Nutrition et diabétologie

Revues générales
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La résistance psychologique des patients diabétiques de type 2 à utiliser l’insuline est fréquente et repose sur des croyances individuelles et multiples : aspect technique, risque de prise de poids et d’hypoglycémie, sentiment de dépendance, de culpabilité ou d’injustice, gravité du diabète, stigmatisation,  etc.
Les soignants peuvent parfois aussi être réticents à l’insulinothérapie : sentiment de retentir sur la qualité de vie, d’échec, crainte des effets secondaires, manque de disponibilité et de moyens.
Identifier et reconnaître ces croyances permet de les prendre en compte et d’y répondre, sans banaliser, ni dramatiser le “passage à l’insuline”.

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Le rôle de la micronutrition pour la prévention des maladies dégénératives liées au vieillissement, touchant le cœur, le cerveau, le squelette ou les yeux, est de mieux en mieux étayé scientifiquement. Ainsi, une alimentation riche en acides gras oméga 3 et en antioxydants diminue le risque cardiovasculaire et pourrait également diminuer le risque de maladie d’Alzheimer ou de dégénérescence maculaire liée à l’âge.
Une approche globale de prévention nutritionnelle permettra probablement d’améliorer l’état de santé de nos populations vieillissantes, par des recommandations nutritionnelles, l’adaptation de l’offre alimentaire et/ou l’utilisation de compléments alimentaires.

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Le chrome trivalent (Cr III), élément trace, reconnu essentiel en nutrition humaine depuis 1996, est un potentialisateur de l’insuline. L’alimentation des pays industrialisés est pauvre en chrome trivalent et les apports recommandés (ANC = 60 µg/j) sont rarement atteints. De plus, une consommation importante de sucres d’absorption rapide, fréquente dans les régimes occidentaux, augmente l’élimination urinaire du chrome et aggrave les risques de déficits, exposant à un plus grand risque de maladies cardiovasculaires et de diabètes.
Les sujets vieillissant, et spécialement les femmes ménopausées, sont vulnérables aux conséquences métaboliques et fonctionnelles des déficits d’apport en chrome. Plusieurs des troubles associés à la ménopause (dyslipidémies, baisse de la sensibilité à l’insuline, syndrome métabolique) et leurs conséquences (obésité abdominale, incidence plus élevée de maladies cardiovasculaires, d’ostéoporose et de dépression) sont associés à un statut déficitaire en chrome. Le maintien d’apports en chrome correspondant aux ANC (60 µg/j) pourrait participer à la correction de ces troubles et de leurs conséquences.

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La prise en charge de l’œdème maculaire diabétique est en train de changer. L’arsenal thréapeutique inclut maintenant la classe des anti-VEGF. Ces molécules commencent à entrer dans notre pratique courante, alors que les premières publications des études de phase III commencent à apparaître.
Cependant, il n’y a pas encore de consensus sur les protocoles thérapeutiques. Par ailleurs, même si l’expérience de la DMLA nous a montré que l’injection intravitréenne est une procédure sure, il convient de rester vigilant, chez les patients diabétiques, sur les potentiels effets secondaires locaux et généraux de ces molécules.

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La maladie d’Alzheimer est un problème majeur de Santé publique qui croît avec le vieillissement de la population. Le peptide Aβ, issu du catabolisme d’une protéine précurseur, forme des oligomères solubles qui sont les agents principaux des pertes synaptiques et des altérations des fonctions cognitives observées dans cette maladie.
Différents facteurs sont à la source de l’augmentation intracérébrale de ces oligomères et de leur toxicité. Parmi ceux-ci, le diabète de type II et l’obésité centrale à l’âge moyen augmentent le risque de survenue de la maladie d’Alzheimer en relation avec un déficit central d’insuline ou de leptine. La prise en charge de ces maladies métaboliques apparaît donc cruciale pour la prévention de la maladie d’Alzheimer. Cette prévention pourrait ainsi bénéficier d’une augmentation des apports alimentaires en acide docosahexaénoïque et de polyphénols.

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Les glucides sont des substrats indispensables à la vie. Facilement oxydés et stockés, les glucides permettent d’obtenir de l’énergie. Le cerveau est l’utilisateur de glucose le plus important dans l’organisme puisqu’il en consomme 120 grammes par jour. Grâce au foie qui libère ses réserves de glucose loin des repas, notre glycémie se stabilise à une valeur qui nous évite toute hypoglycémie. Alors, pourquoi tant de haine vis-à-vis des glucides ? On accuse les glucides de nombreux maux, en particulier de faire grossir ou de provoquer un diabète. Pour quel niveau de preuves ?

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La prise en charge diététique est à la base des recommandations de prise en charge des patients obèses. Il est actuellement recommandé de réduire les apports caloriques (sans descendre en dessous de 1 200 kcal/j), de contrôler les apports lipidiques (à un maximum de 30 % de la ration calorique quotidienne) et les apports glucidiques (à environ 50-55 % de la ration calorique totale). Dans les années 1970, les régimes très restreints en glucides ou en lipides ont été popularisés.

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La notion d’index glycémique des aliments a été popularisée par D.J.Jenkins en 1981. Cela a donné lieu à l’établissement de tables d’index glycémique des aliments. Les tables les plus récentes sont même adaptées aux particularités culturelles. Un aliment à index glycémique élevé est défini comme supérieur à 70 et un aliment à index glycémique faible comme inférieur à 50. Dans la population diabétique de type 1 ou de type 2, il est indéniable que la prise en compte de l’index glycémique des aliments permet d’améliorer l’équilibre glycémique. Les résultats des essais cliniques sont plus nuancés pour ce qui concerne l’emploi des aliments à faible index glycémique comme moyen thérapeutique facilitant la perte de poids chez l’obèse sans comorbidité. Les métaanalyses suggèrent des effets favorables qui ne sont pas retrouvés dans les essais randomisés les plus récents. Il n’y a donc pas, à l’heure actuelle, de preuve que les régimes proposant des aliments à faible index glycémique puissent avoir une meilleure efficacité que les régimes ne prenant pas en compte ce paramètre pour ce qui concerne la perte pondérale.

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Le syndrome métabolique (SM) est une entité regroupant de nombreux facteurs dont le point commun est l´insulinorésistance. On observe une augmentation de son incidence, en France et dans le monde, en particulier chez la femme. La mesure du tour de taille est plus discriminante chez la femme,que chez l’homme,pour poser le diagnostic de SM. La femme qui a un SM a un risque plus élevé de diabète, de pathologie cardiovasculaire, de cancers et de mortalité même lorsque son IMC est normal. Une activité physique régulière permet la régression du SM et sa prévention. L’allaitement maternel prolongé, chez la femme plus jeune, aurait aussi des effets favorables sur le SM. Lorsqu’une femme se plaint d’une modification de sa silhouette, et de son tour de taille, il est important de le prendre en compte, car le SM est “la partie visible de l’iceberg”. En effet, derrière cette “bouée”, il existe un risque réel pour sa santé.

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De nombreuses études épidémiologiques montrent que la consommation régulière et modérée de boissons alcoolisées a un effet cardioprotecteur selon une courbe en J. Il s’agit avant tout d’un effet lié à l’alcool qui peut s’expliquer par une action favorable sur les lipides plasmatiques, sur la coagulation, sur l’insulinorésistance et sur l’inflammation de bas grade. La richesse en polyphénol du vin rouge lui confère un pouvoir antioxydant intéressant, mais globalement l’ensemble des boissons alcoolisées possèdent un effet cardioprotecteur dont la preuve clinique reste dans l’attente d’une improbable étude d’intervention.