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Insuffisance coronaire
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L’histoire des inhibiteurs du récepteur P2Y12 se conjugue avec celle des stents endocoronaires. C’est en effet grâce à la première génération des thiénopyridines, la ticlopidine, que le stent a pu se développer en permettant de s’affranchir de la complication redoutable qu’était la thrombose aiguë. La deuxième génération des thiénopyridines, avec le clopidogrel, a permis de démontrer le rôle pivot de cette classe thérapeutique en association avec l’aspirine dans la prise en charge des syndromes coronaires aigus. Le prasugrel, troisième génération de la même classe, arrive. Les contours de l’AMM européenne viennent d’être définis et il s’agira de la prévention des événements athérothrombotiques chez les patients ayant un syndrome coronaire aigu traités par angioplastie. Le prasugrel ouvre une nouvelle ère thérapeutique où prévaut l’hypothèse qu’une inhibition plus forte du récepteur P2Y12 est associée à un rapport bénéfice/risque favorable par rapport au clopidogrel, traitement de référence. Cet article dresse le plan de développement du prasugrel, de ses compétiteurs, les inhibiteurs réversibles du récepteur P2Y12, mais aussi des récents aspects pharmacogénomiques associés à cette classe thérapeutique.

Insuffisance coronaire
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Chez l’insuffisant rénal terminal, le phosphore doit être considéré comme un facteur de risque cardiovasculaire. Chez les patients à fonction rénale normale ou subnormale, il peut être surtout le témoin de ce risque parce qu’il s’associe souvent à d’autres facteurs de risque d’athérosclérose. Il favorise cependant la rigidité artérielle. Le phosphore étant quantitativement élevé dans une alimentation occidentale fort riche, la relation entre cet ion et le risque cardiovasculaire n’est peut-être qu’indirecte. Pour prouver le rôle direct du phosphore sur le risque cardiovasculaire, il est nécessaire d’initier des études à plus grande échelle, prospectives et contrôlées, en connaissant l’alimentation des patients, leurs traitements et comorbidités et divers paramètres biologiques (lipidiques par exemple) à côté de la phosphorémie à déterminer à jeun.

Repères pratiques
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L’hypersensibilité à l’aspirine est un problème clinique fréquent et potentiellement sérieux chez les patients coronariens. Cependant, l’aspirine constitue une thérapeutique essentielle dans la prise en charge de la pathologie coronarienne dans toutes ses formes, elle constitue la pierre angulaire de la prise en charge des syndromes coronariens aigus [1]. L’aspirine est indispensable en association au clopidogrel lors de l’implantation d’un stent, l’association prolongée revêt une importance vitale dans le cas de stents actifs [2].

Diabète et Métabolisme
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Les produits de contraste (PC) iodés sont largement utilisés dans les explorations cardiovasculaires diagnostiques et thérapeutiques, notamment en angioscanographie et en radiologie interventionnelle. Une douzaine de produits aux caractéristiques différentes est actuellement disponible en France, mais seuls les produits de basse osmolalité et iso-osmolaires sont régulièrement employés du fait de leur meilleure tolérance. Cependant, leur utilisation rationnelle n’est pas facile en raison du manque de recommandations précises. Cela tient au fait qu’il existe encore beaucoup d’incertitudes sur les effets négatifs potentiels des produits de contraste [1].

Insuffisance coronaire
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Le traitement antiplaquettaire combiné associant aspirine et clopidogrel est, depuis plusieurs années, le traitement de choix pour la prise en charge des syndromes coronaires aigus, avec et sans sus-décalage du segment ST, ainsi qu’après mise en place de prothèse endovasculaire, quelle qu’en ait été l’indication initiale.

Rythmologie
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Le moniteur ECG implantable est un outil diagnostique utile dans le bilan étiologique des syncopes restant inexpliquées au terme d’un bilan non invasif et invasif allant jusqu’à l’exploration électrophysiologique endocavitaire. Il permet la mise en évidence de bradycardies ou tachycardies paroxystiques responsables des symptômes. Il permet aussi dans bon nombre de cas d’écarter une origine cardiaque aux symptômes. Son utilité paraît d’autant plus importante que les patients présentent des symptômes récidivant après la pose du moniteur ECG implantable. De ces diagnostics découle la mise en oeuvre de traitements efficaces et notamment de stimulateurs cardiaques dans un nombre significatif de cas.

Autres
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Les manipulations cervicales sont une thérapeutique très communément employée dans les cervicalgies et les céphalées d’origine cervicale. Elles peuvent entraîner des accidents neurologiques graves, souvent imprévisibles, suite aux dissections des artères cervicales. Pour diminuer ce risque, nous proposons de respecter les recommandations consensuelles. Nous précisons également les signes fréquents des dissections cervicales afin de permettre le diagnostic rapide, les explorations nécessaires et les modalités de la prise en charge.

Dossiers archives
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Réalités Cardiologiques m’a demandé de coordonner un dossier concernant la comparaison des systèmes de santé dans les pays développés. Je remercie Sandrine Chambaretaud qui a analysé dans son article les modes de financement, Laurence Hartmann qui a étudié les indicateurs de performance, et Diane Lequet-Slama qui s’est intéressée aux modes de régulation, pour leur contribution. Ces trois articles mettent bien en évidence la diversité des systèmes de santé dans les pays développés, tant du point de vue de l’importance de leurs dépenses consacrées à ce secteur que de celui de leurs performances ou de leurs politiques. Ils apportent aussi un éclairage sur certains problèmes d’actualité concernant le système français.

Rythmologie
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La repolarisation précoce se définit par une jonction QRS-segment ST prématuré donnant un empâtement ou crochetage de la fin du QRS. Une élévation de cette jonction (point J) est retrouvée chez 3 à 5 % des sujets normaux dans les dérivations inférieures ou latérales. Nous avons analysé une population de 206 patients ressuscités d’une fibrillation ventriculaire (FV) idiopathique, confirmée par une coronarographie, un examen IRM du ventricule droit et des tests pharmacologiques excluant un syndrome de Brugada ou une arythmie catécholergique. Une élévation du point J est retrouvée chez près d’un tiers de ces morts subites (31 %). Les sujets âgés en moyenne de 35 ans étaient le plus souvent des hommes avec une histoire de syncope ou d’arrêt cardiaque au cours du sommeil ou au repos. Le lien entre l’anomalie ECG et la mort subite a été démontré par deux éléments complémentaires: une accentuation de l’anomalie ECG précédant l’événement rythmique et régressant ensuite; les extrasystoles initiant la fibrillation ventriculaire proviennent de sites concordant avec la localisation ECG de l’anomalie. Au total, près d’un tiers des morts subites inexpliquées apparaissent liées à une anomalie de l’ECG considérée jusque-là comme anodine.

Imagerie
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Des études récentes tant expérimentales que cliniques ont montré l’intérêt du scanner pour évaluer la masse myocardique nécrosée en aigu comparé à la méthode de référence qu’est l’IRM. Trois articles très récents viennent valider l’apport du scanner dans les suites immédiates d’une coronarographie sans réinjection d’iode en phase aiguë d’un infarctus du myocarde à prédire : la viabilité myocardique post-infarctus, la masse nécrosée et le remodelage ventriculaire gauche à 6 mois.