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Les limites de la raison (suite) : quand la mémoire s’efface, l’histoire recommence

“… nous devons accepter une vérité fondamentale :
nous sommes tous le produit d’une époque et d’un lieu particuliers.”
Dans Laurence Rees, La pensée nazie. Éditions Arpa, 2025, 546 p.

J’ai interrompu il y a déjà plusieurs mois une série d’articles sur “Les limites de la raison”. Cette série parlait entre autres de biais cognitifs et proposait une synthèse de divers ouvrages de psychosociologie. Après plusieurs billets consacrés à la déferlante “intelligence artificielle”, il m’a semblé utile, au prisme de diverses lectures récentes et de l’actualité, de reprendre cette série où elle s’était arrêtée.

Dans ce billet, nous allons voir, à travers quelques exemples, que la vérité est complexe, qu’il est facile de la travestir, et que de ne pas faire preuve d’esprit critique peut conduire à ce que l’histoire recommence dans ses aspects les plus dramatiques.

Autres
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On estime qu’un tiers des personnes âgées de plus de 65 ans et 50 % des plus de 80 ans vivant à domicile tombent au moins une fois dans l’année et la moitié d’entre elles font des chutes répétées.
Les mécanismes de la chute des sujets âgés sont multifactoriels et séparés en deux catégories : les facteurs de risques intrinsèques liés au sujet et les facteurs extrinsèques liés à son environnement.
La prise en charge doit être orientée vers la recherche des conséquences traumatiques de la chute et des signes de gravité mettant ou risquant de mettre en jeu le pronostic vital et fonctionnel. La durée de séjour au sol est un marqueur de gravité.
La prévention de la récidive passe par la correction des facteurs de risques de chute modifiables, par la révision de l’ordonnance, par la promotion de l’exercice physique et de l’aide technique adaptée à la marche.
Le problème de Santé publique que constitue aujourd’hui la maladie d’Alzheimer (MA) dans les pays développés ne peut que croître avec le vieillissement de la population. Ainsi, selon le rapport de 2004 de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Politiques de Santé (OPEPS) [1], le taux de malades triplerait presque pour atteindre un taux de 36,3 ‰ en 2040 si la prévalence actuelle se maintient (accord de temps ?). Or la recherche de thérapeutiques efficaces a connu de nombreux échecs jusqu’à maintenant. La complexité des mécanismes physiopathologiques impliqués et le caractère multifactoriel de la MA sont probablement parmi les causes de ces échecs, tout comme le fait que les approches développées ont ciblé les formes constituées de la maladie où le processus neurodégénératif aboutissant aux pertes synaptiques et aux altérations consécutives des fonctions cognitives est trop avancé pour être entravé.

Autres
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Nous proposons, dans cet article didactique, de résumer en 4 tableaux les éléments principaux de la prise en charge cardiologique de la maladie de Kawasaki, habituellement gérée par les pédiatres. Le premier article sur cette maladie, décrite en 1961 par Tomisaku Kawasaki, à Tokyo, date de 1967 [1], mais la dernière revue est celle parue dans Circulation en 2004 [2, 3]. La cause de cette vascularite de l’enfant n’est pas connue, mais elle résulte probablement de l’exposition à un agent étiologique ou environnemental, couplée à une prédisposition génétique [4]. Sa physiologie fait intervenir des perturbations immunologiques majeures [5]. Cette panvascularite touche essentiellement les artères de moyen calibre, avec un tropisme électif pour les artères coronaires, dont l’atteinte fait toute la gravité de la maladie. Le diagnostic est clinique et fait poser l’indication d’un traitement par immunoglobulines, par voie intraveineuse, associé à de l’aspirine à dose anti-inflammatoire [6]. A long terme, le suivi sera organisé en fonction de l’existence ou non d’une atteinte coronaire, selon un arbre décisionnel très précis [2].

Diabète et Métabolisme
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Les textes des recommandations de pratique clinique [1] sur le traitement des dyslipidémies étant largement diffusés et disponibles gratuitement sur Internet, tout médecin peut y avoir accès. Paraphraser un de ces textes en expliquant certains de ses fondements, en l’actualisant et en y apportant quelques touches personnelles n’a donc vraiment pas un grand intérêt.
Il nous semble en effet plus utile d’avoir d’autres perspectives en essayant de comprendre ce que pourraient ou devraient être les éléments pour une pratique clinique dont l’objectif est la correction du risque cardiovasculaire en agissant avec des médicaments dont un des effets s’exerce sur le métabolisme des lipides. Cette approche constitue le propos de cet article.