Diabète

Diabète et Métabolisme
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Le contrôle intensif de la glycémie est efficace chez les diabétiques de type 1 comme les diabétiques de type 2, pour réduire le risque de complications microvasculaires à l’origine d’une perte de la qualité de vie. Mais il est aussi associé à une réduction de l’incidence de l’infarctus du myocarde. En revanche, vis-à-vis de l’effet sur la mortalité, les données récentes ont semé le trouble, alors que la première étude de grande envergure montrait une amélioration de la survie. Les hypothèses avancées pour résoudre ce paradoxe et leurs conséquences pratiques sont discutées.

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Au début des années 1990, il ne faisait pas de doute que la diminution de la glycémie en utilisant des antidiabétiques oraux, et la prise en charge des dyslipidémies en utilisant des fibrates étaient bénéfiques chez les diabétiques de type 2, notamment pour réduire leur risque cardiovasculaire. Plus avant dans la décennie, l’aspirine a été promue pour diminuer le risque cardiovasculaire des diabétiques de type 2, puis il en a été de même pour la diminution de la pression artérielle en dessous de 130/80 mmHg, et de même pour l’utilisation de vitamine E, afin de lutter contre l’oxydation des LDL petites et denses qui contribuent à majorer le risque cardiovasculaire des diabétiques de type 2. En 2010, plus aucune de ces théories ne constitue un support valide permettant de garantir un bénéfice clinique dans la prise en charge du diabète de type 2.

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Plusieurs stratégies complémentaires à l’abaissement de la glycémie ont été promues afin de diminuer le risque cardiovasculaire associé au diabète. Peu se sont avérées bénéfiques. Cet article est consacré au report des données d’évaluation des fibrates, de la vitamine E, de l’aspirine en prévention primaire et de la baisse de la pression artérielle en dessous de 130/80 mmHg.

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Les produits de contraste (PC) iodés sont largement utilisés dans les explorations cardiovasculaires diagnostiques et thérapeutiques, notamment en angioscanographie et en radiologie interventionnelle. Une douzaine de produits aux caractéristiques différentes est actuellement disponible en France, mais seuls les produits de basse osmolalité et iso-osmolaires sont régulièrement employés du fait de leur meilleure tolérance. Cependant, leur utilisation rationnelle n’est pas facile en raison du manque de recommandations précises. Cela tient au fait qu’il existe encore beaucoup d’incertitudes sur les effets négatifs potentiels des produits de contraste [1].

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Les indications des bêtabloquants se sont élargies au fil des années que ce soit dans l’hypertension artérielle, le post-infarctus, les troubles du rythme, et plus récemment dans l’insuffisance cardiaque. Cependant, leurs effets métaboliques ont été mis en causes par de récentes études, les rendant ainsi impopulaires dans certaines indications. Qu’en est-il réellement ? Quels enseignements pouvons-nous en tirer pour la prise en charge des patients en termes de prévention cardiovasculaire ?

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L’équilibration glycémique permet de réduire les complications microvasculaires des populations de patients diabétiques. A l’inverse, l’intérêt du contrôle glycémique strict comme facteur de protection cardiovasculaire dans le diabète de type 2 est encore débattu. Cela tient d’abord au fait que le diabète de type 2 est une pathologie très complexe caractérisée par la grande fréquence des facteurs de risque cardiovasculaire associés qui participent également au déterminisme des événements cardiovasculaires. D’autre part, les essais cliniques de grande envergure posant spécifiquement la question de l’équilibre glycémique comme facteur de réduction du risque cardiovasculaire n’ont débuté que récemment. Or il s’avère que ces essais, qu’ils soient en prévention primaire (étude UGDP, étude des Vétérans, étude UKPDS) ou secondaire (études DIGAMI-1 et 2, étude PROactive, étude ACCORD), n’ont pas permis de donner une réponse définitive à cette interrogation importante. Ainsi, si le contrôle glycémique se justifie toujours pour la prévention microvasculaire, il nous faut attendre les résultats des essais en cours (dont le bras glycémique de l’étude ADVANCE courant 2008) pour espérer avoir une réponse claire sur glycémie et risque cardiovasculaire et éventuellement changer nos pratiques. En attendant, le contrôle agressif des facteurs de risque cardiovasculaires des populations diabétiques est plus que jamais d’actualité.

