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Les limites de la raison (suite) : quand la mémoire s’efface, l’histoire recommence

“… nous devons accepter une vérité fondamentale :
nous sommes tous le produit d’une époque et d’un lieu particuliers.”
Dans Laurence Rees, La pensée nazie. Éditions Arpa, 2025, 546 p.

J’ai interrompu il y a déjà plusieurs mois une série d’articles sur “Les limites de la raison”. Cette série parlait entre autres de biais cognitifs et proposait une synthèse de divers ouvrages de psychosociologie. Après plusieurs billets consacrés à la déferlante “intelligence artificielle”, il m’a semblé utile, au prisme de diverses lectures récentes et de l’actualité, de reprendre cette série où elle s’était arrêtée.

Dans ce billet, nous allons voir, à travers quelques exemples, que la vérité est complexe, qu’il est facile de la travestir, et que de ne pas faire preuve d’esprit critique peut conduire à ce que l’histoire recommence dans ses aspects les plus dramatiques.

Cas cliniques
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Nous rapportons le cas clinique d’une embolie paradoxale chez une femme de 50 ans qui nous a permis de mettre en évidence une formation tumorale de l’oreillette droite évoquant un myxome.
Pendant l’intervention, cette tumeur s’avérait être irrégulière, anfractueuse, développée sur la paroi atriale avec une extension tricuspide valvulaire et annulaire évoquant une tumeur néoplasique. Nous mentionnons les difficultés techniques rencontrées pendant l’intervention, l’incertitude diagnostique et histologique conditionnant les suites à moyen terme ; enfin, à partir d’une revue de la littérature, nous évoquons le chapitre des tumeurs intracardiaques.

Chirurgie cardiaque
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Les progrès du traitement médical des patients insuffisants cardiaques sont associés à une augmentation de la prévalence des patients en insuffisance cardiaque avancée. Cette population n’est pas encore bien connue et sa prise en charge reste complexe et difficile.
Un des points clés de la prise en charge est de proposer sans retard, quand la situation clinique commence à échapper au traitement optimal, le recours à la greffe ou à l’assistance monoventriculaire gauche.
L’objet de cet article est de présenter et de discuter la pertinence, à la lumière des recommandations internationales actuelles, des scores pronostiques pour le suivi des patients ambulatoires. La meilleure connaissance et l’utilisation courante de ces scores aideront à mieux cerner les patients qui doivent être adressés aux centres d’insuffisance cardiaque.

Cardiologie interventionnelle
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L’exploration de la réserve de flux coronaire (RFC) par échographie transthoracique s’effectue dans l’infarctus antérieur au niveau de l’artère interventriculaire antérieure (IVA) dans sa portion distale, dans des conditions hémodynamiques stables, à l’aide d’un puissant vasodilatateur de la microcirculation coronaire (adénosine intraveineux), 24 heures après angioplastie réussie de l’IVA.
La mesure de la RFC (rapport du flux hyperémique sur le flux de repos), ainsi que l’analyse du flux coronaire de repos, permettent d’apprécier la qualité de la reperfusion microcirculatoire. La RFC a une valeur prédictive indépendante pour identifier les patients qui vont récupérer la fonction systolique régionale et globale du ventricule gauche (VG), ainsi que ceux qui vont évoluer vers un remodelage adverse du VG à distance de l’infarctus, et ceux à risque de complications hospitalières.
Par rapport à d’autres outils susceptibles de fournir des renseignements similaires, la RFC non invasive a l’avantage, entre autres, d’être un outil totalement non invasif, peu coûteux, offrant une mesure quantitative du flux coronaire sans dépendre d’un logiciel complexe, et facilement accessible au lit du malade.

Cardiologie interventionnelle
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Du fait d’inquiétudes sur la survenue de thromboses tardives de stent après implantation de stent actif (DES), la double antiagrégation plaquettaire a été empiriquement prolongée. Les recommandations américaines et européennes sont sensiblement différentes, les premières préconisant 12 mois contre 6 à 12 mois pour les secondes.
Les résultats concordants d’études randomisées récentes suggèrent l’absence de bénéfice à prolonger la double antiagrégation plaquettaire après implantation d’un stent actif, avec un surrisque hémorragique démontré dans l’une d’entre elles. Ces études comportent cependant certaines limites méthodologiques. Les diabétiques semblent bénéficier d’une double antiagrégation plus prolongée.
Les taux d’événements tardifs, observés dans les registres, après implantation de DES de seconde génération sont très bas. Le développement de nouvelles prothèses et de nouvelles molécules antithrombotiques devrait modifier la donne.

Billet du mois
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Quatre, c’est le nombre total de pages des recommandations pour la prise en charge de l’hypertension artérielle (HTA) de l’adulte publiées en janvier 2013 par la Société française d’hypertension artérielle (SFHTA). Bravo pour la concision et la simplicité qui doivent permettre une adoption large de ces recommandations. Mais si la brièveté est de toute évidence utile, suffit-elle ?

Infos Patrimoine
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Compte tenu de l’envolée des différents prélèvements obligatoires, vous vous interrogez sur les solutions permettant de réduire vos impôts en 2013. Que faut-il penser de la nouvelle loi ?
La loi Duflot doit s’appliquer du 1/1/2013 au 31/12/2016. Comme la précédente loi Scellier, elle concerne les logements acquis en direct ou dans le cadre d’une société civile immobilière et les parts de SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) souscrites pour financer des logements éligibles.

Histoire et Philo
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« Vous ne nous délogerez qu’à la force de vos baïonnettes »
Né au Bignon en 1749, Gabriel Mirabeau a été considéré comme le plus grand orateur de l’Assemblée Constituante. A sa naissance, il présente un pied tordu, deux grandes dents, et surtout une tête énorme, ce qui a fait dire qu’il était hydrocéphale. A l’âge de trois ans, il est défiguré par une petite vérole mal soignée. Enfant espiègle et précoce, il prend conscience de sa laideur.

Divers
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Les syndromes de prédisposition aux cancers de l’enfant sont au nombre d’une quarantaine. Cependant, ils sont rares et seraient impliqués dans une proportion estimée de 1 à 10  % des cancers de l’enfant. Il faut les rechercher dans 3 types de situation : une présentation atypique d’un cancer pédiatrique (localisations multiples, type histologique inhabituel) ; un contexte malformatif ou syndromique ; identification de plusieurs cas de cancers précoces chez les apparentés.
Le risque de développer un cancer chez un enfant présentant un syndrome de prédisposition varie selon l’anomalie génétique identifiée. L’objectif est de réduire la mortalité liée au cancer grâce un dépistage précoce. La surveillance lorsqu’elle est décidée est essentiellement clinique et parfois radiologique ou biologique. Idéalement, elle pourra être assurée au moins partiellement par le pédiatre traitant de l’enfant, selon les recommandations établies par l’oncologue pédiatre ou le généticien.