0

Les limites de la raison (suite) : quand la mémoire s’efface, l’histoire recommence

“… nous devons accepter une vérité fondamentale :
nous sommes tous le produit d’une époque et d’un lieu particuliers.”
Dans Laurence Rees, La pensée nazie. Éditions Arpa, 2025, 546 p.

J’ai interrompu il y a déjà plusieurs mois une série d’articles sur “Les limites de la raison”. Cette série parlait entre autres de biais cognitifs et proposait une synthèse de divers ouvrages de psychosociologie. Après plusieurs billets consacrés à la déferlante “intelligence artificielle”, il m’a semblé utile, au prisme de diverses lectures récentes et de l’actualité, de reprendre cette série où elle s’était arrêtée.

Dans ce billet, nous allons voir, à travers quelques exemples, que la vérité est complexe, qu’il est facile de la travestir, et que de ne pas faire preuve d’esprit critique peut conduire à ce que l’histoire recommence dans ses aspects les plus dramatiques.

Divers
0

Les chutes de la personne âgée sont un enjeu de santé publique. Elles sont responsables de 12 000 décès par an en France et peuvent entraîner une perte d’autonomie nécessitant une entrée en institution qui peut atteindre 40 % des cas. Un séjour prolongé au sol, défini par une durée supérieure à une heure est un facteur de gravité.
Un syndrome post-chute doit être recherché systématiquement. Il s’agit d’une urgence gériatrique car tout retard dans son diagnostic et sa prise en charge peut entraîner une cascade pathologique souvent dramatique pour la personne âgée. L’objectif de cet article est de rappeler les éléments de l’examen clinique à rechercher chez un patient âgé ayant chuté.

Billet du mois
2

Le diabète de type 2 est une maladie complexe. En 2013, cette maladie continue de soulever de nombreuses questions sur les modalités optimales de sa prise en charge, et cela, malgré la publication de plusieurs recommandations chaque année dont la synthèse, à première vue, paraît claire pour le praticien : il faut diminuer la glycémie et le niveau de preuve du bénéfice de cette attitude est élevé.

Divers
0

La possibilité de trouver des causes cardiovasculaires de chutes doit être envisagée chez tous les patients âgés faisant des chutes répétées, surtout en l’absence de trouble de la marche et de l’équilibre.
Les causes cardiovasculaires de chutes comprennent les cardiopathies structurales – principalement représentées par les obstacles à l’éjection du ventricule gauche – mais aussi les médicaments utilisés pour le traitement de l’insuffisance cardiaque, de l’infarctus du myocarde ou de l’embolie pulmonaire. Les cardiopathies rythmiques (notamment la fibrillation atriale) peuvent être responsables d’une baisse du débit sanguin cérébral et de chutes. L’hypotension orthostatique est une cause très fréquente chez les personnes âgées. L’hypotension postprandiale est une entité distincte qui peut être trouvée chez 1/3 des sujets âgés en bonne santé, mais qui est plus fréquente chez les sujets âgés fragiles et lorsqu’il existe une dysautonomie. Les syncopes réflexes ou médiées par le système nerveux représentent un groupe hétérogène de situations parmi lesquelles figurent le malaise vagal, les syncopes situationnelles et le syndrome du sinus carotidien (HSC).

Divers
0

La chute est un syndrome gériatrique très fréquent puisqu’il est estimé que, après 80 ans, plus de la moitié des sujets font au moins une chute par an. Lors d’une indication à une anticoagulation, le clinicien est souvent confronté à la peur du risque hémorragique chez les patients chuteurs.
Il convient de mesurer le plus objectivement possible la balance du bénéfice attendu par de telles molécules par rapport à ce risque. Il est également primordial d’adopter une prise en charge adaptée du patient qui chute et qui est anticoagulé : suppression des facteurs prédisposants à la chute, éducation thérapeutique et surveillance étroite des INR (International Normalized Ratio).