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Revues générales
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Les maladies cardiovasculaires sont devenues en 30 ans la première cause de morbi-mortalité chez les femmes en France. Cette urgence épidémiologique s’explique par le mode de vie délétère des femmes et par des prises en charge insuffisantes. Plus de 80 % des femmes ont au moins deux facteurs de risque cardiovasculaire (FRCV) après 45 ans, facteurs de risque qui sont aussi moins bien contrôlés chez elles. Les femmes sont également exposées à des facteurs de risque hormonaux ou à des situations émergentes à risque.
Les scores de risque classiques ne tiennent pas compte de ces spécificités féminines. Seule la stratification américaine du RCV permet une prise en charge plus ciblée chez la femme. Tout récemment, à l’initiative de la Société Française d’HTA, un consensus d’experts (“HTA, hormones et femmes”) a proposé une nouvelle stratification du RCV de la femme, prenant en compte les FRCV classiques, les facteurs de risque hormonaux et les situations à risque émergentes. Le consensus a pour vocation de guider la prise en charge des femmes et de discuter avec elles, quand cela est nécessaire, de la balance bénéfice/risque de la contraception et du traitement hormonal de la ménopause.

Dossier : L’insuffisance cardiaque demain
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L’insuffisance cardiaque (IC) représente un problème de santé publique. Pathologie grave directement responsable de 70 000 décès/an, de réhospitalisations fréquentes, l’IC est responsable de 1,2 % des dépenses de santé en France, soit 2,4 milliards d’euros.
La télésurveillance de l’insuffisance cardiaque, nouvelle pratique innovante, a pu démontrer son efficacité dans le parcours de soins des patients en réduisant la mortalité globale et les réhospitalisations.
Des étapes importantes ont été franchies en France depuis quelques années : des expérimentations territoriales innovantes ont permis de développer cette activité de télémédecine au service du patient, de son aidant et des professionnels de santé dans un contexte de démographie médicale de plus en plus difficile en favorisant également l’interdisciplinarité et le transfert de compétences.
Grâce au programme ETAPES, la télésurveillance de l’insuffisant cardiaque est une réalité en France.

Numéro thématique : Covid-19
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L’ACE2 est une enzyme de clairance de l’angiotensine 2 qui clive cette dernière en un peptide (Ang 1-7) dont les effets sont inverses à ceux de l’angiotensine 2. Elle est surexprimée dans toutes les situations de risque cardiovasculaire élevé : maladies coronaires, insuffisance cardiaque, hypertension, diabète.
Le virus SARS-CoV-2 se lie à l’ACE2 pour pénétrer dans les cellules qu’il infecte. L’abondance de l’ACE2 chez les malades à risque cardiovasculaire élevé est probablement un facteur de risque d’infection virale. Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion n’ont semble-t-il pas d’effet sur l’ACE2 alors que les bloqueurs des récepteurs de l’angiotensine augmentent l’activité de l’ACE2. Enfin, les premiers grands essais cliniques publiés montrent clairement que les traitements chroniques par des bloqueurs du SRA n’ont pas d’effet sur l’incidence et la gravité de l’infection virale. Ces traitements ne doivent pas être interrompus.

Dossier : IC à fraction d’éjection préservée
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L’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection est un syndrome complexe. L’échocardiographie semble centrale pour son diagnostic. Il y a entre autres la forme avec une insuffisance cardiaque gauche prédominante et un petit ventricule hypertrophié, il y aussi celle où l’oreillette gauche est malade et cela retentit sur le cœur droit. Il faut aussi ne pas méconnaître une amylose à TTR qui répondra à une stratégie thérapeutique spécifique. Le diagnostic est difficile mais il doit guider à terme vers des traitements spécifiques.

Dossier : Bicuspidie de la valve aortique
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La bicuspidie aortique est fréquente et doit être évoquée devant un souffle de sténose ou de régurgitation aortique chez un sujet jeune, une dissection aortique ou une dilatation de l’aorte ascendante. Le diagnostic est le plus souvent porté en échocardiographie, mais la place de l’imagerie de coupe est croissante. La forme de l’ouverture aortique en systole, le nombre de commissures, la présence d’un raphé et son degré de calcification ainsi que la présence d’une dysfonction valvulaire doivent être étudiés avec précaution. La classification de Sievers, basée sur le nombre et la position du ou des raphés, permet de donner une description complète de la valve et de faciliter le dialogue avec le chirurgien. Une dilatation de l’aorte ascendante, une coarctation ou un syndrome de Turner associés doivent être recherchés.

