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Avec l’intelligence artificielle, quelle sera la place du médecin dans la médecine de demain ?

Dans la série d’articles précédents, plusieurs des limites de l’intelligence artificielle (IA) ont été évoquées, notamment au travers d’anecdotes. Malgré ces limites, le développement exponentiel des capacités de l’IA et des outils reposant sur celle-ci va de façon certaine modifier la pratique de la médecine, dont la cardiologie, et les parcours de soins rendant son utilisation inévitable, tant par les patients que par les médecins. Dans cet article, nous allons décrire quelques-unes des modifications envisageables à court terme.

Revues générales
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Poser le diagnostic de syndrome de Brugada est lourd de conséquences. Si le défibrillateur ne doit pas être proposé à tous les patients asymptomatiques, ceux-ci doivent cependant bénéficier d’une prise en charge personnalisée et inscrite dans la durée. Ce diagnostic impose l’éviction de médicaments et des situations favorisant les arythmies ventriculaires ainsi que la reconnaissance par les patients des signes d’alerte.
Le risque de mort subite n’est pas négligeable chez les patients asymptomatiques. Sa stratification passe indiscutablement par le caractère spontané ou induit de l’aspect ECG de type 1, probablement à nouveau par la stimulation ventriculaire programmée et éventuellement par les marqueurs ECG. Cette prise en charge doit s’appuyer sur l’expertise des centres de référence ou de compétences des maladies cardiaques héréditaires et être étendue aux apparentés au premier degré qui le souhaitent.

Revues générales
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L’échographie transœsophagienne reste un outil diagnostique indispensable dans le quotidien cardiologique. L’examen nécessite un apprentissage minutieux, avec des prérequis anatomiques et une période de formation technique auprès d’une personne expérimentée. Autonome, l’opérateur devra réaliser un examen complet et systématique qu’il interprétera et orientera en fonction d’un contexte clinique. L’acquisition de compétences échographiques lui permettra d’éviter les différents pièges de l’ETO (artéfacts, variantes anatomiques au niveau du cœur droit et gauche et diagnostics alternatifs).

Revues générales
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La diminution de l’utilisation des prothèses mécaniques au profit des bioprothèses observée au cours des dernières décennies a plusieurs explications.
La première est démographique, due à l’augmentation des pathologies valvulaires dégénératives du fait du vieillissement de la population.
La deuxième est liée aux progrès de la chirurgie et à l’amélioration de la durabilité des bioprothèses, incitant des patients de plus en plus jeunes à choisir ces dernières pour privilégier leur qualité de vie et éviter les complications du traitement anticoagulant au long cours, malgré la perspective d’une réintervention ultérieure.
La troisième est liée au développement des interventions valvulaires percutanées : les implantations “valve-in-valve” par cathéter sont déjà, et seront encore plus à l’avenir, une alternative privilégiée à la chirurgie pour le traitement des dégénérescences de bioprothèses.

Dossier : Les hypertensions de la grossesse
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La prééclampsie (PE), pathologie vasculaire spécifique de la grossesse, est aussi un facteur de risque émergeant d’hypertension artérielle (HTA) chronique, d’accidents cardio-cérébro-vasculaires [1, 2], d’insuffisance rénale chronique [3] et de mortalité cardio-cérébro-vasculaire [4]. Les maladies cardio-cérébro-vasculaires sont en progression constante en Europe chez les femmes et sont même devenues leur première cause de mortalité [5]. La dysfonction endothéliale et le syndrome métabolique de la PE auraient un impact négatif sur la transition métabolique et vasculaire de la ménopause [6].
Récemment, plusieurs sociétés savantes ont considéré les HTA de la grossesse comme des situations à risque spécifiques de la femme. Paradoxalement, l’information de ces femmes à risque reste insuffisante par méconnaissance et par manque de sensibilisation des professionnels de santé [6-9].
L’éducation de ces femmes est aujourd’hui un enjeu majeur de prévention, en développant des consultations d’information et d’annonce au décours de l’accouchement, en les incitant à optimiser leur hygiène de vie. Un suivi coordonné impliquant aussi le pharmacien, les plannings familiaux et la médecine du travail doit leur être proposé [6-8, 10, 11]. La mise en place de parcours de soins structurés, selon le référentiel de la Haute Autorité de Santé (www.has-sante.fr), répondrait à un tel objectif [12-15].

Dossier : Les hypertensions de la grossesse
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Dans le contexte des désordres hypertensifs de la grossesse, la période du post-partum doit être extrêmement surveillée. En effet, plusieurs spécificités, propres à cette période, doivent tenir compte des chiffres de la pression artérielle. Ainsi, la présence ou non d’un allaitement rendra l’utilisation de certains traitements antihypertenseurs très prudente.
Par ailleurs, la prise en charge contraceptive doit être adaptée et dépendra de la stabilisation ou non de la pression artérielle en post-partum immédiat et plus tardif. Les contraceptions mécaniques et/ou
progestatives seront les plus couramment utilisées. Enfin, cette période permet d’insister sur le nécessaire suivi à long terme de ces femmes sur le plan cardiovasculaire.

Dossier : Les hypertensions de la grossesse
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L’hypertension artérielle de la grossesse dans ses différentes formes (hypertension préexistante, hypertension gestationnelle et prééclampsie) est associée à une augmentation du risque maternel et de la grossesse. Le contrôle de l’hypertension artérielle diminue le risque maternel mais n’améliore pas le pronostic de la grossesse et pourrait, s’il est excessif, compromettre le développement du fœtus.
Le traitement antihypertenseur sera à proposer aux patientes à haut risque cardiovasculaire soit du fait du niveau de pression artérielle lui-même, soit du fait des comorbidités ou des facteurs de risque associés. L’objectif manométrique sera une pression artérielle systolique inférieure à 160 mmHg et une pression artérielle diastolique comprise entre 85 et 100 mmHg. Les molécules utilisables sont le labétalol, la nifédipine, la nicardipine et l’alpha-méthyldopa. Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, les sartans, les inhibiteurs de la rénine et les antialdostérones sont contre-indiqués du fait des risques majeurs pour le fœtus.

Dossier : Les hypertensions de la grossesse
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L’hypertension artérielle (HTA) est associée à de fortes morbidité et mortalité périnatales. Néanmoins, l’existence d’une HTA par effet “blouse blanche”, de bon pronostic, est fréquente durant la grossesse et doit être éliminée avant de débuter un traitement médicamenteux dont le bénéfice est encore discuté en présence d’une HTA légère à modérée.
Bien évaluer le niveau tensionnel chez une femme enceinte hypertendue est donc très important. En consultation, il convient d’utiliser un appareil automatique huméral homologué. Pour confirmer le diagnostic d’HTA, surveiller la pression artérielle durant la grossesse et alerter l’obstétricien lorsque survient une HTA sévère et, enfin, pour adapter le traitement antihypertenseur, MAPA et automesure doivent être privilégiées. Si ces deux techniques peuvent être utilisées pour éliminer une HTA par effet blouse blanche, l’automesure, si possible avec télétransmission, doit être préférée après une formation préalable pour une surveillance prolongée d’une femme enceinte hypertendue.

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