Dermatologie

Dermatologie
0

La thrombophlébite superficielle (TPS) est une affection fréquente caractérisée par la présence d’un nodule (fig. 1) ou un cordon linéaire (fig. 2A et 2B) sous-cutané, palpable, chaud et douloureux. Les lésions siègent sur le trajet d’une veine saine ou d’un cordon variqueux le plus souvent aux membres inférieurs. L’évolution se fait généralement vers une résolution spontanée [1]. Une hyperpigmentation post-inflammatoire séquellaire le long du trajet du segment veineux atteint pourrait persister pendant plusieurs semaines ou mois.

Dermatologie
0

La sarcoïdose est une granulomatose systémique d’étiologie encore inconnue qui touche en premier le poumon (90 %) et la peau (30 %). Le granulome sarcoïdien est composé d’un follicule central de cellules épithélioïdes dérivées des monocytes/macrophages avec en périphérie des cellules T qui contribuent à l’activité du granulome. Les lésions cutanées comportant du granulome sont infiltrées, de couleur jaune ocre à violet foncé, touchent souvent le visage, et ont un aspect lupoïde (granulations jaunâtres, couleur “gelée de pomme”) à la vitropression.
Deux entités sont à connaître spécifiquement : 1) le lupus pernio qui touche le nez, les oreilles et les extrémités des doigts et dont le granulome peut détruire le cartilage et l’os sous-jacent ; 2) l’érythème noueux sarcoïdosique (appelé syndrome de Löfgren lorsqu’il s’accompagne d’adénopathies hilaires non compressives) qui est une hypodermite septale sans granulome d’évolution aiguë et spontanément régressive dans la majorité des cas. Le traitement des lésions granulomateuses comporte en première intention les corticoïdes locaux (en topique ou intralésionnel), le plaquenil et la corticothérapie orale.

Dermatologie
0

L’appréhension des divers facteurs capables d’induire ou d’exacerber les poussées de psoriasis est nécessaire à la bonne prise en charge du patient. Certaines prises médicamenteuses peuvent aggraver un psoriasis préexistant ou le révéler, mais il reste très difficile de déterminer le rôle propre du médicament dans l’évolution d’une maladie complexe et imprévisible comme celle-ci. La littérature regorge de cas cliniques ou de séries de cas, mais seules les études contrôlées ou l’éclaircissement des mécanismes physiopathologiques impliqués peuvent tenter de répondre à la question de l’imputabilité.
A l’issue de cette analyse de la littérature, seuls le lithium et les anti-TNF- peuvent être incriminés dans les éruptions psoriasiformes induites. Les APS ont probablement un rôle aggravant. Le rôle des bêtabloquants, longtemps accepté, n’a été réfuté que récemment (en dehors du timolol).

Cardio pédiatrique
0

Les acrosyndromes de l’enfant comportent essentiellement des acrosyndromes permanents (acrocyanose essentiellement), paroxystiques (phénomène de Raynaud et, plus rarement, érythermalgie, engelures et acroparesthésies) ou transitoires (viroses, maladie de Kawasaki).
Certaines causes génétiques rares sont associées à un phénomène de Raynaud ou à un lupus-engelure, et sont à évoquer en cas d’anomalies constitutionnelles associées. L’étude de l’anamnèse et un examen clinique rigoureux sont essentiels pour orienter le diagnostic.

Dermatologie
0

Un angiœdème (AO) est défini cliniquement par un gonflement localisé, de début brutal, des tissus sous-cutanés ou sous-muqueux. L’AO, non érythémateux, est le plus souvent de localisation hypodermique. Les symptômes associés sont une sensation de tiraillement ou de tension, mais habituellement pas de prurit.

Dermatologie
0

Les cryoglobulinémies sont à l’origine de vascularites cryoglobulinémiques avec atteinte des vaisseaux de petits et moyens calibres. Il s’agit d’une immunoglobuline de caractère monoclonal ou polyclonal précipitant à basse température et se dissolvant lors du réchauffement.

Dermatologie
0

Les récepteurs Toll-like (TLR), qui tirent leur nom de leur homologie avec le gène Toll identifié chez la drosophile [1], sont des récepteurs majeurs de l’immunité innée.

On distingue classiquement en immunologie :
– l’immunité acquise, qui serait philogéniquement plus récente, plus spécifique, adaptative et douée de mémoire de l’antigène, mais plus longue à initier,
– l’immunité innée, plus rapide et moins spécifique.

Dermatologie
0

Le livedo est un érythème le plus souvent violacé, réticulé (petites mailles fermées) ou ramifié (grandes mailles ouvertes) qui traduit une stase sanguine dans les veinules dermiques. Celles-ci forment des cercles adjacents et communiquant les uns avec les autres parallèlement à la surface de la peau. La stase peut être due à une diminution du débit sanguin par vasoconstriction régionale (livedo vasomoteur) ou par occlusion artériolaire ou veinulaire. Cette occlusion peut être due à des anomalies du contenu (thrombose, hyperviscosité, embolies) ou du contenant par épaississement pariétal (vascularites, dépôts calciques, pseudo-hyperplasie intimale).
Il n’est pas toujours possible de distinguer cliniquement un livedo physiologique d’un livedo pathologique. Les investigations paracliniques doivent dépendre du terrain, de l’aspect du livedo, de la présence de signes associés cutanés ou extra-cutanés. La biopsie cutanée est utile en cas d’échec diagnostique ou lorsqu’une confirmation anatomopathologique est nécessaire. La biopsie sera alors profonde, réalisée au bistouri en prenant le centre de la maille.

Dermatologie
0

Les hémangiomes infantiles sont des tumeurs vasculaires principalement composées de cellules endothéliales, péricytes, puis adipocytes. Ces éléments pourraient résulter de la différenciation d’une cellule progénitrice endothéliale pluripotente.
L’hypoxie néonatale, par la libération locale de facteurs angiogéniques tels que le VEGF, pourrait constituer le signal déclencheur du recrutement cutané puis de la prolifération de ces précurseurs.
L’interaction avec les facteurs d’environnement, comme les mastocytes et les systèmes de régulation cardio-vasculaire, pourraient expliquer l’involution spontanée des tumeurs.

Dermatologie
0

La découverte récente de l’efficacité du propranolol dans le traitement des hémangiomes infantiles a révolutionné leur prise en charge. Malgré l’absence d’AMM à ce jour, des indications consensuelles ont été définies : hémangiome avec risque vital potentiel, avec risque fonctionnel, avec ulcération douloureuse, associé à un syndrome PHACE, mais également lorsqu’il existe un risque important de séquelles esthétiques. La prescription de cette molécule s’inscrit dans le cadre réglementaire d’une autorisation temporaire d’utilisation (ATU).
Après bilan cardiologique préthérapeutique, l’initiation du traitement se fait en milieu spécialisé avec un monitorage tensionnel. La tolérance est globalement excellente.