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À propos des recommandations de la Haute Autorité de santé sur le diabète de type 2 : ça y est, la voilà !

C’était devenu une antienne. Chaque fois que l’on demandait quand allaient paraître les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le diabète de type 2 (DT2), la réponse était immanquablement “prochainement”. Et cela depuis des années, exactement depuis 2019, date de saisine de la HAS pour proposer de nouvelles recommandations sur le DT2, les précédentes datant de 2013. Dans l’entretemps, la façon d’aborder le diabète et son traitement a été profondément modifiée.

Billet du mois
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Le 9  décembre 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publiait un communiqué rendant compte des 10 premières causes de mortalité dans le monde en 2019. Cette information en comportait en fait deux : l’une relative à son émetteur, m’ayant conduit le mois dernier à proposer un billet relatif à la place et au rôle de l’OMS, l’autre relative à l’information émise, c’est-à-dire les 10 premières causes de mortalité dans le monde en 2019 et qui fait l’objet de ce billet.

Recommandations ESC
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Ces recommandations ont été publiées en septembre 2020 (academic.oup.com/eurheartj/advance-article/doi/10.1093/eurheartj/ehaa605/5898937).
Les recommandations sur l’activité physique et les critères permettant la pratique d’un sport chez des athlètes de compétition qui ont une MCV ont originellement été publiées par le groupe de cardiologie du sport de l’ESC en 2005. Certains aspects ont été mis à jour en 2018 et 2019. Le but principal de ces recommandations était de minimiser le risque d’événement chez les athlètes très entraînés.
Cependant, la plupart des personnes qui ont une activité physique la pratiquent comme une activité de loisir. Étant donné ses multiples bénéfices sur le système CV, l’activité physique doit être encouragée chez toutes les personnes qui ont des FDRCV ou une MCV. Bien que rarement, il est connu que l’activité physique peut aussi, paradoxalement, déclencher une MSC, en particulier chez les personnes sédentaires ou qui ont une MCV avancée. La prescription d’activité physique doit prendre en considération divers facteurs dont le statut symptomatique, la MCV sous-jacente, les autres comorbidités et la présence de marqueurs de risque établis de futurs événements.

Analyse article
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En recherche, les études cliniques peuvent être séparées en deux grandes catégories : les études monocentriques réalisées sur un seul centre de recrutement et les études multicentriques incluant plusieurs centres. En pratique, il est fréquent de valoriser plutôt l’étude multicentrique que l’étude monocentrique, notamment par rapport au niveau de publication correspondant. En effet, il est admis qu’une étude multicentrique, posant la même question clinique avec le même critère de jugement principal et le même nombre de patients, sera plus facilement publiée et surtout mieux valorisée qu’une étude identique réalisée sur un seul centre.

Revues générales
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Le scanner coronaire permet une acquisition volumique de l’ensemble du massif cardiaque pour une étude anatomique. Plus particulièrement, il donne accès à une investigation des artères coronaires comprenant leur lumière artérielle mais surtout leur paroi, siège de l’athérosclérose. Le dépistage de l’athérosclérose coronaire permet d’évaluer le risque de survenue d’un infarctus du myocarde. Les plaques hypodenses, potentiellement instables, sont davantage corrélées au risque d’infarctus du myocarde que les plaques calcifiées, la calcification étant l’étape de stabilisation de la plaque athéroscléreuse.
En permettant le dépistage de tous les types de plaques athéromateuses, calcifiées ou non, le coro­scanner est un outil idéal de screening de la population générale pour dépister et traiter les individus à risque. Une campagne de dépistage systématique de l’athérosclérose coronaire par coroscanner basée sur l’âge pourrait être discutée.

Cas cliniques
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Un patient de 58 ans est adressé pour avis et diagnostic génétique d’hypercholestérolémie familiale. Le cardiologue a vu le patient une première fois après un infarctus inaugural survenu à l’âge de 52 ans.
Ses antécédents sont surtout marqués par une histoire familiale avec de nombreux antécédents cardiovasculaires précoces (son père a fait un infarctus à 43 ans ainsi que deux de ses oncles). Le propositus n’a jamais fumé. Il a deux enfants de 25 et 33 ans qui n’ont pas encore réalisé de bilan lipidique. Le patient suit assez rigoureusement les conseils diététiques. La pression artérielle a toujours été normale. Le poids est de 79 kg pour une taille de 1,84 m, soit un IMC de 23,3 kg/m2. Il n’y a pas de diabète (confirmé par une mesure normale de l’hémoglobine glyquée). À l’examen, le patient n’a pas de xanthome tendineux. Enfin, il n’a pas de cause secondaire de dyslipidémie.

Dossier : Actualités dans le RA à FEVG préservée
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En cas de rétrécissement aortique calcifié (RAC) sévère et asymptomatique, l’ECG d’effort est primordial afin de dépister les “faux asymptomatiques” et de quantifier l’adaptation cardiovasculaire à l’effort. Un remplacement valvulaire chirurgical est formellement indiqué en cas de symptômes typiques démasqués lors du test d’effort ou de chute de la pression artérielle à l’effort (classe I).
Concernant les indications opératoires moins formelles (classe II), les recommandations européennes de 2017 apparaissent assez restrictives.
Au vu d’études récentes, il semble légitime d’élargir les indications opératoires en accord avec les recommandations américaines de 2020 : remplacement valvulaire chirurgical au stade asymptomatique en cas de RAC critique (pic de vitesse transvalvulaire > 5 m/s) ou de dysfonction ventriculaire gauche (fraction d’éjection VG < 55 %, voire < 60 %).

Dossier : Actualités dans le RA à FEVG préservée
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Le test d’effort est un élément important de la stratification du risque en cas de sténose aortique sévère asymptomatique. Le test d’effort conventionnel, si normal, du fait de sa bonne valeur prédictive négative, permet de mettre en œuvre une surveillance armée, en l’absence d’autres facteurs de mauvais pronostic.
En cas de dyspnée au test d’effort, et chez le sujet âgé ou peu actif, l’évaluation pourra être complétée par une échocardiographie Doppler d’effort (recherche d’une dégradation de la FEVG à l’exercice, large augmentation du gradient moyen à l’exercice) et/ou par une épreuve d’effort métabolique (mesure du pic de VO2, du pouls d’O2, du ratio VE/VCO2). En l’absence de critères péjoratifs, le patient pourra bénéficier d’une surveillance armée et de tests sériés [1].
Dans tous les cas, le suivi à l’effort de ces patients doit être mis en œuvre dans des centres spécialisés dans la prise en charge des valvulopathies (Heart valve centers ou centres des valvulopathies) et en utilisant la (ou les) technique(s) pour laquelle (lesquelles) l’expérience et l’expertise sont suffisantes [2].

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