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À propos des recommandations de la Haute Autorité de santé sur le diabète de type 2 : ça y est, la voilà !

C’était devenu une antienne. Chaque fois que l’on demandait quand allaient paraître les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le diabète de type 2 (DT2), la réponse était immanquablement “prochainement”. Et cela depuis des années, exactement depuis 2019, date de saisine de la HAS pour proposer de nouvelles recommandations sur le DT2, les précédentes datant de 2013. Dans l’entretemps, la façon d’aborder le diabète et son traitement a été profondément modifiée.

Cardiologie interventionnelle
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Il n’y a pas d’angioplastie coronaire sans un environnement pharmacologique précis et protocolisé, que le geste soit réalisé en urgence ou de façon “programmée”. Les deux outils majeurs sont aujourd’hui les antithrombotiques et les statines. Ils visent à prévenir les complications précoces que sont les thromboses de stents et les lésions myocardiques “infracliniques”. Les antithrombotiques font appel de plus en plus souvent à une triple association : HBPM-aspirine-clopidogrel. Les anti-Gp IIb/IIIa sont utilisés sélectivement. Le mode d’utilisation des HBPM, et notamment de l’enoxaparine, est soutenu par de nombreuses études cliniques et pharmacodynamiques qui permettent des posologies précises et suppriment la nécessité du contrôle perprocédure de la coagulation. Les doses de charge de clopidogrel (300 mg et probablement 600 mg) sont entrées dans la pratique courante. Les statines, par leur effet stabilisateur de la plaque, réduisent les risques d’infarctus “biologique” postangioplastie. Le développement de la voie radiale et les systèmes de fermeture percutanée fémorale ont diminué de façon spectaculaire les hématomes aux points de ponction.

Insuffisance cardiaque
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La resynchronisation cardiaque par stimulation multisite constitue à l’heure actuelle l’une des armes thérapeutiques permettant la prise en charge des insuffisants cardiaques [1]. Des études récentes ont démontré son intérêt :
– COMPANION (Comparison of medical therapy, pacing and defibrillation in chronic heart failure) [2],
– MIRACLE (Multicenter InSync randomized clinical evaluation) [3],
– MUSTIC (Multisite stimulation in cardiomyopathy) [4],
– CARE-HF (Cardiac Resynchronisation in heart failure study) [5].

Lipides
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La toxicité potentielle des statines sur le muscle est un effet indésirable bien connu. Elle a fait l’objet d’une couverture médiatique particulière lors du retrait retentissant de la cérivastatine en 2001. Celui-ci était à la hauteur du risque lié à la possibilité de conséquences sévères, à savoir des rhabdomyolyses pouvant (très exceptionnellement) être à l’origine d’une évolution fatale avec cette molécule, dans des conditions particulières d’utilisation. En fait, cette toxicité sur le muscle avait déjà été observée avec les fibrates et pourrait vraisemblablement exister avec les nouvelles classes d’hypocholestérolémiants.

Diabète et Métabolisme
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La diabétologie et la cardiologie se sont rencontrées; elles ne sont pas près de se quitter et c’est une bonne chose pour ces disciplines et bien entendu surtout pour les patients diabétiques. C’est une évidence pour les diabétiques de type 2 quand on sait d’une part que la principale cause de mortalité chez ces patients est cardiovasculaire et, d’autre part, que les diabétologues réfèrent ces patients régulièrement aux cardiologues. Ils font appel aux techniques de plus en plus précises que ces derniers utilisent pour dépister les cardiopathies ischémiques silencieuses, une insuffisance cardiaque incipiens ou bien sûr patente, avoir une vision sur les paramètres cardiaques de contractilité, d’épaisseur, de débit, de pression, bénéficier des progrès extraordinaires de l’imagerie coronaire non invasive, du dépistage des lésions carotidiennes et de la mesure de l’évolution de l’épaisseur de l’intima et de la media, etc.

Metabolisme
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La conduite à tenir vis-à-vis d’une surcharge pondérale est un sujet dont les déterminants évoluent rapidement du fait d’une véritable épidémie d’obésité ayant rendu nécessaire une meilleure compréhension de l’implication pronostique d’une augmentation de la masse grasse et des possibilités de diminuer les divers risques qui lui sont associés. De ce fait, de très nombreux travaux et recommandations paraissent à un rythme soutenu et plusieurs d’entre eux ont des implications importantes pour notre pratique. Il en est ainsi des travaux de recherche fondamentale et clinique mais aussi des textes de recommandations qui permettent, même en l’absence de données établies, de proposer une synthèse de l’attitude clinique aujourd’hui la mieux adaptée à ce problème de Santé publique.

Diabète et Métabolisme
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Les complications cardiovasculaires représentent la principale cause de décès au cours du diabète de type 2. Il a été montré que l’équilibre glycémique joue un rôle dans la prévention de ces complications. Cependant, certains antidiabétiques oraux et particulièrement certains sulfamides hypoglycémiants (SU) ont été accusés d’avoir un effet délétère sur le risque cardiovasculaire. Pourtant, bien qu’expérimentalement les effets sur les canaux potassiques ATP-dépendants au niveau cardiaque varient d’un SU à l’autre, ils sont contradictoires d’une étude à l’autre et aucune conséquence clinique applicable en pratique n’a pu être mise en évidence. En revanche, seuls quelques SU, dont le glibenclamide, ont fait l’objet d’un suivi prospectif contrôlé de plus de 10 ans en moyenne. La résultante clinique s’est révélée plutôt favorable. Il paraît donc hasardeux de recommander, sur une base expérimentale, d’utiliser tel SU plutôt que tel autre, l’essentiel étant d’améliorer l’équilibre glycémique ainsi que tous les paramètres pouvant contribuer au risque vasculaire.

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