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Metabolisme
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Les anomalies lipidiques sont fréquentes et particulières chez les patients diabétiques de type 2. Elles sont définies par des taux élevés de triglycérides, des taux bas d’HDL-C et des anomalies qualitatives des lipoprotéines athérogènes. Plusieurs études ont démontré la relation linéaire entre les taux de LDL-C et le risque cardiovasculaire.
Les traitements par statines ont prouvé leur efficacité sur la diminution du LDL-C et la réduction des événements cardiovasculaires chez les patients diabétiques de type 2. Malgré un LDL-C dans l’objectif cible, il persiste chez ces patients un risque cardiovasculaire résiduel. Ce risque est en partie lié au fait que les statines agissent principalement sur le LDL-C et faiblement sur les anomalies typiques de la dyslipidémie athérogène du patient diabétique de type 2. Des thérapeutiques complémentaires ont été envisagées, mais leurs niveaux de preuve sont encore faibles.

European society of hypertension 2014
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Pathologie fréquente, l’hypertension artérielle (HTA) concerne 10 à 15 % des grossesses. L’HTA de la grossesse est définie par une pression artérielle (PA) systolique ≥ 140 mmHg et/ou une PA diastolique ≥ 90 mmHg, quel que soit le terme (au moins deux mesures à deux consultations différentes). Elle n’apparaît qu’après la 20e semaine d’aménorrhée suite à une placentation défectueuse. Son diagnostic doit être conforté par une mesure ambulatoire de PA sur 24 heures, ou par une automesure tensionnelle.
Chez la femme déjà hypertendue, une visite “préconceptionnelle” permettra d’arrêter les médicaments tératogènes. Le traitement antihypertenseur ne sera initié que si l’HTA de la grossesse menace le pronostic maternel. L’objectif sera d’obtenir progressivement une PA systolique entre 130 et 155 mmHg et une PA diastolique entre 80 et 105 mmHg. à distance de l’accouchement, la prééclampsie est reconnue comme un facteur de risque cardiovasculaire indépendant justifiant un suivi régulier des femmes, surtout à la ménopause.

Neurologie
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Les hémorragies intracérébrales (HIC) spontanées, qui représentent 10 à 15 % de l’ensemble des accidents vasculaires cérébraux (AVC), constituent un problème de santé publique majeur puisqu’elles sont à l’origine de taux de mortalité et de dépendance élevés.
Les causes sont multiples mais l’hypertension artérielle (HTA) en est le principal facteur de risque. Les outils diagnostiques sont désormais performants mais la stratégie étiologique n’est pas standardisée.
Comparativement aux AVC ischémiques, peu de traitements ont démontré leur efficacité dans la prise en charge des HIC. Néanmoins, les connaissances sur la physiopathologie ont progressé ces dernières années et plusieurs cibles thérapeutiques potentielles ont été identifiées, faisant l’objet d’essais thérapeutiques en cours.

Dossier : Syncopes: actualités (2014)
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La prise en charge de la syncope représente un véritable enjeu de santé publique. En effet, la syncope est un symptôme qui survient fréquemment : 3 à 5 % des consultations aux urgences et 1 à 3 % des hospitalisations. Environ 35 % des patients vont également présenter des récidives sur une période de suivi de 3 ans.
Les hospitalisations représentent environ 70 % des coûts d’évaluation de la syncope. Le plus souvent, l’évaluation et le traitement de la syncope sont peu méthodiques et non hiérarchisés.
Il apparaît ainsi nécessaire de développer une démarche structurée et cohérente, délivrée dans une unité centralisée, ou par l’intermédiaire d’une organisation multidisciplinaire transversale, afin d’assurer un service de qualité : ainsi est née l’unité de syncope.
La création de ces structures répond à un besoin local. Leur mise en place ne nécessitera pas de moyens financiers importants, mais une réflexion, une réorganisation et une forte implication de la communauté médicale avec une coopération privilégiée et éclairée entre les différentes spécialités.

