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Les limites de la raison (suite) : quand la mémoire s’efface, l’histoire recommence

“… nous devons accepter une vérité fondamentale :
nous sommes tous le produit d’une époque et d’un lieu particuliers.”
Dans Laurence Rees, La pensée nazie. Éditions Arpa, 2025, 546 p.

J’ai interrompu il y a déjà plusieurs mois une série d’articles sur “Les limites de la raison”. Cette série parlait entre autres de biais cognitifs et proposait une synthèse de divers ouvrages de psychosociologie. Après plusieurs billets consacrés à la déferlante “intelligence artificielle”, il m’a semblé utile, au prisme de diverses lectures récentes et de l’actualité, de reprendre cette série où elle s’était arrêtée.

Dans ce billet, nous allons voir, à travers quelques exemples, que la vérité est complexe, qu’il est facile de la travestir, et que de ne pas faire preuve d’esprit critique peut conduire à ce que l’histoire recommence dans ses aspects les plus dramatiques.

Dermatologie
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La découverte récente de l’efficacité du propranolol dans le traitement des hémangiomes infantiles a révolutionné leur prise en charge. Malgré l’absence d’AMM à ce jour, des indications consensuelles ont été définies : hémangiome avec risque vital potentiel, avec risque fonctionnel, avec ulcération douloureuse, associé à un syndrome PHACE, mais également lorsqu’il existe un risque important de séquelles esthétiques. La prescription de cette molécule s’inscrit dans le cadre réglementaire d’une autorisation temporaire d’utilisation (ATU).
Après bilan cardiologique préthérapeutique, l’initiation du traitement se fait en milieu spécialisé avec un monitorage tensionnel. La tolérance est globalement excellente.

Nutrition et diabétologie
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Le chrome trivalent (Cr III), élément trace, reconnu essentiel en nutrition humaine depuis 1996, est un potentialisateur de l’insuline. L’alimentation des pays industrialisés est pauvre en chrome trivalent et les apports recommandés (ANC = 60 µg/j) sont rarement atteints. De plus, une consommation importante de sucres d’absorption rapide, fréquente dans les régimes occidentaux, augmente l’élimination urinaire du chrome et aggrave les risques de déficits, exposant à un plus grand risque de maladies cardiovasculaires et de diabètes.
Les sujets vieillissant, et spécialement les femmes ménopausées, sont vulnérables aux conséquences métaboliques et fonctionnelles des déficits d’apport en chrome. Plusieurs des troubles associés à la ménopause (dyslipidémies, baisse de la sensibilité à l’insuline, syndrome métabolique) et leurs conséquences (obésité abdominale, incidence plus élevée de maladies cardiovasculaires, d’ostéoporose et de dépression) sont associés à un statut déficitaire en chrome. Le maintien d’apports en chrome correspondant aux ANC (60 µg/j) pourrait participer à la correction de ces troubles et de leurs conséquences.