Sliders moyen

Revues générales
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Le ventricule droit a une forme complexe expliquant les difficultés d’analyse de l’échocardiographie. Grâce à une approche tridimensionnelle sans modélisation géométrique, l’IRM cardiaque permet une mesure précise de la fonction ventriculaire droite.
En pratique clinique, l’IRM cardiaque est utile voire indispensable dans le bilan des cardiomyopathies avec dysfonction ventriculaire droite et notamment dans le diagnostic et le suivi de la dysplasie arythmogène du VD, dans le diagnostic et le suivi des cardiomyopathies dilatées et des cardiopathies hypertrophiques, dans le suivi de certaines cardiopathies congénitales de l’adulte, dans la prise en charge des hypertensions pulmonaires et dans le diagnostic des masses cardiaques en regard du VD.

Dossier : Ablation des tachycardies ventriculaires
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Dans le cadre d’une amélioration fonctionnelle, l’ablation des tachycardies ventriculaires (TV) et des extrasystoles idiopathiques est un traitement de première intention. Il s’agit également d’un appoint important dans les cardiopathies rythmiques et les cardiopathies aggravées par une hyperexcitabilité abondante. Pour les TV sur cardiopathie, la situation la plus menaçante est celle de l’orage rythmique où l’ablation est efficace si les tachycardies ne correspondent pas à une situation de déchéance myocardique. Une articulation avec les USIC et les chirurgiens est cruciale. Compte tenu d’un risque procédural en situation critique très augmenté, il semble intéressant de proposer cette procédure en amont chez les patients porteurs d’un défibrillateur dès le premier choc, sous réserve que les comorbidités du patient ne prédisposent pas ce dernier à un risque interventionnel trop élevé.

L’Année cardiologique 2022
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Les “thérapies numériques” appelées encore “digital therapeutics” ou DTx arrivent dans l’hypertension artérielle
Les DTx sont des solutions numériques, qui doivent être validées scientifiquement et qui sont utilisées dans le cadre des soins de santé pour se prévaloir de l’appellation. En France à l’heure actuelle, il n’existe pas encore une définition stricte pour les DTx, ni même encore un cadre réglementaire établi par les pouvoirs publics pour une prescription dans l’hypertension artérielle (HTA) mais l’on sait déjà que les DTx devront fournir aux patients des interventions thérapeutiques fondées sur des données evidence-based.

Cas cliniques
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Un patient de 52 ans, en prévention cardiovasculaire primaire, présente une augmentation modérée du LDL-c. Le jour de la consultation sous diététique adaptée, le LDL-c est de 1,52 g/L (3,93 mmol/L).
Le patient est atteint d’obésité abdominale mais son IMC est de 27,4 kg/m² donc au seuil du surpoids. Il ne pratique plus d’activité physique depuis une rupture des ligaments croisés au ski. Son père a eu un syndrome coronaire à 52 ans (il avait un tabagisme important).

Dossier : Lipidologie
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La non-observance est un phénomène fréquent [1] ayant des conséquences délétères en termes de morbi-
mortalité et de dépenses de santé [2], représentant un problème majeur de la médecine contemporaine [3]. Celle-ci peut être non intentionnelle ou intentionnelle [4]. Dans le premier cas, elle est due à des facteurs qui ne dépendent pas d’un choix du patient : mauvaise compréhension, accès difficile aux médicaments, simple oubli ou intervention de facteurs tels que des mécanismes de défense, voire l’irrationalité propre aux êtres humains [5]. Dans la non-observance intentionnelle, après avoir pesé le pour et le contre, le patient fait le choix raisonné d’être non observant et il peut donner la raison de son choix. Par ailleurs, il y a beaucoup de choses que nous faisons par habitude, sans que nous soyons obligés de former une intention de le faire. Cela peut-être à la base d’un nouveau concept : l’observance non intentionnelle.

