Éducation thérapeutique de l’insuffisant cardiaque : modalités et résultats

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Comme pour toutes les pathologies chroniques, l’éducation thérapeutique est un élément essentiel de la prise en charge non pharmacologique des insuffisants cardiaques, permettant de passer d’un événement aigu à l’autogestion efficace d’une maladie chronique. Des études, déjà anciennes, ont démontré son efficacité sur la prévention des réhospitalisations même s’il y a moins de preuves sur la réduction de la mortalité. Ses effets bénéfiques sont synergiques avec ceux de la réadaptation.

Alors qu’elle fait l’objet d’une recommandation par la Société Européenne de Cardiologie depuis 2005, de classe I et de niveau A lors de la dernière version de 2016 [1], seulement 16 % des patients hospitalisés pour insuffisance cardiaque aiguë au sein des Hôpitaux de Paris étaient inclus en 2015 dans un programme d’éducation thérapeutique [2]. Il faut ainsi revoir nos pratiques et développer de nouvelles modalités d’éducation en se servant notamment des possibilités de la télémédecine.

Organisation de l’éducation thérapeutique

L’Organisation Mondiale de la Santé a défini dès 1998 l’éducation thérapeutique (ETP). Elle permet aux patients d’acquérir et conserver les capacités et les compétences qui les aident à vivre de manière optimale leur vie avec leur maladie. Il s’agit par conséquent d’un processus permanent intégré dans les soins et centré sur le patient. L’ETP vise à aider les patients et leur famille à comprendre la maladie et le traitement, à coopérer avec les soignants, à vivre plus sainement et à maintenir ou améliorer leur qualité de vie. C’est donc une nouvelle approche des soins qui rend le patient acteur de sa maladie et partenaire des soignants. Elle requiert une pédagogie spécifique à laquelle les soignants doivent être formés, se distinguant du conseil et de l’information en donnant des compétences aux patients.

En France, la loi HPST de 2009 et ses décrets d’application encadrent l’exercice de l’ETP dont les programmes, évalués par la Haute Autorité de Santé (HAS), doivent être conformes à un cahier des charges national dont les modalités d’élaboration et le contenu ont été définis par arrêté ministériel et mis en œuvre au niveau local après autorisation des Agences Régionales de Santé. Un programme d’ETP[...]

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À propos de l’auteur

Fédération des Services de Cardiologie, CHU Toulouse-Rangueil, Toulouse. Inserm, U858, Toulouse.