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Les limites de la raison (suite) : quand la mémoire s’efface, l’histoire recommence

“… nous devons accepter une vérité fondamentale :
nous sommes tous le produit d’une époque et d’un lieu particuliers.”
Dans Laurence Rees, La pensée nazie. Éditions Arpa, 2025, 546 p.

J’ai interrompu il y a déjà plusieurs mois une série d’articles sur “Les limites de la raison”. Cette série parlait entre autres de biais cognitifs et proposait une synthèse de divers ouvrages de psychosociologie. Après plusieurs billets consacrés à la déferlante “intelligence artificielle”, il m’a semblé utile, au prisme de diverses lectures récentes et de l’actualité, de reprendre cette série où elle s’était arrêtée.

Dans ce billet, nous allons voir, à travers quelques exemples, que la vérité est complexe, qu’il est facile de la travestir, et que de ne pas faire preuve d’esprit critique peut conduire à ce que l’histoire recommence dans ses aspects les plus dramatiques.

Divers
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Les résultats prometteurs obtenus par de nouvelles molécules anticancéreuses au mode d’action plus ciblé que les chimiothérapies anticancéreuses classiques ne doivent pas faire oublier qu’elles sont aussi responsables d’effets secondaires encore mal compris et parfois graves, pouvant nécessiter un ajustement thérapeutique, malgré une efficacité incontestable sur leur cible. Les effets secondaires cutanés sont souvent au premier plan, notamment l’éruption acnéiforme et le syndrome mains-pieds, mais également de nombreuses autres atteintes, qui font constamment l’objet de nouvelles descriptions dans la littérature. Leur survenue pourrait être corrélée à une meilleure réponse tumorale.
Ainsi, une étroite collaboration entre dermatologues et oncologues devient indispensable afin de prévenir, maîtriser et traiter ces effets adverses. La diminution de posologie ou l’arrêt de la thérapie ciblée doivent toujours se faire d’un commun accord entre le patient et ces deux spécialistes.