Numéro thématique : L’insuffisance cardiaque mérite une révolution culturelle !
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Si la grande nouveauté des recommandations européennes de 2021 sur la prise en charge de l’insuffisance cardiaque (IC) concerne l’intégration de la classe des gliflozines dans le socle du traitement de l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection (FE) diminuée, de nouveaux points méritent aussi d’être soulignés : le rapprochement de l’IC à fraction d’éjection modérément réduite
(FEVG 40-50 %) de l’IC à FE réduite avec les mêmes implications thérapeutiques, la notion de traitement de 2e ligne chez les patients restant symptomatiques ou s’aggravant, la place particulière accordée à la sortie d’hospitalisation et à la prise en charge globale du patient, le dépistage et la correction de la carence martiale avant la sortie d’hospitalisation, la place du MitraClip dans l’insuffisance mitrale secondaire, une meilleure reconnaissance de l’IC avancée et la nécessité d’adresser ces patients dans un centre tertiaire, la cardio-oncologie, l’amylose cardiaque…
En revanche, les données récentes issues de l’étude EMPEROR-Preserved n’ont pas pu être prises en compte pour modifier les recommandations sur la prise en charge de l’IC à FE préservée.

Revues générales
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La resynchronisation est une thérapeutique très efficace en termes fonctionnel et de morbi-
mortalité. Les troubles du rythme (principalement fibrillation atriale et extrasystoles ventriculaires) sont un facteur fréquent de mauvaise réponse à la resynchronisation, d’une part, en diminuant la “dose” de stimulation biventriculaire reçue par le patient qui doit être proche de 100 % du temps pour être pleinement efficace (en pratique supérieure à 97 %) et, d’autre part, en raison de leur retentissement direct sur la fonction ventriculaire gauche.
Une approche très active, voire agressive, du maintien du rythme sinusal est indiquée chez ces patients, d’autant plus que le trouble du rythme est mal toléré et participe à la dégradation hémodynamique.
L’ablation de fibrillation atriale et de flutter ainsi que l’ablation des foyers d’extrasystoles ventriculaires sont des thérapeutiques de choix à proposer au patient après discussion entre cardiologue traitant, cardiologue spécialiste de l’insuffisance cardiaque et cardiologue rythmologue.

Revues générales
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Les désordres hypertensifs de la grossesse (DHG) surviennent dans 7,4 % des cas, grevant le pronostic maternel et fœtal. Ils représentent aussi un facteur de risque de survenue de maladies cardiovasculaires ou rénales dans les décennies qui suivent.
Une grossesse chez une femme hypertendue doit être préparée. Le suivi doit être coordonné entre les différents intervenants (médecin généraliste, équipe obstétricale, spécialiste et pharmacien).
Il est recommandé de traiter sans délai toutes les hypertensions artérielles (HTA) sévères PAS ≥ 160 mmHg ou PAD ≥ 110 mmHg. Le seuil de mise en route d’un traitement est plus bas
(140-159/90-109 mmHg) en cas de risque cardiovasculaire élevé, de maladie cardiovasculaire
ou rénale, de diabète gestationnel. L’objectif thérapeutique est une PAS < 160 mmHg et une PAD entre 85 et 100 mmHg. Les antihypertenseurs autorisés pendant la grossesse sont l’alpha-méthyldopa, le labétalol, la nifédipine et la nicardipine. Les IEC, les ARA2 et les antialdostérones sont contre-indiqués ; les diurétiques et les bêtabloquants ne sont pas recommandés. L’automesure est préconisée pour le suivi des femmes hypertendues enceintes. La surveillance tensionnelle doit être très rapprochée en raison du risque de prééclampsie voire d’éclampsie.

Dossier : Quelle prise en charge des SCA en 2022 ?
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Les infarctus du myocarde sans obstruction coronarienne significative ou MINOCA (myocardial infarction with non-obstructive coronary arteries) regroupent des groupes hétérogènes de patients présentant un tableau de souffrance myocardique d’origine ischémique, sans lésion significative supérieure à 50 % retrouvée à l’angiographie. Ils incluent des causes cardiaques, coronaires ou non coronaires, et extracardiaques.
La réalisation d’un bilan étiologique exhaustif, comprenant en particulier l’IRM myocardique et l’imagerie endocoronaire, est nécessaire pour confirmer le diagnostic, éliminer les diagnostics différentiels et préciser le mécanisme responsable de la souffrance myocardique, ce qui permettra de guider la prise en charge thérapeutique ultérieure.
Les principales étiologies de MINOCA sont la rupture ou l’érosion de plaque athéromateuse non obstructive, les causes thromboemboliques, le vasospasme, les dissections coronaires spontanées et la dysfonction microvasculaire.
Le traitement des MINOCA est à adapter en fonction de l’étiologie retrouvée ou suspectée. En l’absence de cause identifiée, la prescription d’un traitement ciblant les principales causes est proposée, associant antiagrégants plaquettaires, statines, IEC/ARA2 et inhibiteurs calciques.