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Avec l’intelligence artificielle, quelle sera la place du médecin dans la médecine de demain ?

Dans la série d’articles précédents, plusieurs des limites de l’intelligence artificielle (IA) ont été évoquées, notamment au travers d’anecdotes. Malgré ces limites, le développement exponentiel des capacités de l’IA et des outils reposant sur celle-ci va de façon certaine modifier la pratique de la médecine, dont la cardiologie, et les parcours de soins rendant son utilisation inévitable, tant par les patients que par les médecins. Dans cet article, nous allons décrire quelques-unes des modifications envisageables à court terme.

Passerelles
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Le glaucome pigmentaire est un glaucome secondaire à angle ouvert. Il fait suite à un syndrome de dispersion pigmentaire et à des caractéristiques cliniques et évolutives particulières.
Sa prise en charge fait intervenir le stade et l’évolutivité de la pathologie; elle sera ajustée au cas par cas.

Valvulopathies
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La sténose aortique est la valvulopathie la plus fréquemment rencontrée dans les pays développés et représente un véritable problème de Santé publique du fait du vieillissement de la population. Si la prise en charge des patients symptomatiques fait l’objet de peu de discussion (indication chirurgicale de classe I), celle des patients asymptomatiques reste controversée. Elle peut être considérée, en l’absence de comorbidités significatives, dans certains sous-groupes à haut risque d’événements : les patients présentant une sténose hyperserrée, très calcifiée ou rapidement évolutive.
Une évaluation à l’effort est hautement souhaitable d’autant que le sujet est jeune. En cas de symptômes ou d’inadaptation tensionnelle à l’effort, la chirurgie sera envisagée. En cas de décision de poursuite du suivi médical, celui-ci devra être régulier (semestriel), clinique et échographique, et les patients informés des symptômes imposant une consultation.

Cardiologie interventionnelle
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La mise en place de l’angioplastie ambulatoire, actuellement en cours de validation, repose d’une part sur la démonstration maintenant établie de l’absence de complication en post-angioplastie chez des patients sélectionnés, et d’autre part sur la recherche pour chaque patient de l’absence de critères de risque (angiographiques, cliniques et sociaux).
L’angioplastie ambulatoire s’inscrit dans le cadre d’une organisation rigoureuse où interviennent notamment :
– en intra-hospitalier : le médecin cathétériseur, le médecin en charge de l’hospitalisation, des infirmières dédiées, ainsi qu’une structure d’accueil d’urgence éventuelle,
– en extra-hospitalier : le cardiologue référent du patient et un laboratoire de biologie.

Passerelles
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Les traitements du glaucome et de l’hypertonie oculaire (HTO) sont associés à de nombreuses modifications de la surface oculaire. Réciproquement, la surface oculaire influe très largement sur l’efficacité des traitements du glaucome, qu’ils soient médicaux avec les problèmes associés de la tolérance et de l’observance, ou chirurgicaux avec les échecs de la chirurgie du glaucome par fibrose conjonctivale.
La prise en charge des patients atteints de glaucome ou d’HTO nécessite une évaluation régulière de la surface oculaire. En cas d’atteinte de celle-ci, une adaptation des traitements antiglaucomateux est souvent nécessaire et doit s’associer à un traitement spécifique de la surface oculaire.

Rythmologie
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La valeur pronostique d’ESV à l’effort n’est pas d’évaluation aisée. L’interprétation de la survenue d’ESV d’effort dépend de leurs caractéristiques propres mais surtout du contexte clinique, de l’indication de l’épreuve d’effort et de la présence ou non d’une cardiopathie.
Plusieurs études semblent montrer que la présence d’ESV fréquentes et répétitives survenant en récupération de l’effort est associée à une surmortalité. Cependant, le pronostic des patients dépend surtout de leur état cardiaque. Dans l’immense majorité des cas, il faudra prendre en charge les facteurs de risque classique chez les sujets sains et la cardiopathie sous-jacente lorsqu’elle existe.
En dehors des rares TV polymorphes catécholergiques, les ESV d’effort représentent un signal, pas une pathologie.

