L’avenir va encore se faire attendre. À propos des stents résorbables.

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Dans le domaine des idées, tout dépend de l’enthousiasme.
Dans le monde réel, tout repose sur la persévérance.
~ Johann Wolfgang von Goethe

Sur le papier, le stent coronaire résorbable est plein de promesses, une endoprothèse transitoire devant se résorber progressivement et complétement pour que l’artère retrouve sa pleine fonction vasomotrice une fois la sténose coronaire écrasée. Les données de l’évaluation la plus aboutie concernant un des stents résorbables disponibles montrent qu’il y a maintenant plusieurs problèmes qu’il va falloir résoudre avant de disposer, avec l’efficacité et la sécurité suffisantes, d’un tel stent pour la pratique.

Les termes qualifiant les stents résorbables ne sont pas encore parfaitement fixés : “stents” ou “scaffolds”, “résorbables”, “biorésorbables”, “absorbables” ou “bioabsorbables”. Par raccourci, dans ce texte, c’est le terme de “stent résorbable” qui est utilisé.

L’histoire en marche

La première angioplastie coronaire chez l’homme a eu lieu le 16 septembre 1977. Cette technique, quand elle est effectuée au ballonnet seul, expose à plusieurs complications, dont le risque d’occlusion aiguë de l’artère (notamment par dissection) et celui plus tardif de resténose. Cette dernière a plusieurs causes “mécaniques”, notamment un retour élastique de la paroi dilatée (recoil) puis une hyperplasie intimale, prolifération des cellules de la paroi vasculaire. Aucun traitement pharmacologique n’a démontré qu’il pouvait diminuer de façon fiable ce risque de resténose.

Le développement des stents métalliques, dont la première pose chez l’homme a eu lieu le 28 mars 1986, a permis de prendre en charge, le plus souvent efficacement, le risque d’occlusion aiguë par dissection et de résoudre pour une grande part le problème du retour élastique et, pour partie, le remodelage constrictif. Cependant, le stent exposait à au moins deux complications : la thrombose du site stenté, appelée thrombose du stent, et l’hyperplasie de la paroi. Le début des années 1990 a alors été marqué par deux avancées majeures : la démonstration du bénéfice d’une double antiagrégation plaquettaire pour réduire le risque de thrombose de stent et des essais thérapeutiques contrôlés, les études STRESS et BENESTENT, démontrant[...]

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À propos de l’auteur

Clinique Villette, Dunkerque.