0

À propos des recommandations de la Haute Autorité de santé sur le diabète de type 2 : ça y est, la voilà !

C’était devenu une antienne. Chaque fois que l’on demandait quand allaient paraître les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le diabète de type 2 (DT2), la réponse était immanquablement “prochainement”. Et cela depuis des années, exactement depuis 2019, date de saisine de la HAS pour proposer de nouvelles recommandations sur le DT2, les précédentes datant de 2013. Dans l’entretemps, la façon d’aborder le diabète et son traitement a été profondément modifiée.

L’Année cardiologique 2020
0

La majorité d’entre nous a vu son activité radicalement modifiée durant ces derniers mois avec la pandémie de Covid-19. De nombreux centres ont observé une diminution importante de l’activité interventionnelle lors du confinement avec l’annulation de l’activité programmée, mais également un recul significatif du nombre de syndromes coronaires aigus (SCA) associé à une augmentation du nombre de patients graves et pris en charge tardivement. Cela s’explique bien sûr par une inquiétude majeure des patients à se rendre dans les hôpitaux au plus fort de la pandémie. Pour les médecins, l’épidémie s’est traduite également par un changement d’activité ou un glissement de fonction. Et la littérature médicale a été envahie de publications en lien avec la pandémie avec quelques controverses à la clé… Les congrès, parmi lesquels celui de la Société européenne de cardiologie (ESC), ont été digitalisés avec les limites que l’on connaît en termes de diffusion de l’information.

L’Année cardiologique 2020
0

Lors de son émergence en janvier 2020 en Chine, la COVID-19 a été décrite d’emblée comme une maladie grave du fait de sa potentialité à provoquer un SARS (Syndrome Aigu Respiratoire Sévère). La connaissance du rôle joué par l’ACE2 pour l’entrée intracellulaire du virus SARS-CoV-2 et l’observation que l’HTA était une comorbidité fréquente chez les sujets ayant une forme grave de la COVID-19 ont conduit, dès mars 2020, les spécialistes de l’HTA à essayer de comprendre les conséquences, chez les hypertendus, de l’exposition au SARS-CoV-2.

L’Année cardiologique 2020
0

Les inégalités thérapeutiques dans la prise en charge des insuffisances cardiaques à fraction d’éjection réduite (ICFEr) et préservée (ICFEp) continuent à se creuser. En effet, ces 12 derniers mois, deux nouvelles classes thérapeutiques [1, 2], les inhibiteurs sélectifs du cotransporteur 2 du sodium-glucose (SGLT2) et les stimulateurs de la guanylate cyclase soluble (GCs), se sont révélées efficaces dans le traitement de l’ICFEr. Ces résultats amènent à réfléchir sur la place respective de ces traitements dans l’algorithme thérapeutique de cette maladie qui semblait gravé dans le marbre depuis les dernières recommandations de 2016 [3], alors que le plus grand essai thérapeutique jamais réalisé en matière de traitement de l’ICFEp, l’étude PARAGON-HF avec le sacubitril-valsartan [4] s’est révélé une nouvelle fois neutre, soulignant les limites du traitement de cette pathologie pléiotrope, complexe, qui intéresse pourtant 50 % de nos patients.

Billet du mois
0

Ce numéro de Réalités Cardiologiques constitue un rendez-vous annuel destiné à rendre compte des données publiées lors d’une année civile et qui peuvent modifier la pratique cardiologique, une sorte de “le meilleur de 2020”. Cependant, en médecine, cette année 2020 a aussi été marquée par des événements que l’on pourrait qualifier de “le pire de”, et tout cela à cause d’un virus de 100 nanomètres de diamètre et de quelques personnalités particulières.

Analyse article
0

La fameuse “courbe ROC”… Cet outil statistique historique est toujours un grand incontournable des études pronostiques et diagnostiques qui permet d’évaluer la valeur pronostique d’un nouveau marqueur ou la performance diagnostique d’un nouveau test. Cependant, son principe et les détails de son interprétation restent parfois flous pour de nombreux cliniciens. De plus, ses différentes applications en pratique sont souvent plus étendues qu’on ne l’imagine. Pour toutes ces raisons, nous allons revenir dans cet article sur les grands enjeux de cette figure.