Chirurgie
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Les anévrysmes de l’aorte ascendante sont divisés en deux entités distinctes selon l’étiologie et la prise en charge chirurgicale : les anévrysmes de la racine de l’aorte affectant la première partie de l’aorte ascendante incluant sinus de Valsalva et les anévrysmes aortiques supravalvulaires où les sinus de Valsalva sont de diamètre normal.
En absence de traitement chirurgical, le risque de ces anévrysmes est la dissection aortique ou la rupture surtout lorsque le diamètre dépasse 50 mm. Les examens clés pour évaluer le diamètre de l’aorte ascendante et sa progression dans le temps sont l’échocardiographie et le scanner thoracique (CT) spiralé.
Le traitement médical par bêtabloquants et un suivi par échocardiographie sont recommandés pour les patients asymptomatiques. Le traitement chirurgical des anévrysmes supravalvulaires consiste au replacement de l’aorte par un tube supracoronaire, alors que les anévrysmes de la racine de l’aorte peuvent nécessiter en plus un geste sur la valve aortique.

Cours d'ECG de l'enfant
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Les tachycardies supraventriculaires (TSV) sont les troubles du rythme les plus fréquents de l’enfance. Les TSV ont des mécanismes et des localisations différentes mais, par définition, prennent toujours naissance en amont de la bifurcation du faisceau de His.

Le mécanisme le plus fréquent est la réentrée : le courant de dépolarisation décrit une boucle qui s’auto-entretient de proche en proche. Si la réentrée passe par le nœud auriculo-ventriculaire et une voie de conduction accessoire entre les oreillettes et les ventricules, on parle de tachycardie jonctionelle par rythme réciproque ; si la boucle se fait dans l’oreillette, il s’agit d’un flutter atrial.

Imagerie
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Le cardiologue se doit de connaître les complications cardiaques des traitements anticancéreux, au premier rang desquels les chimiothérapies. Les complications graves sont dominées par la cardiotoxicité myocardique. Les anthracyclines peuvent être à l’origine de cardiomyopathies irréversibles ; cette toxicité myocardique est liée à la dose cumulée administrée, avec des facteurs augmentant le risque comme le sexe féminin et l’association avec le trastuzumab.
La vigilance est de règle par une évaluation régulière de la fraction d’éjection par échographie. L’utilisation des biomarqueurs est également très utile, permettant d’introduire des IEC en cas d’augmentation et/ou une baisse de la fraction d’éjection. Les autres complications : ischémie, HTA, complications thrombo-emboliques sont loin d’être rares et justifient un traitement spécifique. Le dialogue entre spécialistes est ici au premier plan.
La fraction d’éjection en échographie reste le moyen le plus accessible d’évaluation de la fonction globale mais sa baisse est souvent tardive et son manque de reproductibilité pose problème quant au diagnostic précoce de la cardiotoxicité. Le strain global est un outil prometteur de diagnostic précoce. L’interruption ou la diminution d’un traitement doit être prise en toute connaissance des risques encourus, soit cardiaque en cas de cardiotoxicité, soit carcinologique.

Cardiologie interventionnelle
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Les techniques ablatives ont été proposées dans la FA dans les années 90. Leur place est de plus en plus importante dans le traitement de cette pathologie. Les dernières recommandations de la Société Européenne de Cardiologie ont encore insisté sur l’intérêt de ces techniques. Nous vous présentons dans ce film une procédure réalisée dans le service de Cardiologie de l’hôpital Lariboisière à Paris.

Billet du mois
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“C’est terrible. La pollution, le réchauffement climatique, et tous ces pédophiles, ces assassins qui courent les rues, et la maladie d’Alzheimer, et la crise, et la dette… plus ça va, moins ça va”. Combien de fois n’a-t-on, dans son entourage ou lors d’une consultation, entendu de tels propos. Voire, n’y a-t-on pas pensé ? De quoi perdre son enthousiasme.

Alors, pour garder le moral, deux solutions : couper la télé et la radio une bonne fois pour toutes et faire comme nos grands-parents, aller à la pêche, aller en pique-nique, taper tranquillement le carton en famille ou avec des amis… et profiter du temps qui passe. Ou bien regarder les faits. Certes, l’effet loupe d’informations tournant en boucle, avec comme support le sensationnalisme, laisse penser que, plus ça va, moins ça va, mais…