Insuffisance Coronaire

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Plusieurs techniques d’imagerie permettent d’aider au diagnostic de la maladie
coronaire chez les patients hospitalisés aux urgences pour douleur thoracique aiguë, avec
ECG et troponines “classiques” normales.
Les troponines ultrasensibles ou hautement sensibles (HS-TN) permettent quant à elles
d’améliorer la sensibilité du test au prix d’une perte de la spécificité. Cependant, ce dosage
utilisé en respectant les algorithmes des recommandations européennes et en l’intégrant
notamment à l’évaluation clinique, permet de trier plus de 50 % des patients.

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Les lésions du tronc commun coronaire gauche de 50 %, avec mise en évidence d’une ischémie par FFR ou test non invasif, ou supérieures à 90 % nécessitent une revascularisation (recommandation ESC classe IA). Grâce au perfectionnement des techniques et à l’avènement des stents actifs, l’angioplastie coronaire percutanée apparaît comme une alternative validée à la revascularisation chirurgicale, qui était initialement le gold standard.
Forts des recommandations ESC 2014 et des deux dernières études NOBLE et EXCEL datant de 2016 utilisant des stents de dernière génération, il est licite de proposer, à partir du calcul du score SYNTAX,
une revascularisation percutanée en classe IB pour les patients ayant un score SYNTAX < 22, et en classe IIA pour ceux ayant un score SYNTAX entre 22 et 32. Une Heart Team est indispensable pour évaluer au mieux les paramètres anatomiques des lésions, les facteurs cliniques et de l’environnement technique afin de définir la meilleure stratégie de revascularisation pour chaque patient.

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La définition de la cardiotoxicité est classiquement une définition clinique et échocardiographique basée notamment sur la baisse de la FEVG avec ou sans apparition de signes d’insuffisance cardiaque. La troponine commence à émerger pour la détection précoce de la cardiotoxicité, la stratification du risque cardiaque, la prévention des événements cardiaques et l’évaluation pré- et post-traitement cardioprotecteur.
En revanche, pour le moment, ni le BNP ni le Nt-ProBNP n’ont pu démontrer d’utilité dans ce contexte.

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Les patients pris en charge pour un syndrome coronarien aigu avec sus-décalage persistant du segment ST présentent fréquemment une atteinte pluritronculaire. Classiquement, une revascularisation pluritronculaire de ces patients, à la phase aiguë ou tout du moins précoce, était jugée délétère sur la base des résultats de nombreuses études observationnelles. Néanmoins, de récentes études randomisées apportent des données contradictoires à ces études observationnelles suggérant plutôt un bénéfice chez des patients sélectionnés.
Cette revue expose les connaissances tirées de ces récentes études randomisées ainsi que leurs limites et les questions actuellement non résolues qui expliquent que la meilleure stratégie de revascularisation du patient pluritronculaire présentant un infarctus du myocarde reste équivoque.

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L’angioplastie ambulatoire est actuellement une stratégie sécuritaire pour les patients et cela a été démontré par plusieurs études randomisées et registres observationnels. Cette stratégie s’adresse à des patients porteurs d’un angor stable avec une procédure réalisée par voie radiale dans la majorité des cas.
L’absence de complications pendant la procédure et la période de surveillance reste fondamentale pour une sortie ambulatoire en sécurité. L’évaluation de notre pratique quotidienne 10 années après la mise en place nous montre que, dans une population non sélectionnée avec angor stable, l’angioplastie ambulatoire est réalisable dans 2/3 des cas (angioplastie ad hoc > 80 %). L’hospitalisation reste nécessaire en présence d’événements indésirables (1/3 des motifs d’hospitalisation) ou pour surveillance (2/3 des motifs d’hospitalisation).
À 24 heures après l’angioplastie, le pronostic est excellent sans événements cardiovasculaires majeurs en termes de décès, infarctus du myocarde, nécessité de revascularisation urgente, AVC ou complication majeure de la voie d’accès. Le taux de réhospitalisation est bas (1,2 %) sans nécessité de revascularisation urgente.

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L’objectif du dépistage de l’ischémie myocardique est de prévenir l’apparition d’un événement clinique défavorable chez des patients asymptomatiques/pauci-symptomatiques à distance d’une revascularisation coronaire par chirurgie ou angioplastie. Cette nécessité est motivée par l’existence d’une évolutivité de la maladie coronaire, plus marquée dans les formes instables que stables, et par le risque de resténose intrastent ou d’occlusion de pontage.
Bien que les recommandations soient relativement tenues, le dépistage doit se baser préférentiellement sur l’usage des techniques d’imagerie d’effort avec une fréquence qui dépendra des caractéristiques cliniques des patients, certains sous-groupes étant plus à risque que d’autres (patients diabétiques, post-syndrome coronaire aigu, pluritronculaires…).

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Le traitement antiplaquettaire joue un rôle essentiel dans la prévention des récurrences des événements cardiovasculaires dans la maladie coronaire stable et instable. Les anticoagulants oraux directs (AOD) ont été testés en plus de la bithérapie antiplaquettaire dans le syndrome coronarien aigu avec une certaine efficacité pour une faible dose de rivaroxaban mais un excès d’hémorragie et une place difficile à trouver en pratique.
Dans l’angioplastie du patient anticoagulé au long cours, la bithérapie associant AOD (rivaroxaban, dabigatran) et clopidogrel réduit les hémorragies sans excès d’événements ischémiques en comparaison à une triple thérapie associant AVK, clopidogrel et aspirine.
Enfin, le rivaroxaban à faible dose a récemment montré son efficacité dans la maladie coronaire et artérielle périphérique stable. Cette stratégie semble intéressante chez les patients à haut risque évolutif mais leur place exacte dans l’arsenal de la prévention secondaire reste à définir.

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Au cours des 3 dernières décennies, les données observationnelles convergent largement vers une association entre une consommation légère à modérée d’alcool (jusqu’à 1 verre par jour chez les femmes et jusqu’à 2 verres par jour chez les hommes) et un risque plus faible de maladies cardiovasculaires par une réduction de la maladie coronarienne. La plupart des études suggèrent une relation de type courbe en “J”, avec un effet cardioprotecteur maximal pour 2 à 5 verres par jour [1], contrebalancé ensuite par une augmentation de la cardiomyopathie, de la mort subite et de l’AVC hémorragique à des niveaux de consommation plus élevés (sans compter la survenue de cancers).
Des preuves continuent d’émerger sur les mécanismes physiologiques et génétiques par lesquels l’alcool peut influer sur le risque CV, en modulant l’expression de certains facteurs de risque (HTA, surpoids, diabète). Le débat se poursuit également pour savoir s’il existe des différences importantes selon le type de boisson alcoolisée.
Dans l’ensemble, l’alcool comporte encore d’importantes répercussions sur la santé publique, justifiant une prudence constante et des recommandations actualisées.

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La justification scientifique de la prescription des statines à la phase aiguë d’un syndrome coronarien aigu a fait l’objet de discussions de consensus aboutissant à la publication de deux algorithmes. Ces algorithmes sont décrits et expliqués dans cet article.
Parmi les différents points abordés, on trouve l’utilisation de statines dès l’admission et à forte intensité, l’utilité de doser le LDL-c, la justification d’une cible de LDL-c, l’estimation du LDL-c sous traitement et l’optimisation du traitement avant la sortie.
Au cours du suivi, l’adaptation thérapeutique est également discutée en fonction du traitement suivi et de la valeur du LDL-c.