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À propos des recommandations de la Haute Autorité de santé sur le diabète de type 2 : ça y est, la voilà !

C’était devenu une antienne. Chaque fois que l’on demandait quand allaient paraître les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le diabète de type 2 (DT2), la réponse était immanquablement “prochainement”. Et cela depuis des années, exactement depuis 2019, date de saisine de la HAS pour proposer de nouvelles recommandations sur le DT2, les précédentes datant de 2013. Dans l’entretemps, la façon d’aborder le diabète et son traitement a été profondément modifiée.

L’Année cardiologique 2012
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L’année 2012 est l’occasion de fêter le 10e anniversaire de la première implantation de valve aortique percutanée réalisée le 16 avril 2002 au CHU de Rouen par Alain Cribier et son équipe [1]. Cette innovation majeure française [2, 3] se voit consacrée par la publication dans le prestigieux New England Journal of Medicine du Registre français des valves aortiques percutanées, le Registre FRANCE 2 [4]. Les années 2010-2011 ont été marquées par la publication de l’étude randomisée américaine PARTNER [5-7] et l’accord de la Food and Drug Administration pour l’implantation des valves aortiques percutanées (Edwards Lifesciences) chez les patients inopérables.

L’Année cardiologique 2012
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L’année 2011 en rythmologie a été dominée par la publication de grands essais sur le traitement antithrombotique de la fibrillation atriale par les nouveaux anticoagulants et de l’étude PALLAS concernant la dronédarone. Tous les médias médicaux s’en sont largement fait l’écho et de nombreux articles ont été consacrés à ces sujets importants de sorte que, pour éviter toute redondance, ils ne seront pas développés ici. D’autres sujets d’intérêt sur la FA, la resynchronisation ventriculaire, le syndrome de Brugada, le syndrome de repolarisation précoce et les tachycardies ventriculaires catécholergiques seront abordés dans cet article.

Hypertension artérielle
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Le non-contrôle tensionnel chez les hypertendus traités touche en France un hypertendu sur deux
Les données chiffrées concernant le nombre d’hypertendus en situation d’HTA résistante, c’est-à-dire qui ne sont pas contrôlés lorsque les moyens thérapeutiques usuels sont utilisés, ne sont pas bien connues, en particulier des autorités sanitaires en France. Cette situation est la conséquence de la pauvreté des données épidémiologiques concernant la population des sujets traités pour une hypertension artérielle en France, mais aussi de la difficulté de définir la situation de “l’HTA résistante”.

Insuffisance coronaire
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Registres et études randomisées
Pas de nouvelle étude randomisée dans l’angor stable depuis les importants résultats de l’étude SYNTAX, mais la publication des résultats à moyen terme d’études “anciennes” ou de re-gistres importants. Ainsi, lors du dernier -congrès européen de Paris, une communication de H. Shiomi, issue de l’étude Credo-Kyoto, souligne une fois de plus le hiatus entre les études randomisées sélectionnant un certain type de patients parfois restreint par rapport à ceux traités dans la vraie vie, que reflètent mieux les registres. En combinant le critère primaire composite majeur des décès, infarctus et AVC, la chirurgie fait mieux que l’angioplastie (HR : 1,47 ; IC 95 % : 1,13-1,92 ; p = 0,04) à 3 ans chez les patients tritronculaires, y compris dans les sous-groupes avec un score Syntax peu élevé (utilisé ici également rétrospectivement). Dans cette population de 2 981 tritronculaires, 1 825 patients ont été traités par angioplastie et 1 156 par pontage dans les années 2005-2007. Cette population est pourtant plus âgée que dans l’étude SYNTAX (70 vs 65 ans).

Allergie
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La distinction entre vraies et fausses allergies alimentaires, introduite dès 1983 par D.A. Moneret-Vautrin et C. André, reste toujours d’actualité. En effet, des symptômes identiques peuvent aussi bien relever d’une allergie immédiate IgE-dépendante, documentée par une exploration allergologique positive, que d’une fausse allergie, suggérée principalement par l’enquête alimentaire catégorielle. Les symptômes des fausses AA sont cutanés (eczéma, urticaire, angio-œdème, syndrome d’allergie orale), plus rarement respiratoires (toux, sifflements, asthme) ou digestifs (nausées, vomissements, diarrhée), mais le choc (histaminique) n’est pas absent. Les causes des fausses AA sont nombreuses : histamino-libération non spécifique, surchage en histamine, intolérance à la tyramine et à la phényléthylamine, intolérance aux benzoates, intolérance aux nitrites, intolérance à l’alcool. Leur prévention repose sur l’adoption d’une alimentation saine et équilibrée.

Cardiologie interventionnelle
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Les avancées biotechnologiques et pharmacologiques se poursuivent irrésistiblement, facilitant les indications de revascularisation myocardique au cours de la maladie coronaire. Les techniques interventionnelles sont de plus en plus aisées, leur taux de complications ne croît pas grâce, notamment, à une gestion de plus en plus fine des stratégies antithrombotiques. Cependant, l’évolution quantitative des actes d’angioplastie est désormais sur une courbe négative, tout comme si les effets cumulés des études Courage, Fame, Syntax ainsi que les recommandations de 2010 commençaient à faire leur œuvre. Bien que limité à 2009 et ne pouvant tenir compte de tous les paramètres cités ci-dessus, le travail de Riley et al. [1] constate une décroissance de toutes les techniques de revascularisation à partir de 2004. Les données principales (en ne conservant que 2001 – début de l’étude, 2004 – inversion des courbes, et 2009 – fin de l’étude) sont résumées dans le tableau I.

Cancerologie
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Le concept de ganglion sentinelle a été décrit pour la première fois en 1977 dans les cancers du pénis [1], puis largement développé par Morton dans les années 1990 pour le mélanome [2]. Il correspond au premier relais ganglionnaire d’une région anatomique, cutanée pour nous dermatologues.
Cette technique a permis d’abandonner le curage ganglionnaire dit “prophylactique” alors pratiqué aux Etats-Unis à cette époque.

Pédiatrie
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L’allergie au blé chez le petit enfant est fréquente. Elle peut être IgE-médiée, avec des réactions de type immédiat, ou non IgE-médiée, avec des manifestations chroniques, essentiellement cutanées ou digestives. Les manifestations digestives chroniques de l’allergie au blé ressemblent beaucoup à la maladie cœliaque qu’il faut éliminer avant d’envisager un régime d’exclusion, l’évolution de ces deux pathologies n’étant pas la même. En effet, dans la majorité des cas, l’allergie au blé guérit spontanément avec le temps. Chez l’adolescent, l’allergie au blé peut se manifester par une anaphylaxie induite par l’effort, la réaction anaphylactique apparaissant durant un effort physique, uniquement si celui-ci a été précédé de l’ingestion de blé. Dans ce cas, le régime d’exclusion strict n’est pas indispensable, mais l’ingestion de blé doit être proscrite dans les quatre heures précédant l’exercice physique.

Insuffisance cardiaque
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Après une décennie d’échec des nouveaux traitements de l’insuffisance cardiaque, qui avait fait craindre que nous ayons atteint nos limites dans le traitement de cette maladie dont le pronostic demeure sévère, la décennie 2010 a fait renaître l’espérance grâce à deux études positives, SHIFT avec l’ivabradine et EMPHASIS-HF avec l’éplérénone, dont les résultats complémentaires présentés en 2011 viennent éclairer les mécanismes d’action et les indications. Ces nouveaux résultats devraient aboutir à la publication dès cette année de nouvelles recommandations pour le traitement de l’insuffisance cardiaque systolique.