Auteur Andrejak M.

Service de Pharmacologie, CHU, AMIENS.

Dermatologie
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Les angioedèmes sont l’équivalent d’une urticaire profonde se traduisant cliniquement par un oedème hypodermique ou sous-muqueux. Ceux-ci peuvent être non allergiques, c’est-à-dire sans relation avec la libération d’histamine. Certains sont liés à des médicaments au premier rang desquels les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II. Il faut savoir reconnaître ces angioedèmes de façon à interdire la prise de tous les médicaments de la même classe thérapeutique. Le plus souvent, les angioedèmes concernent la face et le cou, plus rarement les voies aériennes supérieures où ils peuvent être responsables de détresse respiratoire. D’autres muqueuses comme les muqueuses digestives et génitales peuvent être concernées, d’où le risque d’une symptomatologie trompeuse, non évocatrice du rôle des médicaments. Des données récentes suggèrent que les angioedèmes sous IEC pourraient être plus fréquents en cas de traitement associé par une “gliptine” (inhibiteur de la DPP-IV).

Lipides
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La toxicité potentielle des statines sur le muscle est un effet indésirable bien connu. Elle a fait l’objet d’une couverture médiatique particulière lors du retrait retentissant de la cérivastatine en 2001. Celui-ci était à la hauteur du risque lié à la possibilité de conséquences sévères, à savoir des rhabdomyolyses pouvant (très exceptionnellement) être à l’origine d’une évolution fatale avec cette molécule, dans des conditions particulières d’utilisation. En fait, cette toxicité sur le muscle avait déjà été observée avec les fibrates et pourrait vraisemblablement exister avec les nouvelles classes d’hypocholestérolémiants.