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À propos des recommandations de la Haute Autorité de santé sur le diabète de type 2 : ça y est, la voilà !

C’était devenu une antienne. Chaque fois que l’on demandait quand allaient paraître les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le diabète de type 2 (DT2), la réponse était immanquablement “prochainement”. Et cela depuis des années, exactement depuis 2019, date de saisine de la HAS pour proposer de nouvelles recommandations sur le DT2, les précédentes datant de 2013. Dans l’entretemps, la façon d’aborder le diabète et son traitement a été profondément modifiée.

L’Année cardiologique 2024
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Comme l’année dernière, les valvulopathies sont demeurées au centre de l’attention et de l’innovation en 2024. Leur prévalence, en constante augmentation, et le développement de thérapies percutanées qui ont profondément transformé leur prise en charge, expliquent cet intérêt croissant.

L’année 2024 a été particulièrement riche en publications. Le rétrécissement aortique (RA) et le TAVI ont été les sujets les plus étudiés, l’insuffisance mitrale a également suscité un intérêt notable. De plus, comme l’an dernier, l’attention portée à la valve tricuspide a continué de croître de manière significative. Ces études, souvent des essais randomisés larges, auront probablement un impact sur les prochaines recommandations de pratique clinique.

Dans cet article, nous résumons les travaux publiés ou présentés dans des congrès internationaux en 2024, que nous avons jugés les plus pertinents et les plus intéressants. Il est important de noter que l’objectif de cette revue n’est pas d’être exhaustif et que d’autres articles publiés sont également intéressants et méritent d’être consultés.

L’Année cardiologique 2024
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L’épidémie d’obésité en cours et surtout, l’arrivée de nouveaux traitements médicamenteux très efficaces à réduire le poids, laisse envisager une profonde évolution de la prise en charge de l’obésité et de l’excès de poids, et un intérêt croissant des médecins pour ce marqueur de risque de nombreuses maladies, au premier rang desquels les maladies cardiovasculaires (CV). Dans une recherche sur Pubmed, en indiquant simplement le mot “obesity”, en 2000, il y a eu 4 658 articles référencés et en novembre 2024, il y en a déjà 27 724 avec un aspect exponentiel de la courbe des publications. Toujours dans Pubmed en associant le mot “treatment” au mot “obesity”, en novembre 2024, on dénombre plus de 12 000 articles publiés et référencés sur l’année 2024. Il est vrai que cette année, le nombre de mises au point publiées sur le traitement de l’obésité a été “énorme” et, le plus souvent, elles ont été de grande qualité. Nous allons donc tenter, dans cette multitude, de faire une sélection de quelques articles ayant un intérêt pratique ou intellectuel sur le sujet, pour le cardiologue.

L’Année cardiologique 2024
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L’année 2024 a été riche en publications scientifiques dont certaines apportent des informations pouvant avoir un impact sur la pratique quotidienne des cardiologues prenant en charge les patients hypertendus. L’analyse et la synthèse de certaines de ces publications ont été discutées au cours d’entretiens disponibles en podcast sur Spotify sous la rubrique “Les voix de l’hypertension”.

Cet article vous propose la transcription des échanges en Question/Réponses entre “l’hypertensiologue universitaire”, Xavier Girerd et “le cardiologue hospitalier”, Atul Pathak.

La guideline ESC 2024 Hypertension : pourquoi cette recommandation est-elle si différente des précédentes ?

L’Année cardiologique 2024
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Plusieurs données disponibles en 2024 sont susceptibles de modifier la pratique cardiologique quotidienne ou la réflexion en matière de prise en charge des paramètres lipidiques. Nous en avons sélectionné quelques-unes.

La première est dérangeante pour la réflexion puisqu’elle indique qu’il paraît exister une courbe en U dans la relation entre le LDL-cholestérol (LDL-c) et le pronostic, celui-ci pouvant s’aggraver pour des valeurs basses de LDL-c. Ce ne sont que des données d’observation pour lesquelles une causalité inverse ne peut pas être exclue.

La deuxième donnée est qu’il existe maintenant une possibilité de réduire significativement le risque de pancréatites aiguës chez des patients ayant des hypertriglycéridémies majeures grâce à des molécules dirigées contre l’apo-CIII.

