Valvulopathies

Valvulopathies
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Les insuffisances mitrales primaires ou organiques sont dues à une ou des lésions organiques de l’appareil valvulaire mitral. Si les indications de traitement chirurgical conventionnel sont parfaitement codifiées, privilégiant les techniques de plastie, un nombre important de patients ne peuvent en bénéficier du fait d’un risque chirurgical estimé jugé rédhibitoire.
Cette revue expose les techniques alternatives de traitement percutané actuellement en développement ou déjà à notre disposition, allant de systèmes de plastie au remplacement prothétique complet.

Valvulopathies
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Aujourd’hui, réaliser un scanner coronaire dans le cadre du bilan préopératoire d’un rétrécissement aortique n’est pas recommandé [1]. Le coroscanner est en effet peu contributif dans le cadre de cette valvulopathie affectant majoritairement des patients âgés à risque élevé de maladie coronaire calcifiante. En revanche, le scanner du cœur, de la valve et du culot aortiques s’avère souvent utile voire indispensable à la prise en charge du patient.

L’Année cardiologique 2013
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L’année 2012 a été l’occasion de fêter à Rouen, entourés de plus de 600 invités venant de 50 pays (fig. 1), le 10e anniversaire de la première implantation de valve aortique percutanée réalisée le 16 avril 2002 au CHU de Rouen par Alain Cribier [1]. Cette innovation médicale majeure [2, 3] se voit consacrée en 2012 par la publication des Recommandations Européennes [4], l’accord de la Food and Drug Administration (FDA) pour l’utilisation de la valve Edwards Sapien chez les patients non seulement inopérables mais également à haut risque chirurgical, et la publication des résultats français du registre FRANCE 2 dans la prestigieuse revue du New England Journal of Medicine [5].

Imagerie
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Le scanner cardiaque s’affirme progressivement comme une modalité d’imagerie non invasive complète, au-delà du seul “coroscanner”. Porté par sa capacité spécifique d’étude des calcifications, il s’est rapidement intéressé aux valvulopathies, notamment dégénératives.
Les progrès en résolutions spatiales et temporelles permettent aujourd’hui de s’intéresser à l’ensemble des atteintes valvulaires natives ou prothétiques, apportant des éléments très complémentaires aux explorations ultrasonores systématiques.
La réduction progressive de l’irradiation devrait accroître progressivement son rôle, notamment dans le cadre des bilans de chirurgie ou procédure interventionnelle percutanée, au détriment des explorations invasives.

Valvulopathies
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Délivrer un certificat de non contre-indication à la pratique sportive ou tout simplement conseiller un patient valvulaire nécessite, dès lors que la valvulopathie est d’importance moyenne, une somme d’éléments non négligeable.
Un interrogatoire précis et dirigé, un bilan échocardiographique, un holter ECG et bien sûr un test ergométrique sont indispensables pour prendre une décision éclairée.
Les recommandations officielles peuvent aider également le praticien dans cette démarche. Leur dimension médico-légale doit être conservée à l’esprit.
Le cardiologue devra enfin intégrer dans son schéma décisionnel les paramètres d’accompagnement que peuvent être la présence d’arythmie, la prise d’AVK, la notion d’aorte ascendante dilatée.

Valvulopathies
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Plus de 280 000 prothèses valvulaires sont implantées dans le monde dont la moitié sont des prothèses mécaniques. Toutes les prothèses valvulaires, quels que soient leur type et leur taille, présentent un certain degré d’obstruction par rapport à la valve native.
Devant un gradient transprothétique augmenté à l’échographie transthoracique (ETT), il faut calculer l’index de perméabilité (IP). Si l’IP est normal ou à la limite supérieure de la normale, il faut penser aux états d’hyperdébit cardiaque. Si l’IP est anormalement diminué, il faut calculer l’aire valvulaire effective (AVE) et l’indexer à la surface corporelle (SC). La discussion se fait alors en fonction de la comparaison entre l’AVE du patient et les valeurs de référence.
Les principales causes d’obstruction organiques sont : les thromboses de prothèses (surtout les mécaniques), les endocardites infectieuses, la dégénérescence calcifiante de prothèse (surtout les prothèses biologiques) et, plus rarement, le pannus fibreux (prothèse mécanique ou biologique). Il ne faut pas oublier les gradients augmentés au niveau du jet central localisé dans le cas des prothèses mécaniques à double ailette ou le phénomène de restitution de pression plutôt rare.

Cardiologie interventionnelle
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En 2012, l’implantation des valves aortiques par cathétérisme cardiaque (ou TAVI pour Transcatheter Aortic Valve Implantation) est entrée dans le monde réel. Elle offre une possibilité thérapeutique nouvelle et potentiellement salvatrice à des milliers de patients atteints de rétrécissement aortique calcifié (RAC) jugés non opérables ou à très haut risque chirurgical, des patients dont le pronostic spontané en l’absence de remplacement valvulaire est catastrophique.

Cardiologie interventionnelle
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Le développement du TAVI a été une longue odyssée depuis la naissance du concept dès les années 1990. Les premières prothèses montées sur ballonnet ont été expérimentées sur l’animal en 2000, avant la première implantation humaine à Rouen en 2002, suivie d’une première série rouennaise.
Deux modèles de valve sont utilisés actuellement, la valve d’Edwards expansible par ballonnet et la CoreValve auto-expansible, commercialisés depuis 2007.
Les registres post-marketing et l’étude randomisée américaine PARTNER (Edwards) ont confirmé la qualité des résultats et précisé les indications, encore limitées aux patients à haut risque.
En 2011, plus de 50 000 patients (33 centres en France) ont été traités par TAVI dans le monde avec des résultats en constante amélioration expliquant l’engouement des équipes et la probabilité d’une extension des indications dans un avenir proche.

Cardiologie interventionnelle
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L’implantation percutanée d’une valve aortique (TAVI) a gagné sa légitimité dans le traitement du rétrécissement aortique sévère considéré à haut risque chirurgical ou en cas de contre-indication à la chirurgie conventionnelle.
Trois valves aortiques implantables par voie percutanée sont commercialisées en Europe (marquage CE). Il s’agit depuis 2007 de la valve Edwards (Edwards Lifesciences, Irvine, California) et de la CoreValve (Medtronic, Irvine, California), et plus récemment (octobre 2011) de la JenaValve (JenaValve Technology, Munich). Fin 2009, le remboursement a été obtenu en France pour l’implantation de ces deux premiers modèles dans 33 centres homologués par la Haute Autorité de Santé (HAS).
Cette technique innovante est actuellement en pleine expansion et on estime que plus de 45 000 patients ont déjà bénéficié de cette nouvelle stratégie thérapeutique. Les indications actuelles restent celles fixées par la HAS, mais il est fort probable dans les années futures que le TAVI soit également proposé à des patients à moins haut risque chirurgical qu’aujourd’hui.

Cardiologie interventionnelle
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Le TAVI représente une véritable révolution dans le traitement des patients symptomatiques ayant un rétrécissement valvulaire aortique serré et à haut risque ou ayant une contre-indication chirurgicale.
Cette technique est associée à un important succès immédiat lorsqu’elle est réalisée par des équipes entraînées et lorsque les patients sont bien sélectionnés grâce à la constitution d’une équipe pluridisciplinaire.
Dans cet article sont présentés les résultats des études PARTNER et des régistres européens et nationaux.

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