Endocardites

Recommandations ACC/AHA
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L’American Heart Association a émis cette déclaration en mai 2021 [www.ahajournals.org/doi/10.1161/CIR.0000000000000969]. Les recommandations précédentes, qui dataient de 2007, avaient beaucoup réduit les indications de l’antibioprophylaxie par rapport aux recommandations antérieures. Le but de la présente mise à jour était d’analyser si cette réduction avait eu des conséquences. Après examen de toutes les études parues depuis 2007, la préconisation est de ne pas modifier les recommandations de 2007.

Revues générales
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L’endocardite infectieuse (EI) sur TAVI a une incidence annuelle comprise entre 0,4 et 2,1 %, et peut être sous-estimée du fait d’une présentation clinique plus insidieuse et d’une moindre sensibilité de l’échographie sur prothèses valvulaires. L’imagerie multimodalité avec le scanner et l’imagerie nucléaire peuvent aider au diagnostic.
La proportion d’EI très précoces est élevée, plus de 1/4 survenant durant les 2 premiers mois. Les germes responsables sont principalement les staphylocoques et les entérocoques. Cette chronologie et les microorganismes suggèrent une part importante d’EI nosocomiales.
Les modalités d’antibioprophylaxie et la décontamination des porteurs de staphylocoque doré au niveau nasal sont des pistes de prévention des EI. Celle-ci est d’autant plus nécessaire que le pronostic des EI sur TAVI est extrêmement péjoratif.

Revues générales
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L’endocardite infectieuse sur dispositif électronique intracardiaque est une des formes d’EI les plus difficiles à diagnostiquer. Elle doit être suspectée en cas de symptômes souvent trompeurs, notamment chez les sujets âgés. Le pronostic est mauvais, probablement du fait de sa survenue fréquente chez des sujets âgés qui ont des comorbidités associées. Dans la majorité des cas, il faut une antibiothérapie prolongée et l’exérèse de tout le dispositif.

Revues générales
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La moitié des patients qui ont une endocardite infectieuse (EI) doivent être opérés durant la phase initiale de l’EI, pendant l’antibiothérapie. Les raisons pour lesquelles il faut envisager une intervention chirurgicale précoce sont d’éviter une insuffisance cardiaque progressive, des dommages structuraux irréversibles causés par une infection sévère, une embolie systémique. La chirurgie est associée à un risque significatif.
On propose donc une intervention chirurgicale aux patients qui ont des éléments de risque élevé rendant la guérison avec le seul traitement antibiotique improbable, et qui n’ont pas de comorbidités ou de complications trop importantes qui rendraient la chirurgie trop risquée.