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Rhumatologie
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Un dépistage de l’hémochromatose peut être réalisé de trois façons principales. La première s’effectue à l’échelon individuel.Elle repose sur l’évocation du diagnostic à partir de symptômes cliniques souvent aspécifiques ou du repérage lors d’un bilan général d’une hyperferritinémie. Il faut s’assurer que le taux de saturation de la transferrine est nettement élevé (> 60 %) puis rechercher la présence de la mutation C282Y à l’état homozygote. La seconde façon concerne le dépistage familial. Il s’impose dès que le diagnostic a été fait dans une famille.Il consiste en une étude simultanée,chez les ascendants majeurs du premier degré, du taux de saturation de la transferrine, de la ferritinémie et de la mutation C282Y. La troisième situation concerne le dépistage de population. En dépit de la fréquence de l’affection, du caractère non invasif du diagnostic et de la possibilité d’un traitement efficace, le rapport coût-efficacité d’un dépistage de masse n’est pas encore établi. Il faut espérer que les données récentes permettant d’améliorer la valeur seuil discriminante de la saturation de la transferrine autoriseront dans un avenir proche de dépasser le seul cadre d’études régionales.

Imagerie
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Le scanner cardiaque présente l’avantage d’être très peu invasif par rapport à la coronarographie ; cependant, cet examen a aussi la réputation d’un examen très irradiant. Il est vrai qu’un scanner cardiaque 64 coupes peut délivrer une dose d’irradiation de 20 mSv [1], soit une irradiation nettement supérieure à celle de la coronarographie, mais qui reste inférieure dans la plupart des cas à celle d’une scintigraphie au thallium (30 mSv). En réalité, cette irradiation dépend beaucoup aussi de l’expérience du médecin réalisant l’examen. Une bonne connaissance des techniques d’optimisation en fonction de critères purement techniques mais aussi en sachant adapter à la morphologie du patient permet de réduire la dose moyenne d’un facteur 2 à 3 (6 à 10 mSv), ce qui est au niveau d’une scintigraphie cardiaque au technétium et aussi de la coronarographie diagnostique [2].

Mise au point
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La fibrillation atriale est l’arythmie cardiaque la plus fréquente. Elle touche environ 1 % de la population générale et jusqu’à 8 % des sujets de plus de 80 ans. Elle est responsable d’une diminution de la qualité de vie, d’une augmentation de la morbidité et d’une majoration du risque de décès surtout en présence de comorbidités. Elle peut être responsable de complications thrombo-emboliques ou hémodynamiques graves.
Les thérapeutiques interventionnelles sont venues bouleverser la prise en charge thérapeutique depuis plus de 10 ans. De nouvelles molécules antiarythmiques et antithrombotiques sont sur le point d’être mises sur le marché en France.
Cet article est une mise au point sur les nouvelles avancées qui se sont faites jour ces dernières années tant dans le domaine des traitements antiarythmiques et antithrombotiques que dans celui des thérapeutiques ablatives.

Passerelles
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Le syndrome métabolique (SM) est une entité regroupant de nombreux facteurs dont le point commun est l´insulinorésistance. On observe une augmentation de son incidence, en France et dans le monde, en particulier chez la femme. La mesure du tour de taille est plus discriminante chez la femme,que chez l’homme,pour poser le diagnostic de SM. La femme qui a un SM a un risque plus élevé de diabète, de pathologie cardiovasculaire, de cancers et de mortalité même lorsque son IMC est normal. Une activité physique régulière permet la régression du SM et sa prévention. L’allaitement maternel prolongé, chez la femme plus jeune, aurait aussi des effets favorables sur le SM. Lorsqu’une femme se plaint d’une modification de sa silhouette, et de son tour de taille, il est important de le prendre en compte, car le SM est “la partie visible de l’iceberg”. En effet, derrière cette “bouée”, il existe un risque réel pour sa santé.

Rythmologie
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L’utilisation de dispositifs électroniques implantables en cardiologie est en croissance. Il était habituellement admis que les patients bénéficiant de cette thérapeutique étaient contre-indiqués à la réalisation d’une IRM, se privant ainsi d’un outil d’imagerie diagnostique parfois indispensable.
Des données récentes suggèrent que les dispositifs récents peuvent, dans certaines conditions, permettre cet examen, et la technologie actuelle propose même de nouveaux dispositifs “compatibles” avec les conditions de champ magnétique de l’IRM. Cet article passe en revue les données actuelles.

Diabète et Métabolisme
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Les données d’évaluation sont concordantes et puissantes pour montrer que plus le LDL-cholestérol est diminué par une statine, meilleur est le pronostic cardiovasculaire.
Plusieurs essais thérapeutiques contrôlés ont validé le bénéfice clinique à court, moyen et long termes d’une posologie de 80 mg/j d’atorvastatine prescrite dès la phase précoce d’un syndrome coronaire aigu ou dans la maladie coronaire stable, et cela par rapport au placebo ou par rapport à une posologie d’une statine plus faible.
La prescription d’une telle statine à une telle posologie au long cours est une stratégie garante d’une amélioration du pronostic clinique dans la maladie coronaire.

Passerelles
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De nombreuses études épidémiologiques montrent que la consommation régulière et modérée de boissons alcoolisées a un effet cardioprotecteur selon une courbe en J. Il s’agit avant tout d’un effet lié à l’alcool qui peut s’expliquer par une action favorable sur les lipides plasmatiques, sur la coagulation, sur l’insulinorésistance et sur l’inflammation de bas grade. La richesse en polyphénol du vin rouge lui confère un pouvoir antioxydant intéressant, mais globalement l’ensemble des boissons alcoolisées possèdent un effet cardioprotecteur dont la preuve clinique reste dans l’attente d’une improbable étude d’intervention.

Rhumatologie
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La maladie de Gaucher (MG) est la plus fréquente des maladies de surcharge lysosomale. La forme adulte (MG de type 1) associe une hépatosplénomégalie, une pancytopénie liée à l’hypersplénisme et une atteinte osseuse complexe et douloureuse, liée à l’infiltration médullaire par des macrophages surchargés en glucocérébroside. Elle se traduit par des infarctus osseux, des ostéonécroses épiphysaires et une ostéoporose avec risque fracturaire. L’atteinte osseuse est plus lentement sensible aux traitements spécifiques de la MG, mais ceux-ci permettent de réduire, voire de supprimer, les événements osseux douloureux.