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En ce début du troisième millénaire, le diabète de type 2 est devenu un véritable problème mondial de Santé publique, et les autorités de santé l’ont placé au rang des priorités. Ce problème est lié à la “flambée épidémique” de la maladie, qui suit elle-même l’urbanisation croissante, l‘augmentation régulière du poids et le vieillissement de la population. De 135 millions de diabétiques dans le monde en 1995, le nombre attendu sera de 300 millions en 2030 [1]. En France, la prévalence du diabète traité par médicaments était de 3,6 % en 2005, dont 92 % de diabète de type 2. En 2007, le nombre de diabétiques connus ou ignorés atteint probablement les 3 millions [2].

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L’étude ADVANCE (Action in Diabetes and Vascular disease : preterAx and diamicroN 30 mg Controlled Evaluation) est un essai thérapeutique ayant deux objectifs :
– évaluer si l’addition d’un traitement antihypertenseur (une association fixe d’un IEC et d’un diurétique, en l’occurrence le perindopril et l’indapamide) aux traitements en cours chez des diabétiques de type 2, indépendamment de leur statut tensionnel initial, permet de réduire le risque d’événements macro- et microvasculaires,
– évaluer si un contrôle glycémique strict à base de gliclazide 30 mg avec comme objectif d’atteindre une cible d’HbA1c inférieure à 6,5 %, permet de réduire le risque d’événements macro et microvasculaires.

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La prévention du diabète de type 2 et de ses complications vasculaires est un objectif de Santé publique majeur pour les décennies à venir. L’analyse des données des études d’intervention montre clairement que celles-ci permettent de diminuer la survenue du diabète de type 2 chez des patients à haut risque de diabète, comme l’intolérance au glucose. Plusieurs types d’interventions ont été évalués : modification du mode de vie, antidiabétiques oraux et inhibiteur de l’absorption des graisses. Chez les intolérants au glucose, ce sont les modifications du mode de vie par un contrôle alimentaire modéré (perte de quelques kilogrammes) et une activité physique régulière (30 à 45 minutes par jour) avec pour objectif d’obtenir une perte de poids modeste mais durable qui s’avèrent les plus efficaces. La diminution du risque de survenue d’un diabète est en moyenne de 50 %. L’intervention médicamenteuse par antidiabétiques oraux et par inhibiteur de l’absorption des graisses permet également de diminuer le risque. Les interventions portant sur l’alimentation et l’activité physique ont pour intérêt leur absence de coût et d’effets secondaires. De toute manière, l’utilisation des antidiabétiques oraux dans cette indication n’a pas reçu d’AMM. Ces données encouragent le dépistage et la mise en place de programmes de prévention chez les sujets à haut risque de diabète de type 2.

Repères pratiques
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Chacun sait aujourd’hui que les complications cardiovasculaires sont la principale cause de décès des patients atteints de diabète de type 2 [1]. Tous les praticiens ont également en mémoire le fait que la morbidité et la mortalité cardiovasculaires dans cette population sont multipliées par 2 à 3 chez les hommes et par 4 à 5 chez les femmes. En revanche, la multiplication par 4 à 5 du risque d’insuffisance cardiaque (IC) patente chez le diabétique de type 2 est plus souvent méconnue [1, 2]. Or l’apparition d’une IC chez le diabétique de type 2 va avoir des conséquences à la fois cardiologiques et diabétologiques. Sa survenue doit en effet souvent conduire à modifier la prescription des antidiabétiques oraux. Parmi eux, l’acarbose occupe une place privilégiée dans ce contexte en raison de son efficacité sur la glycémie, dès les stades les plus précoces du diabète, sans risque d’hypoglycémie, et de son innocuité totale en cas d’insuffisance cardiaque.