Auteur Messas E.

Service de médecine vasculaire, HEGP, PARIS.

Éditorial
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L’artériopathie oblitérante athéromateuse des membres inférieurs (AOMI) est une maladie fréquente, le plus souvent associée à d’autres localisations cardiovasculaires de l’athérosclérose, et pouvant entraîner, de surcroît, la survenue d’un handicap fonctionnel entamant la qualité de vie du patient. Sa prévalence augmente avec l’âge, allant de 2 % chez les patients de plus de 60 ans jusqu’à plus de 11 % après 75 ans. Sa morbi-mortalité cardiovasculaire est de 50 % à 50 ans, pronostic sévère comparable à celui de certains cancers.

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L’artérite du diabétique présente des caractéristiques spécifiques qui la distingue de l’artérite oblitérante classique secondaire à l’athérosclérose.
Sa survenue est liée au déséquilibre de la glycorégulation (hyperglycémie chronique et insulinorésistance) et à un état prothrombogène multifactoriel (hypercoagubilité et activation plaquettaire). Sa présentation clinique typique associe une atteinte sévère distale multiétagée, accompagnée d’une médiacalcose et d’une neuropathie périphérique. Son traitement médical reste basé sur un contrôle glycémique optimal et sur la trithérapie vasculaire (IEC-anti plaquettaire-statine).
Longtemps asymptomatique, sa présentation est souvent d’emblée grave, avec une nécessité de revascularisation urgente pour traitement d’un trouble trophique ou sauvetage d’un membre. Des progrès fantastiques ont déjà été réalisés dans le domaine de la revascularisation distale avec des résultats tout à fait prometteurs qui permettent d’éviter le plus souvent des chirurgies délabrantes. Ainsi, la prévention, un traitement médical optimal, une prise en charge multidisciplinaire des troubles trophiques et une programmation adéquate des revascularisations distales doivent permettre de diminuer la morbi-mortalité de cette pathologie qui reste encore considérable.

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L’artérite oblitérante des membres inférieurs constitue une manifestation de l’athérothrombose, au même titre que les accidents vasculaires cérébraux et l’infarctus du myocarde. Cette pathologie, souvent délaissée par le cardiologue, est pourtant fréquente ; elle va jusqu’à toucher 2 à 3 % des hommes et 1 à 2 % des femmes âgés de plus de 60 ans. Le pronostic de ces patients est principalement cardiovasculaire avec un surrisque de maladie coronaire (multiplié par 6) et d’AVC à 5 ans. Sa manifestation la plus fréquente est la claudication intermittente, qui a été décrite pour la première fois chez l’homme en 1859 par Charcot sous le nom de “paralysie douloureuse”.

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L’artérite oblitérante des membres inférieurs (AOMI) est une pathologie fréquente qui touche 2 à 3 % des hommes et 1 à 2 % des femmes de plus de 60 ans.
La maladie se présente, le plus souvent, sous la forme d’une claudication intermittente douloureuse et n’aboutit que dans une minorité des cas à la nécessité d’une revascularisation périphérique ou à une amputation.
La relative bénignité des symptômes (“crampe à la jambe”) ne doit pas masquer la gravité de cette pathologie qui constitue, à l’instar de l’infarctus du myocarde et de l’AVC, une manifestation clinique de l’athérothrombose. A ce titre, elle doit bénéficier de la trithérapie par antiagrégant plaquettaire, inhibiteur de l’enzyme de conversion et statines qui a prouvé son efficacité sur la morbi-mortalité cardiovasculaire chez ces patients.
La prise en charge globale permettant une amélioration de la qualité de vie doit passer par le traitement des facteurs de risque (avec entres autres un arrêt impératif du tabac) et par des programmes de rééducation à la marche.