Risque et pronostic de l’embolie cérébrale après implantation transfémorale de valve aortique

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A. Ghanem et al. J Am Coll Cardiol, 2010 ; 55 : 1427-1432.

But de l’étude

Evaluation prospective du risque d’AVC silencieux ou non en IRM.

Méthodes

Une IRM a été faite avant, après et à 3 mois d’une implantation de CoreValve. Et une évaluation neurologique effectuée ainsi qu’un dosage de NSE marqueur de la taille des AVC.

Résultats

Sur 31 patients, 22 ont eu un suivi complet et 3 un nouvel accident neurologique après implantation dont un seul avec séquelles permanentes (3,6 %). Parmi les autres ayant eu un suivi complet 72,7 % ont eu 75 nouvelles lésions cérébrales présumées emboliques (la NSE n’étant en revanche pas corrélée au nombre).

Conclusion

L’incidence des emboles cérébraux silencieux après remplacement valvulaire aortique transcutané est élevée mais sur ces 30 patients celle des séquelles est faible.

Commentaires

L’ischémie cérébrale silencieuse ou symptomatique en IRM après implantation transcutanée de valve aortique (P. Kahlert et al. Circulation, 2010 ; 121 : 870-878) apparaît sous forme de multiples nouveaux foyers d’ischémie cérébrale silencieuse en IRM après implantation transfémorale de valve aortique chez 84 % des patients mais sont apparemment asymptomatiques, ce qui est à confirmer par de plus vastes études. La voie transapicale a l’intérêt au moins théorique d’éviter de passer par l’arche aortique sans bien sûr que cela change l’incidence des emboles calciques venant de la valve elle-même. Dans les cathétérismes, on avait déjà bien sûr les mêmes problèmes. Plus classiquement dans les cathétérismes diagnostiques ces complications sont rares mais peuvent être graves avec une tendance à la baisse dans des centres soumis à un audit volontaire (R West et al. Heart, 2006 ; 92 : 810-814). Dans l’angiographie cérébrale (M. Bendszus et al. Lancet, 1999 ; 354 : 1594-1597), on relevait lors de recherches systématiques par IRM 26 % d’embolie après angiographie et 18 % (paradoxalement) après procédure interventionnelle, mais ces derniers avaient reçu de l’héparine et étaient probablement plus jeunes et moins «vasculaires » que les autres. On ne sait rien en fait de la signification clinique et pronostique de ces lésions, néanmoins le développement de l’angio-IRM comme alternative à l’angiographie carotidienne classique pourrait éviter le problème[...]

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