Quand proposer une enquête génétique dans le cadre d’une cardiopathie congénitale ?

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Les cardiopathies congénitales représentent les malformations congénitales les plus fréquentes avec une prévalence de cinq à huit cas pour 1000 naissances [1]. Durant de longues années, les facteurs environnementaux, tels que l’exposition in utero à des agents tératogènes (i.e. prise médicamenteuse, intoxication tabagique, exposition à des radiations ionisantes) ou la rubéole congénitale, demeuraient les seuls facteurs de risque associés à la survenue d’une cardiopathie congénitale [2]. De nombreuses études in vivo ainsi que le développement des nouvelles technologies d’analyse pangénomique ont permis d’approfondir les différents mécanismes responsables de malformations cardiaques congénitales en mettant en évidence le rôle clef des anomalies génétiques constitutionnelles, aussi bien chromosomiques que moléculaires, dans la pathogénèse de ces dernières [3]. Ainsi, le recours à des explorations génétiques s’avère désormais incontournable lors de la découverte d’une cardiopathie congénitale en situation pré ou post-natale.

Principales causes génétiques de cardiopathies congénitales

>>> Causes chromosomiques

Les anomalies chromosomiques sont la cause la plus fréquente de cardiopathies congénitales d’origine génétique avec une prévalence estimée entre 16,9 et 38,7 % [4-6]. Parmi celles-ci, les aneuploïdies (i.e. anomalies du nombre de chromosomes) sont le sous-type le plus représenté avec un diagnostic retrouvé, dans 11,5 à 23 % des situations, toutes cardiopathies congénitales confondues. Ces aneuploïdies sont, par ordre de fréquence, la trisomie 21 (60 %, numéro ORPHANET 870), la trisomie 18 (20 %, numéro ORPHANET 3 380), le syndrome de Turner (8 %, numéro ORPHANET 881) et la trisomie 13 (7 %, numéro ORPHANET 3 378) [7, 8]. Les micro-réarrangements chromosomiques (microdélétions) ou variations du nombre de copies (CNVs) représentent l’autre sous-type d’anomalies chromosomiques, le plus souvent responsable de malformations cardiaques congénitales avec une prévalence évaluée entre 5,2 et 19,2 %[...]

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À propos des auteurs

Service de Génétique clinique, Centre de Référence Anomalies du Développement et Syndromes Malformatifs, CHU MONTPELLIER.

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