1977-2020 : succession des recommandations et baisse des objectifs de PA

Depuis 50 ans, les études épidémiologiques et cliniques ont permis de démontrer que l’hypertension artérielle (HTA) est une cause majeure d’accidents et de mortalité cardiovasculaires dans le monde et qu’abaisser la pression artérielle (PA) permet de diminuer ce risque de manière importante.

Depuis le rapport du Joint National Committee (JNC) on Detection, Evaluation, and Treatment of High Blood Pressure publié pour la première fois en 1977 [1], les seuils d’intervention ont baissé de manière importante. Le rapport préconisait à cette époque un traitement médicamenteux seulement lorsque la pression artérielle diastolique était supérieure à 105 mmHg, sans recommandation sur la systolique (car “cela risquerait de complexifier la prise en charge”), comme pour la dyslipidémie.

>>> En 2003, le JNC 7 [2] définissait l’HTA de grade 1 pour une pression artérielle de 140-159/90-99 mmHg et parlait de préhypertension pour une PA comprise entre 130-139/80-89 mmHg. Il recommandait une prise en charge médicamenteuse lorsque la pression artérielle était supérieure à 140/90 mmHg et même à 130/80 mmHg chez le patient diabétique ou souffrant d’insuffisance rénale chronique. La pression artérielle systolique faisait ainsi son apparition du point de vue de la définition et de l’objectif thérapeutique.

>>> En 2014, le JNC 8 [3] recommandait de traiter les patients âgés de plus de 60 ans si leur pression artérielle dépassait 150/90 mmHg. Les recommandations européennes de l’ESH/ESC de 2013 proposaient un seuil à atteindre de 140/90 mmHg quels que soient le risque et les comorbidités [4].

Depuis 2013, la société française d’HTA (SFHTA), l’ACC/AHA, l’ESH et enfin l’ISH ont publié leurs recommandations :

>>> Les dernières recommandations françaises de la SFHTA [5] datent de 2013 et ont été rédigées par 7 auteurs sélectionnés par le conseil d’administration[...]

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