuelle et toujours tenir compte de la faisabilité des différentes stratégies de prévention spécifiques à la coronaropathie asymptomatique.

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Le vin exerce des effets chez l’homme, bénéfiques ou non, liés à l’alcool et aux polyphénols. La courbe en U de mortalité globale liée à l’effet de l’absorption d’alcool est connue depuis plus de 20 ans. Le vin y joue un rôle bénéfique majeur en diminuant la mortalité cardiovasculaire liée à la maladie coronaire par des effets favorables, surtout attribués au resvératrol du fait de ses différents mécanismes protecteurs vasculaires et anti-ischémiques.
La prise d’alcool a des effets défavorables sur la tension artérielle et la survenue d’arythmies. Cependant, les buveurs de vin présentent moins de risques que les autres buveurs grâce probablement aux polyphénols.
Enfin, l’alcool est responsable d’une atteinte toxique du myocarde aboutissant à la constitution d’une cardiomyopathie dilatée. Toutefois, le vin rouge pourrait diminuer l’incidence de l’insuffisance cardiaque dans la population générale due à un rôle possible du resvératrol comme agoniste de la sirtuine.

L’Année cardiologique 2014
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L’année 2014 a apporté comme attendu son lot de nouveautés et, si le domaine des syndromes coronaires aigus (SCA) et de la cardiologie interventionnelle en général apparaît en phase de maturité (comparé au développement du TAVI et des procédures structurales ou à celui des traitements hypolipémiants par exemple), il n’en est pas moins vrai que cette année a vu des avancées importantes notamment en termes d’indication, des remises en questions de certaines pratiques et de nouvelles interrogations émerger avec, en point d’orgue, la présentation des nouvelles recommandations concernant la revas-cularisation myocardique lors du congrès de l’ESC.

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