Revues générales
0

Le tabac chauffé est un produit du tabac dont les émissions recueillies dans les machines à fumer contiennent des concentrations moindres de substances cancérogènes, mutagènes et génotoxiques par rapport aux cigarettes classiques. Cependant, à ce jour, une réduction des risques pour le consommateur n’est en rien démontrée.
Le tabac chauffé, contrairement aux produits de la vape, est un produit nuisible à la santé, conçu pour favoriser l’inoculation et le maintien de la dépendance tabagique, une maladie chronique mortelle dans 50 % des cas. Le principal danger n’est pas lié au produit, qui n’est pas suspecté d’être plus toxique que la cigarette, mais à sa commercialisation très agressive. Le tabac chauffé est un leurre de l’industrie du tabac pensé et créé pour entretenir la consommation du tabac fumé, en jouant en particulier sur la confusion avec la vape.

Revues générales
0

La graisse épicardique (GE) entoure le cœur et les vaisseaux qui cheminent à sa surface. Elle peut être considérée comme une glande de type “paracrine” dans la mesure où elle agit par contiguïté. Dans certaines circonstances, en effet, la GE produit des cytokines pro-inflammatoires qui peuvent altérer les fonctions artérielles coronaires. Symétriquement, une plaque athéromateuse coronaire inflammatoire peut induire des modifications de la graisse périvasculaire (GPV).
Le scanner permet d’évaluer le volume et la densité de la GE, mais également, dans un futur proche, d’analyser la GPV. Les premiers travaux cliniques disponibles montrent que la GE est augmentée dans l’insuffisance coronaire et qu’elle prédit le risque d’accident. La GPV est un bon reflet du caractère inflammatoire d’une sténose et elle pourrait avoir une valeur prédictive du risque d’accident coronaire supérieure à celle de l’ensemble des paramètres actuellement disponibles.

Revues générales
0

Le lien entre le stress au travail et la survenue d’une hypertension artérielle est complexe. La littérature actuelle nous apporte cependant suffisamment de preuves pour affirmer que ce lien n’est pas un mythe mais bien une réalité. La modification des facteurs comportementaux induite par le stress explique en grande partie cette relation. L’évolution de cette hypertension est très progressive et elle prend souvent l’aspect d’une hypertension artérielle masquée. L’hypertension au travail pose la question de la notion de réactivité individuelle au stress. Elle nécessite un traitement conventionnel mais aussi une prise en charge spécifique de l’environnement de travail et du stress individuel.

Revues générales
0

Les maladies cardiovasculaires sont devenues en 30 ans la première cause de morbi-mortalité chez les femmes en France. Cette urgence épidémiologique s’explique par le mode de vie délétère des femmes et par des prises en charge insuffisantes. Plus de 80 % des femmes ont au moins deux facteurs de risque cardiovasculaire (FRCV) après 45 ans, facteurs de risque qui sont aussi moins bien contrôlés chez elles. Les femmes sont également exposées à des facteurs de risque hormonaux ou à des situations émergentes à risque.
Les scores de risque classiques ne tiennent pas compte de ces spécificités féminines. Seule la stratification américaine du RCV permet une prise en charge plus ciblée chez la femme. Tout récemment, à l’initiative de la Société Française d’HTA, un consensus d’experts (“HTA, hormones et femmes”) a proposé une nouvelle stratification du RCV de la femme, prenant en compte les FRCV classiques, les facteurs de risque hormonaux et les situations à risque émergentes. Le consensus a pour vocation de guider la prise en charge des femmes et de discuter avec elles, quand cela est nécessaire, de la balance bénéfice/risque de la contraception et du traitement hormonal de la ménopause.

Revues générales
0

La dysfonction ventriculaire droite (VD) est fréquente au cours de l’insuffisance cardiaque gauche, que la fraction d’éjection soit réduite ou préservée. Elle possède une valeur pronostique majeure, indépendante de la fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) ou des pressions pulmonaires, et prédit les capacités fonctionnelles et le risque de mortalité.
Elle n’est pas uniquement liée à l’élévation des pressions de remplissage gauches ou à une altération de la contraction de ses fibres propres. La fonction ventriculaire gauche elle-même et les fibres septales jouent un rôle fondamental. Le remodelage des cavités ventriculaires, en modifiant la position du septum, contribue à cette dysfonction. La baisse du débit systémique et la congestion induisent une ischémie ventriculaire droite. Enfin, l’apparition d’une insuffisance tricuspide peut encore venir aggraver les choses. Il est donc indispensable de dépister et traiter la dysfonction VD chez tout insuffisant cardiaque.

1 32 33 34 35 36 261