Mise au point sur le glaucome pigmentaire

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Le glaucome pigmentaire est une étiologie classique de glaucome à angle ouvert secondaire. Il fait suite au syndrome de dispersion pigmentaire. Il touche volontiers le sujet jeune avec parfois des conséquences anatomo-fonctionnelles non négligeables. Les caractéristiques de cette entité méritent d’être connues tant sur le plan clinique que sur le plan de la prise en charge.

Aspects cliniques: un continuum?

Le syndrome de dispersion pigmentaire, où l’on observe des dépôts de pigments iriens au niveau de différentes structures oculaires, peut entraîner une hypertonie oculaire, voire une neuropathie optique glaucomateuse.

1. Syndrome de dispersion pigmentaire

Il touche volontiers le sujet jeune et myope [1, 2], un sex ratio légèrement en faveur des hommes [3], les Caucasiens étant plus touchés que les autres groupes ethniques [4]. Le syndrome de dispersion pigmentaire toucherait 2,5 % de la population [3] (fig. 1).

Sur le plan clinique, la dispersion pigmentaire peut se caractériser par la présence :

– de faisceaux de Krukenberg sur l’endothélium cornéen,

– de la ligne de Scheie sur l’équateur cristallinien (fig. 2),

– d’une pigmentation trabéculaire (fig. 3),

– d’un iris transilluminable (fig. 4),

– de dépôts de pigments à la surface irienne pouvant entraîner une hétérochromie (fig. 5).

On peut également observer une endothéliopathie cornéenne, une chambre antérieure bien profonde associée à une concavité irienne antérieure importante, entraînant un frottement de l’iris sur les fibres zonulaires [5].

2. Le glaucome pigmentaire

Il associe les stigmates précités de la dispersion pigmentaire à une[...]

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À propos de l’auteur

Centre du Glaucome, CHNO des Quinze-Vingts, Paris.