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Les limites de la raison (suite) : quand la mémoire s’efface, l’histoire recommence

“… nous devons accepter une vérité fondamentale :
nous sommes tous le produit d’une époque et d’un lieu particuliers.”
Dans Laurence Rees, La pensée nazie. Éditions Arpa, 2025, 546 p.

J’ai interrompu il y a déjà plusieurs mois une série d’articles sur “Les limites de la raison”. Cette série parlait entre autres de biais cognitifs et proposait une synthèse de divers ouvrages de psychosociologie. Après plusieurs billets consacrés à la déferlante “intelligence artificielle”, il m’a semblé utile, au prisme de diverses lectures récentes et de l’actualité, de reprendre cette série où elle s’était arrêtée.

Dans ce billet, nous allons voir, à travers quelques exemples, que la vérité est complexe, qu’il est facile de la travestir, et que de ne pas faire preuve d’esprit critique peut conduire à ce que l’histoire recommence dans ses aspects les plus dramatiques.

Rhumatologie
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Les autoanticorps en médecine peuvent être regroupés en trois catégories : les anticorps des connectivites, les anticorps des vascularites et les anticorps d’organe. Les anticorps antinucléaires permettent le diagnostic du lupus et des syndromes apparentés (Syndrome de Goujerot-Sjögren, Sharp, sclérodermie…).
La technique de recherche comprend une phase de dépistage en immunofluorescence, idéalement sur cellules Hep2. Le syndrome des antiphospholipides est à suspecter en cas de thrombose sans facteur déclenchant d’autant plus que le patient est jeune. Les anticorps anticytoplasme des polynucléaires neutrophiles permettent le diagnostic des vascularites touchant les vaisseaux de petit calibre. Leur absence n’exclut cependant pas le diagnostic.

Nutrition et diabétologie
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La prise en charge de l’œdème maculaire diabétique est en train de changer. L’arsenal thréapeutique inclut maintenant la classe des anti-VEGF. Ces molécules commencent à entrer dans notre pratique courante, alors que les premières publications des études de phase III commencent à apparaître.
Cependant, il n’y a pas encore de consensus sur les protocoles thérapeutiques. Par ailleurs, même si l’expérience de la DMLA nous a montré que l’injection intravitréenne est une procédure sure, il convient de rester vigilant, chez les patients diabétiques, sur les potentiels effets secondaires locaux et généraux de ces molécules.

Insuffisance coronaire
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L’activité physique fait partie des prescriptions validées dans la maladie coronaire, au même titre que les traitements médicamenteux ou les conseils diététiques.
L’évaluation du contexte clinique, de la motivation face à l’activité physique et des capacités à l’effort, permet de prescrire un programme de reconditionnement individualisé comportant notamment le type d’activité recommandé, la fréquence, l’intensité et la durée des sessions.
Comme pour tout traitement en prévention, l’entraînement doit être poursuivi à vie, les effets bénéfiques disparaissant après 3-4 semaines d’arrêt.

Autres
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Thérapie cellulaire
La thérapie cellulaire cardiaque fait l’objet d’essais cliniques depuis maintenant près de 10 ans. Les myoblastes squelettiques autologues et les cellules souches dérivées de la moelle provenant de différents groupes cellulaires (cellules mononucléées, progéniteurs hématopoïétiques, cellules souches mésenchymateuses) ont fait l’objet d’investigations aussi bien en phase aiguë d’infarctus que dans l’angor réfractaire ou l’insuffisance cardiaque chronique. En dépit de variations importantes de techniques de préparation des cellules, du nombre de cellules administrées, des délais et modalités de leur administration, les essais contrôlés randomisés ont démontré que [1] :