Définition

Le terme MINOCA est longtemps resté mal défini, entraînant une grande variabilité des patients inclus dans les études et par conséquent des prises en charge diagnostique et thérapeutique. Pour tenter d’homogénéiser les patients inclus dans les études sur les MINOCA, aboutir à des données solides sur cette pathologie et homogénéiser les prises en charge diagnostique et thérapeutique, une première définition consensuelle a été proposée en 2016 par l’European Society of Cardiology [1], adaptée en 2019 par l’American Heart Association [2] et incluse dans les dernières recommandations de la Société européenne de cardiologie sur le syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST [3].

Le diagnostic de MINOCA repose actuellement sur les critères présentés dans le tableau I [2, 3]. Les myocardites et les syndromes de Takotsubo sont donc par définition exclus des MINOCA, car la souffrance myocardique dans ces pathologies n’est pas liée à un mécanisme ischémique et ne répond pas aux critères de la 4e définition universelle.

Épidémiologie

La prévalence des MINOCA est très variable selon les séries et la définition utilisée ; elle représenterait 5-6 % des infarctus du myocarde [5].

En comparaison aux patients présentant un infarctus du myocarde en rapport avec une coronaropathie obstructive, ceux présentant un MINOCA sont plus jeunes (58 ans contre 61 ans), plus souvent des femmes (jusqu’à 50 % pour les MINOCA contre 25 % en cas de coronaropathie obstructive) et sont moins souvent atteints de facteurs de risque traditionnels de maladie cardiovasculaire tels que le diabète, l’hypertension, les[...]

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