Dossier : Syncopes: actualités (2014)
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Devant la fréquence et l’hétérogénéité des causes de syncopes, il est important de définir des marqueurs de mauvais pronostic devant conduire à une évaluation rapide des patients en hospitalisation, idéalement dans une unité de syncope.
La stratification du risque doit être précoce, basée sur les guidelines ESC, et peut être facilitée par l’usage de scores pronostics. Parmi les éléments primordiaux de stratification du risque retrouvés dans les scores, on retrouve quasi systématiquement les anomalies ECG et la présence d’une cardiopathie.

Dossier : Syncopes: actualités (2014)
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Les syncopes et les crises épileptiques sont, avec les crises psychogènes, les principales causes de perte de connaissance. Les frontières entre ces phénomènes ne sont pas toujours simples.
D’une part, les syncopes s’accompagnent de signes neurologiques subjectifs et objectifs parfois trompeurs, comme les myoclonies. D’autre part, certaines crises épileptiques peuvent ressembler à des syncopes (notamment vagales) ou même entraîner une syncope par l’activation du système parasympathique central.
Cette complexité potentielle des interactions cœur/cerveau doit être connue et est susceptible de faire l’objet de réunions multidisciplinaires dans les cas de diagnostic difficile.

Billet du mois
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La publication de 3 décrets fin septembre 2014, soumettant à accord préalable la prescription de 3 hypolipémiants, renvoie inéluctablement au titre d’un livre de Michel Crozier, sociologue des organisations : “On ne change pas la société par décret”.

Éditorial
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Les syncopes représentent l’un des motifs les plus fréquents de présentation en service d’urgence et de consultation médicale. Il est en effet estimé que, au cours de sa vie, chaque sujet a une probabilité de l’ordre de 30 à 40 % de présenter une syncope. Globalement, un tiers de ces épisodes syncopaux donneront lieu à des soins médicaux. Par ailleurs, les syncopes sont connues pour affecter la qualité de vie, être responsables de traumatismes et, parfois, être annonciatrices d’événements graves mettant en jeu le pronostic vital.

Repères pratiques
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Dans les conditions normales, le passage en position verticale entraîne un déplacement de sang d’environ 500 mL du thorax vers le bas abdomen, les fesses et les membres inférieurs. Il y a secondairement un déplacement de 10 à 25 % du volume plasmatique en dehors du système vasculaire et dans le tissu interstitiel, ce qui diminue le retour veineux au cœur (précharge), d’où une diminution transitoire du remplissage cardiaque et de la pression artérielle. Cela décharge les barorécepteurs et déclenche une baisse compensatoire du tonus parasympathique et une augmentation de l’activation sympathique, d’où une augmentation de la fréquence cardiaque et une vasoconstriction systémique (qui contrecarre la baisse initiale de pression artérielle). L’effet hémodynamique net du passage en position verticale est une augmentation de la fréquence cardiaque de 10 à 20 battements par minute (bpm), une modification négligeable de la pression artérielle systolique et une augmentation d’environ 5 mmHg de la pression artérielle diastolique. Une dysrégulation orthostatique survient quand ce mécanisme de régulation gravitationnelle n’est pas mis en œuvre correctement.

Revues générales
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Les lésions du tronc coronaire gauche sont fréquentes en pratique courante (10 à 15 % des cas) et posent régulièrement des problèmes au praticien pour affirmer le diagnostic. La coronarographie est ainsi souvent prise en défaut et souffre d’un manque de sensibilité et une concordance inter-observateur médiocre. Les techniques d’imagerie endocoronaire représentent donc un outil intéressant dans cette indication.
L’IVUS permet une analyse fine des dimensions du vaisseau et de la lumière artérielle, en calculant au plus près le degré de sténoses. Les mesures IVUS ont ainsi été corrélées au caractère ischémiant des lésions et au pronostic des patients dans une abondante littérature.
L’OCT fournit des informations comparables, mais possède quelques limites techniques dans cette indication. De plus, l’emploi de cette technique plus récente n’est pas encore supporté par les études cliniques.
Enfin, en cas de décision d’angioplastie, le guidage de la pose du stent par IVUS réduit significativement le risque d’événements défavorables dans les suites.

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