
Stress et pathologie cardiovasculaire
Le stress est une des nombreuses composantes du stress psychosocial. C’est en cardiologie qu’il y a le plus de preuves sur le rôle du stress dans la survenue ou l’aggravation de la maladie. Le stress est une réaction d’adaptation multifactorielle orientée in fine vers la survie immédiate de l’individu et de l’espèce, et non vers le maintien de la santé. Si les causes du stress sont extrêmement diverses selon les sujets, ses effets néfastes en cardiologie s’expliquent toujours par une action indirecte sur tous les facteurs de risque classiques, et par des mécanismes inflammatoires et procoagulants.
Les effets du stress sont parfaitement démontrés en pathologie coronaire, dans les troubles du rythme et la mort subite. Même si cela est moins connu, il est également prouvé que le stress joue un rôle non négligeable dans le développement de l’athérome périphérique (en particulier carotidien), dans l’insuffisance cardiaque et la pathologie thromboembolique.
Les cardiologues doivent être sensibles à l’impact du stress en cardiologie, et réaliser une évaluation et une prise en charge avec l’aide d’une équipe multidisciplinaire, comme l’a recommandé l’ESC en 2012.