Dossier : Angor sans lésion coronaire significative
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L’angor spastique est une forme particulière d’ischémie myocardique liée à une vasoréactivité anormale des artères épicardiques. Son diagnostic est difficile car les examens sont normaux en dehors des crises si l’on ne réalise pas de test de provocation après avoir constaté que les artères coronaires n’étaient pas significativement sténosées.
Une fois le diagnostic posé, le traitement anticalcique est très efficace et limite le risque de complications redoutables comme les troubles du rythme ventriculaire, les troubles de la conduction auriculoventriculaire et la mort subite.

Revues générales
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L’entretien motivationnel, élaboré dans les années 1980 par William R. Miller et Stephen Rollnick, est une évolution de l’approche humaniste de la relation de soin conçue par Carl Rogers. Il ne s’agit pas d’une technique ni d’une thérapie, mais d’un mode de communication adapté à la relation d’aide. Sa pratique se fonde sur un état d’esprit empathique et collaboratif. L’entretien est centré sur la personne et met en œuvre des outils de communication adaptés.

L'Année cardiologique 2019
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Dans le domaine de la prévention cardiovasculaire (CV), cette année cardiologique a été une année de recommandations. Il y a eu d’abord, présentées au congrès de l’American College of Cardiology en mars, les recommandations américaines sur la prévention CV primaire [1]. En septembre, durant le congrès de la Société européenne de cardiologie, deux ensembles de recommandations ont été émis dans le domaine de la prévention CV sur la prise en charge des dyslipidémies [2] et sur la prise en charge du diabète [3]. Voici un résumé très court de ces trois textes de recommandations, qui seront bientôt plus détaillés sur le site de Réalités cardiologiques.

Dossier : Comptes rendus ESC 2019
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Chez des patients ayant un syndrome coronaire aigu, avec ou sans sus-décalage du segment ST, l’étude ISAR-REACT 5 a été construite pour démontrer la supériorité d’une stratégie antithrombotique de type PLATO par rapport à une stratégie antithrombotique de type TRITON. Ces deux stratégies diffèrent par deux éléments essentiels : le premier est que la première repose sur du ticagrelor et la seconde sur du prasugrel, le deuxième est que, dans les syndromes coronaires aigus sans sus-décalage du segment ST, dans la première stratégie, le ticagrelor est administré d’emblée, c’est-à-dire avant la coronarographie, alors que dans la seconde le prasugrel est administré uniquement une fois l’anatomie coronaire connue et l’angioplastie envisagée.
L’étude ne démontre pas l’hypothèse qu’elle évaluait et montre même un résultat inverse dans lequel la stratégie TRITON semble apporter un bénéfice clinique supérieur à la stratégie PLATO et ce, quel que soit le type de syndrome coronaire aigu pris en charge.
Pour autant, l’étude a de nombreuses limites qui rendent ses résultats plus informatifs que probants. Elle pose néanmoins les questions de l’utilité du prétraitement dans le syndrome coronaire aigu sans sus-décalage du segment ST et du bénéfice clinique respectif du prasugrel et du ticagrelor.
En définitive et du fait de son protocole, cette étude ne permet aucune conclusion fiable car si elle évalue deux stratégies (prétraitement par rapport à pas de prétraitement dans certains syndromes coronaires aigus), ces deux stratégies reposent aussi sur deux traitements différents dont on ne connaît pas les rapports bénéfice/risque comparatifs.

Revues générales
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L’hypertension pulmonaire chronique postembolique (HTPcPE) est une complication rare et sévère de l’embolie pulmonaire. La surveillance échocardiographique permet de dépister ces patients et le diagnostic est confirmé par 2 examens indispensables : le cathétérisme cardiaque droit et la scintigraphie pulmonaire. La prise en charge de ces patients sévères doit être faite par le centre de référence ou les centres de compétence hypertension pulmonaire.
Le traitement de référence est chirurgical, et l’opérabilité dépend des données du scanner thoracique et de l’état général du patient. Si la chirurgie n’est pas possible, on pourra proposer aux patients un traitement médical (riociguat) qui permet de diminuer les pressions pulmonaires. La désobstruction pulmonaire percutanée est une alternative thérapeutique en cours d’évaluation avec des données préliminaires prometteuses. Dans le futur, on s’orientera probablement vers des combinaisons thérapeutiques (chirurgie/traitement percutané/médicaments).

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