Sur la “réforme” de l’orthographe. Quelle analogie avec la médecine ?

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La seule constante est le changement, un changement continuel, un changement inévitable…
~ Isaac Asimov, auteur et biochimiste.

Pourquoi le mot phonétique ne s’écrit-il pas comme il se prononce ?
~ Joe Lennox

Une “actualité” a défrayé la chronique du premier semestre 2016, celle dite de la “réforme” de l’orthographe. Elle peut paraître anodine et loin des préoccupations des médecins, mais, de fait, deux de ses caractéristiques devraient contribuer à ce que les médecins s’y intéressent : le fond, sur lequel a reposé la polémique qui aboutira probablement à ne pas entériner ou plutôt à ne pas utiliser les propositions faites en 1990 pour faciliter l’usage de l’orthographe et, enfin, la forme des propositions qui ont été faites.

Le fond

  1. Le français, un idiome en évolution constante

Si le français est une langue jugée difficile, retenons surtout qu’il est une langue évolutive. Ainsi, par exemple, comparons différentes versions d’un même texte – extrait du Serment de Strasbourg, premier texte écrit en français en 842 – telles qu’elles auraient pu être écrites au fil des siècles d’après Ferdinand Brunot (1860-1938). La version de 842 est : “… sisaluarai eo. cist meon fradre karlo, et in aiudha et in cadhuna cosa. sicum om per dreit son fradra saluar dift.” Ce qui donne, en français du XIIe siècle : “… si salverai jo cest mien fredre Charlon, et en aiude, et en chascune chose, si come on par dreit, en ço que il me altresi façet.” Et en français du XVe siècle : “… si sauverai je cest mien frere Charle,[...]

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À propos de l’auteur

Clinique Villette, Dunkerque.