Bien que longues et pouvant parfois (souvent ?) créer une certaine incertitude dans les choix à adopter, la lecture de ces recommandations est justifiée tant cette revue permet de disposer de synthèses d’envergure dans le domaine complexe des antithrombotiques. Domaine d’autant plus complexe qu’il évolue en permanence comme en témoigne le fait qu’il s’agit du neuvième texte de recommandations de l’ACCP sur ce thème depuis 1986.
Il est impossible de résumer cet ouvrage dont le seul chapitre faisant la synthèse des recommandations comprend 41 pages et le chapitre sur la fibrillation atriale plus de 50 pages. Toutefois, quelques points paraissent utiles à signaler.
Des choix dans les thèmes
Ces synthèses présentent les principales caractéristiques et les données cliniques concernant les différents antithrombotiques actifs par voie orale et injectable, mais pas tous. Ainsi, s’il y a 18 pages sur les AVK, 7 sur le dabigatran et 6 sur le rivaroxaban, il n’y a pas de chapitres consacrés à l’apixaban (qui est toutefois évoqué dans le texte sur la fibrillation atriale) et à l’edoxaban. Dans le même ordre d’idée, s’il y a 11 pages sur l’aspirine, 4 sur le clopidogrel et 1 sur le prasugrel, il n’y a pas de chapitre sur le ticagrelor (bien que son utilisation soit précisée dans l’article sur la prévention coronaire secondaire), etc.
Les données présentées n’en sont pas moins utiles, soit qu’elles constituent des rappels, soit qu’elles fassent une synthèse d’études diverses. Ainsi, par exemple, ces textes rappellent une donnée utile pour la pratique : en cas d’antécédents d’hémorragie digestive d’origine gastrique qui est une contre-indication à l’utilisation de l’aspirine, des recommandations antérieures avaient préconisé l’utilisation de clopidogrel. Or, depuis, deux essais randomisés ont montré que, chez ce type de patient, l’utilisation d’aspirine associée à l’ésoméprazole (20 à 40 mg/j) divise par plus de 10 le risque d’hémorragie digestive par rapport à l’utilisation du clopidogrel seul. Le risque de récidive d’hémorragie digestive sous aspirine et ésoméprazole est ainsi inférieur à 1 % alors qu’il est proche de 10 % sous clopidogrel.
Ces synthèses présentent aussi les nombreuses situations cliniques dans lesquelles les antithrombotiques[...]
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