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Rythmologie
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La place de l’ablation du noeud auriculoventriculaire est actuellement modeste dans le traitement de la fibrillation atriale. Elle peut être utilisée dans le cadre d’une stratégie de contrôle de la fréquence, si l’on n’a pas décidé de contrôler le rythme. Ses avantages sont une diminution des symptômes, une meilleure capacité d’exercice, une amélioration de la fraction d’éjection. Son inconvénient majeur est la stimulodépendance. Si elle est utilisée, la stimulation devra le plus souvent être biventriculaire. Les indications qui persistent sont rares, à réserver à quelques patients sélectionnés en insuffisance cardiaque chez lesquels les médicaments sont incapables de contrôler efficacement la fréquence.

Vasculaire
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La pensée traditionnelle voyant l’athérosclérose comme une maladie inexorablement progressive pour laquelle les thérapies les plus actives peuvent à peine ralentir la progression a évolué dans un premier temps vers l’ère de la stabilisation, puis de la régression. L’échographie endocoronaire a permis d’objectiver une modification à la fois de la plaque et du vaisseau sans changement significatif de la lumière artérielle avec certaines thérapies anti-athérosclérotiques. La signification clinique des modifications de la plaque constatées à l’échographie endocoronaire reste cependant encore incertaine. Concernant les approches médicamenteuses, les statines ont prouvé leur efficacité en réduisant le taux d’événements cardiovasculaires d’environ 30 %. Il reste nécessaire de trouver d’autres armes thérapeutiques, au-delà de la réduction du LDL-cholestérol. L’inhibition des enzymes ACAT ne semble pas apporter de bénéfice clinique pour les patients ayant une maladie coronarienne. L’augmentation des HDL est une voie prometteuse, malgré l’arrêt du développement du torcetrapib, un inhibiteur de la CETP. La réduction de l’inflammation vasculaire est également une cible à ne pas négliger.

Valvulopathies
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Certains signes d’appel doivent vous faire réagir et être suivis de la démarche diagnostique, ils peuvent être trompeurs et risquer de faire méconnaître le diagnostic : Une maladie de la mitrale, une insuffisance aortique, une discrète dilatation du sinus de Valsalva à rapporter aux abaques de Roman, un pneumothorax chez un sujet de très grande taille, des vergetures dorsales basses doivent convaincre le cardiologue d’aller au bout du diagnostic évoqué de la maladie ectasiante de Marfan.
Une dissection d’une artère de moyen calibre, un hématome quasi spontané ou très disproportionné ou des ecchymoses, un antécédent de rupture de paroi colique ou utérine pousseront au diagnostic de maladie friabilisante du syndrome d’Ehlers-Danlos vasculaire. Une insuffisance cardiaque peut être rattachée au foie par l’hyperdébit d’une fistule artérioveineuse hépatique-sus hépatique et un accident ischémique transitoire à une fistule artério-veineuse pulmonaire : ces deux pièges se rencontrent dans la maladie fistulisante de Rendu-Osler.

Insuffisance coronaire
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Le taux d’hémoglobine et/ou d’hématocrite à l’admission d’un patient présentant un syndrome coronarien aigu (SCA) doit faire partie des paramètres biologiques à prendre en compte tant sur le plan du pronostic que sur celui de la stratégie thérapeutique à mettre en oeuvre. Une anémie est définie par un taux d’hémoglobine égal ou inférieur à 13 g/dL chez l’homme et à 12 g/dL chez la femme. Les patients initialement anémiques sont plus souvent de sexe féminin, diabétiques et âgés. Il ont très souvent une fonction rénale perturbée. De nombreuses études démontrent que les patients anémiques ont une survie à court et moyen termes significativement inférieure aux autres. A l’exception des anémies très sévères, la transfusion systématique n’a pas apporté, au contraire, de bénéfice et ne doit être que le fruit d’une décision cas par cas. Cet article, pour des raisons de clarté, n’abordera pas les conséquences hémorragiques des traitements antithrombotiques indispensables dans les SCA, mais il est évident qu’une anémie initiale doit être considérée dans le cadre du choix de tels traitements, y compris dans l’indication de revascularisation.

Therapeutique
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La digoxine dans la fibrillation atriale a tenu longtemps une place relativement importante mais a perdu de son intérêt lors des dernières décennies [1]. Quand la digoxine est-elle inutile ? La digoxine n’a aucun rôle dans la cardioversion pharmacologique de la fibrillation atriale ni dans la suppression des récidives.

Insuffisance cardiaque
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La digoxine est, avec les diurétiques, le plus vieux traitement utilisé dans l’insuffisance cardiaque. Elle a résisté à l’arrivée des bloqueurs neuro-hormonaux et à l’échec des autres inotropes positifs. La grande étude DIG [1] a montré que ce produit n’altérait pas la survie des patients insuffisants cardiaques en rythme sinusal traités par inhibiteurs de l’enzyme de conversion et par diurétiques. De plus, elle a montré que la prescription de digoxine avait un effet favorable sur la morbidité en réduisant le nombre des hospitalisations liées à la maladie, même si cet effet reste discuté dans les cardiopathies ischémiques où la digoxine pourrait occasionner un surcroît d’infarctus du myocarde.

Divers
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C’est quoi, le coeur ? Notre compatriote devenu américain André Cournand a reçu le prix Nobel en 1956 pour ses travaux sur le cathétérisme cardiaque. Nul n’étant prophète en son pays, on lui a évidemment refusé une chaire au Collège de France. Mais il a cependant profondément marqué toute une génération de cardiologues français. Pour eux, le coeur est une pompe. Beaucoup ont oublié qu’il n’était pas que cela. De temps immémorial, les arbres du bois de Boulogne se sont ornés de coeurs percés d’une flèche. “Rodrigue, as-tu du coeur ?” ne faisait pas référence à une épreuve d’effort. Cet autre coeur exprime l’affectivité, les émotions, les passions. Tenu en laisse par le vague, il laisse éclater ses élans rythmiques dès qu’un stress, une émotion inondent les veines de catécholamines et activent le diencéphale et les circonvolutions limbiques. Combien d’infarctus devant la télé quand son équipe encaisse le but fatal, ou marque le “but en or” ! C’est à ce coeur que se référait Blaise Pascal, qui lui trouvait “des raisons que la Raison ne connaît point”, montrant ainsi combien la force des désirs ou des rejets est rétive à tout contrôle volontaire.

Mise au point
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L’augmentation de l’épaisseur intima-média (EIM) est un marqueur de l’altération précoce du mur artériel lors de la progression de la maladie athéroscléreuse. Cette mesure peut se faire de manière non invasive à l’aide de logiciels de mesure de l’EIM par échographie mode B haute résolution. L’EIM reflète le risque cardiovasculaire global, sa valeur normale sera définie en termes d’augmentation de risque pour une population donnée.

Insuffisance cardiaque
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On parle d’asthme à l’exercice (ou à l’effort) devant une crise d’asthme apparaissant dans les minutes qui suivent l’arrêt d’un exercice prolongé (plusieurs minutes). Mais la manifestation clinique peut apparaître avant la fin de l’exercice, sans sibilants, et sous la forme d’une dyspnée d’effort isolée.

Imagerie
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L’avènement récent du scanner multicoupe permet une approche non invasive du réseau artériel coronaire ainsi que des cavités cardiaques. Il existe une très abondante littérature sur les aspects techniques, les avantages et les limites du scanner cardiaque [1, 2]. En revanche, il y a assez peu d’information disponible sur les aspects de communication encadrant cet examen.