L’Année cardiologique 2024
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Longtemps oubliée, l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée (ICFEp) a fait l’objet de nombreuses études ces derniers mois. Son traitement repose maintenant sur une triple thérapie diurétique agissant tout au long du tubule rénal associant les inhibiteurs SGLT2, les diurétiques de l’anse et les antagonistes des récepteurs minéralocorticoïdes (ARM), dont un agent non stéroïdien, la finérénone, a fait la preuve de son efficacité dans l’essai FINEARTS-HF [1]. Néanmoins, si ces traitements diminuent le risque d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque (IC), la réduction de la mortalité nécessite une prise en charge étiologique qui est maintenant possible pour deux grandes causes d’ICFEp : l’obésité avec les agonistes des récepteurs du GLP-1 (aGLP-1)
et l’amylose à transthyrétine avec, en sus du tafamidis, le vutrisiran, testé avec succès au cours de l’essai HELIOS-B [2].

Revues générales
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L’échographie cardiaque est un examen non invasif, non douloureux, non irradiant et d’une grande précision pour évaluer la morphologie et la fonction du cœur. Aussi, la tentation de sa prescription chez un enfant n’ayant pas de pathologie cardiaque connue est forte devant tout signe qui pourrait faire craindre une cardiopathie. Pourtant, l’interrogatoire et l’examen clinique soigneux permettent bien souvent d’écarter une pathologie cardiaque devant des situations fréquentes telles qu’un souffle cardiaque, une douleur thoracique, des palpitations, un malaise ou une syncope.
Nous détaillerons, pour l’ensemble des situations cliniques qui font suspecter une atteinte cardiologique, les éléments qui justifient ou au contraire qui écartent la nécessité d’une échographie cardiaque.

Revues générales
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 : La grossesse chez les femmes souffrant d’hypertension pulmonaire (HTP) est associée à des taux de morbi-mortalité fœto-maternelle significativement élevés, avec une mortalité estimée entre 30 % et 56 %. Ceci est dû aux changements physiologiques qui surviennent pendant la grossesse et la période du péri-partum, qui sont mal tolérés. Nous rapportons trois cas de grossesse chez des patientes atteintes d’hypertension pulmonaire, traitée par bosentan et sildénafil. La césarienne sous anesthésie péridurale a été réalisée chez deux patientes qui ont poursuivi leur grossesse jusqu’à 34 semaines d’aménorrhée, en collaboration avec les obstétriciens et les anesthésistes. Les complications étaient marquées par la survenance d’une mort in utero, prématurité fœtale et décompensation cardiaque droite. Les patientes atteintes d’HTAP désirant poursuivre une grossesse doivent être prises en charge dans un centre hospitalier adapté impliquant une approche pluridisciplinaire, avec des experts de l’hypertension pulmonaire, des obstétriciens et des anesthésistes.

Dossier : Prix Nobel
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Pour beaucoup, le prix Nobel de physique de 2024 a été doublement surprenant. D’une part, il a récompensé des travaux concernant l’intelligence artificielle (IA), domaine que l’on pourrait croire éloigné de la physique fondamentale, d’autre part, il a été décerné à des chercheurs dont les travaux majeurs dans le domaine ont été publiés dans les années 1980 et qui ne faisaient pas partie des favoris : John Hopfield (91 ans, Américain) et Geoffrey Hinton (76 ans, Britano-canadien). Leurs travaux ont conduit à une évolution majeure de l’apprentissage des machines numériques et au développement des réseaux de neurones artificiels.

Dossier : Prix Nobel
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Le prix Nobel de chimie 2024 a couronné des découvertes permises par l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) afin de mieux comprendre la structure des protéines.

Ce prix a été décerné conjointement à un Britannique, Demis Hassabis, et un Américain, John M. Jumper, chercheurs de Google DeepMind et à un autre Américain, David Baker, de l’Université de Washington. Ce prix Nobel récompense deux types de travaux complémentaires concernant la structure des protéines, respectivement la prédiction de leurs structures et le dessin de nouvelles protéines. Ainsi, ce prix Nobel consacre un modèle dénommé AlphaFold développé par les chercheurs de GoogleMind, qui est capable de prédire les structures complexes des protéines et David Baker a été couronné, car ces travaux reposant sur l’IA ont permis de concevoir des protéines d’un genre entièrement nouveau.