La maladie coronaire en phase aiguë
Plusieurs études ont montré que la prescription d’une posologie élevée de statines en phase précoce d’un syndrome coronaire aigu et/ou lors d’une angioplastie coronaire peut améliorer le pronostic précoce des coronariens par rapport à l’utilisation d’un placebo ou d’une statine à posologie moins élevée. Les études ayant validé cette attitude dans le cadre de la prise en charge précoce des syndromes coronaires aigus sont les suivantes :
– l’étude MIRACL, parue en 2001, qui a comparé les effets de l’atorvastatine à la posologie de 80 mg/j à ceux du placebo. Elle a mis en évidence un bénéfice clinique significatif dès 16 semaines de traitement s’exprimant par une réduction des événements cardiovasculaires majeurs [1],
– l’étude PROVE IT, parue en 2004, qui a comparé les effets de l’atorvastatine à 80 mg/j à ceux de la pravastatine à 40 mg/j, prescrites en phase précoce d’un syndrome coronaire aigu et poursuivies pendant 2 ans. Cette étude a mis en évidence un bénéfice clinique de la posologie élevée d’atorvastatine sur les mêmes critères que ceux de l’étude MIRACL, bénéfice constaté précocement et à 2 ans [2],
– l’étude A to Z, parue en 2004, qui a comparé deux schémas thérapeutiques, qui ont été modifiés après le 4e mois de suivi, chez des patients enrôlés en phase précoce de syndrome coronaire aigu [3]. Lors des 4 premiers mois, un groupe recevait de la simvastatine à 20 mg/j et l’autre un placebo, puis la posologie de la simvastatine a été augmentée à 80 mg/j dans le premier groupe et l’autre groupe a reçu de la simvastatine à 40 mg/j jusqu’à la fin de la deuxième année de suivi. Cette étude n’a pas montré de bénéfice global, à 2 ans, de la stratégie reposant sur une posologie élevée de statine (risque relatif : 0,89 ; IC 95 % : 0,76-1,04 ; p = 0,14). Toutefois, lorsque l’étude est analysée selon ses deux phases, il apparaît qu’il n’y a pas de bénéfice clinique à 4 mois de la première stratégie (simvastatine en phase précoce versus placebo : risque relatif : 1,01 ; IC 95 % : 0,83-1,25 ; p = 0,89), mais qu’il existe un bénéfice clinique apparaissant entre le 4e et le 48e mois de la seconde stratégie (simvastatine à posologie élevée versus simvastatine à posologie standard : risque relatif :[...]
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