Tabagisme passif : un facteur de risque cardiovasculaire à part entière

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On appelle “tabagisme passif” l’exposition non intentionnelle à la fumée de tabac présente dans l’air ambiant, qu’elle soit exhalée par le fumeur ou qu’elle provienne directement de la cigarette. Celle-ci contient du monoxyde de carbone (CO), des goudrons et de nombreuses autres substances cancérogènes, qui peuvent, dans les lieux clos et couverts, atteindre des concentrations comparables, voire supérieures, à celles présentes dans la fumée inhalée par le fumeur [1-3] (tableau I). Ainsi, même lorsque les quantités de fumée inhalées par un non-fumeur sont relativement faibles, la concentration élevée des éléments toxiques, mais également la durée de l’exposition, peuvent jouer un rôle déterminant. C’est le cas notamment lorsque l’exposition a commencé avant la naissance ou dans l’enfance et a persisté à l’âge adulte dans le cadre de l’activité professionnelle ou au domicile avec le tabagisme d’un conjoint. Sur les 8 millions de personnes que le tabac tue chaque année dans le monde, 1,2 million sont des non-fumeurs, involontairement exposés au tabagisme passif [4].

L’exposition au tabagisme passif reste importante

Il y a une dizaine d’années, il était estimé, qu’à l’échelle mondiale, autour de 33 % des hommes non-fumeurs, 35 % des femmes non-fumeuses, et 40 % des enfants étaient exposés au tabagisme passif [5]. Une évaluation récente concernant des adolescents[...]

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À propos de l’auteur

Département de Cardiologie Médicale, Institut de Cardiologie, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris ; Université Pierre et Marie Curie, Paris.