Définition
1. En théorie
L’hypertension artérielle (HTA) peut être considérée comme résistante si un mode de vie adéquat et l’emploi à dose optimale de trois drogues antihypertensives dont un diurétique ne permettent pas l’obtention de chiffres tensionnels en dessous des cibles recommandées [1, 2]. Toutefois, la terminologie d’HTA difficile à contrôler paraît plus adaptée aux cas largement plus fréquents de multithérapies et situations cliniques ne permettant pas de conserver un objectif tensionnel prédéfini [3].
D’un point de vue épidémiologique, des essais thérapeutiques de grande envergure comme ALLAHT et CONVINCE montrent que pour des objectifs < 140/90 mmHg, 90 % des chiffres diastoliques sont contrôlés pour seulement 60 % des systoliques, en dépit d’une titration thérapeutique optimale [4, 5]. En milieu spécialisé pour l’HTA, seulement 59 % des patients considérés comme résistants atteignent en définitive les cibles recommandées [6]. Par ailleurs, dans la cohorte ALLHAT, près de 15 % des patients pouvaient être considérés comme résistants au sens strict et 8 % avaient au moins quatre drogues antihypertensives différentes. Sur un ensemble de données prospectives ou observationnelles, on admet en définitive que 40 % des patients hypertendus présentent une HTA résistante ou difficile à contrôler et que cela s’accompagne d’un surrisque cardiovasculaire au long terme. Toutefois, la prévalence réelle demeure difficile à établir du fait notamment de la sous-estimation de certaines causes secondaires.
En termes de cible, on admet que l’objectif recherché sous traitement doit être inférieur à 140/90 mmHg chez l’hypertendu tout-venant, et inférieur à 130/80 mmHg chez le sujet diabétique ou présentant une maladie rénale avec insuffisance rénale ou protéinurie > 300 mg/24 heures,[...]
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